Dans le cadre du lancement de la deuxième génération du réseau européen de centres d’information Europe Direct pour la période 2009-2012, Emile Eicher, président du Syndicat intercommunal pour la promotion du canton de Clervaux (SICLER), structure hôte du relais Europe direct à Munshausen, et Roger Weber, président de la Schengen a.s.b.l., structure hôte du Relais Europe Direct Schengen, se sont donné rendez-vous le 17 mars 2009 à la Maison de l’Europe pour présenter les relais Europe Direct au Luxembourg.

A l’issue de la rencontre, les responsables des structures hôtes des deux relais Europe Direct et Ernst Moutschen de la Représentation de la Commission européenne, ont signé les contrats qui ont été reconduits pour la période 2009-2012.

Europe Direct en bref

Créés en 2005 à l'initiative de la Commission européenne pour aider les citoyens à trouver des réponses à leurs questions relatives à l'Union européenne, les centres de contact Europe Direct agissent comme intermédiaire entre l’Union Européenne et les citoyens au niveau local en fournissant de l'information d'ordre général dans toutes les langues officielles de l'Union sur par exemple les politiques européennes ou le droit des citoyens. Ainsi, le grand public peut s’adresser à l’un des 500 centres d’information pour obtenir des réponses à leurs questions sur des sujets communautaires. Les services offerts par ces centres sont gratuits.

Le Luxembourg compte 2 centres Europe Direct, l’Allemagne en compte 99

Ernst Moutschen, le directeur de la Représentation de la Commission européenne, a expliqué que la stratégie de communication de la Commission repose sur trois piliers : écouter les citoyens en tenant compte de leurs avis et de leurs préoccupations, communiquer avec les citoyens en leur expliquant comment les politiques influent sur leur vie quotidienne, et entrer en relation avec les citoyens au niveau local.

Europe Direct s’inscrit dans le troisième pilier et cherche à informer, à conseiller et à sensibiliser les citoyens, et organise des activités régionales ou locales. "Le nombre de centres de contact par Etat membre varie de 2 à 99", a-t-il expliqué, "le Luxembourg et Malte en comptent deux, l’Allemagne en compte 99." Les centres reçoivent de la Commission européenne une subvention annuelle pouvant atteindre 25 000 euros pour leurs activités d'information sur l'Union européenne, et doivent apporter un cofinancement d'au moins 50 %.

Roger Weber, le bourgmestre de Schengen, a déclaré dans ce cadre que "le Centre européen à Schengen est dirigé par  l'association Schengen a.s.b.l. qui se compose des administrations communales et des syndicats d'initiative des communes de Burmerange, Mondorf-les-Bains, Remich, Schengen et Wellenstein". (voir aussi notre reportage de mai 2008)

Le Centre d’information à Schengen, qui est ouvert pendant le weekend, a accueilli plus de 10 000 visiteurs l’année passée, dont de nombreuses classes scolaires. En vue des festivités du 25e anniversaire de la signature des accords de Schengen qui auront lieu en 2010, il pense à une exposition permanente sur l’Europe de Schengen, une première de ce genre en Europe. Roger Weber a expliqué que de nombreuses personnes, notamment des dirigeants politiques du monde entier, viennent au Centre européen à Schengen pour s’informer et pour se documenter sur l’Union européenne.

"Nous sommes un petit centre d’information, et pour cela, nous allons vers les citoyens"

Emile Eicher, président du SICLER, a expliqué qu’en 1996, le Carrefour Rural du Luxembourg a été créé dans le cadre d’une convention entre la structure hôte SICLER et la Commission européenne, et il a ouvert ses portes en mai 1997. A partir de l'année 2005, le nom de "Carrefour rural du Luxembourg" a été changé en "Europe Direct". Emile Eicher a déclaré : "Nous ne disposons pas d’une belle maison comme Europe Direct à Schengen, mais nous sommes abrités par une petite maison communale. Comme nous sommes un petit centre, nous allons vers les citoyens pour chercher le dialogue."

Europe Direct de Munshausen est par conséquent très actif dans la région et se fond dans la foule en organisant diverses activités locales, notamment dans les supermarchés. Le centre de contact publie régulièrement des articles dans le journal du parc naturel de l’Our "Parcours" et organise des activités spécialement pour les enfants. "Dans ce cadre, une fête d’apprentissage sera organisée le 7 juin 2009 au Atert-Lycée à Rédange", a rappelé Emile Eicher, "et nous organisons aussi régulièrement des ateliers actifs à la Robbesscheier à Munshausen. Le groupe de théâtre ‘Holzwuerm’ traite aussi l’actualité européenne dans ses pièces".

Emile Eicher, qui est très actif dans le domaine européen, a précisé que les programmes Interreg abordent parallèlement les problèmes de la région et qu’un réseau de parcs naturels de la Grande Région permet de mettre en relation des partenaires au niveau européen. Un autre exemple de coopération est la fanfare transfrontalière d’Aix-la-Chapelle qui réunit des musiciens allemands, belges et luxembourgeois.

Menu de l’Europe

Du 1er au 14 mai 2009, Europe Direct organisera la campagne "Menu de l’Europe", à laquelle participeront une douzaine d’hôtels et de restaurants de la région en proposant des plats typiquement européens. Europe Direct de Munshausen organise également de nombreuses fêtes multiculturelles, notamment à Clervaux et à Troisvierges. "Tout cela pour permettre des échanges entre les institutions européennes et les organisations luxembourgeoises", a souligné Emile Eicher.

Europe Direct de Munshausen avait aussi organisé, selon Emile Eicher, de nombreuses réunions d’information dans le cadre du référendum sur la Constitution européenne en 2005, et à l’issue de ces réunions, il a pu constater un certain changement d’attitude des citoyens par rapport à l’Union européenne.

Emile Eicher a expliqué que le réseau d’Europe Direct et le contact avec Bruxelles confère de nombreuses compétences et une bonne assistance, et que cela permet d’épargner beaucoup d’argent.

Roger Weber s’est réjoui de l’attitude positive à l’égard du projet européen des gens qui visitent le centre de contact à Schengen : "Les gens qui viennent à Schengen le font surtout à cause de l’Europe." Il a tenu à ajouter que l’argent provenant de Bruxelles ne suffit pas et que les communes doivent cofinancer les activités du Centre européen à Schengen.

La rencontre s’est terminée avec la signature des contrats par les responsables des structures hôtes des deux relais Europe Direct et Ernst Moutschen de la Représentation de la Commission européenne, contrats qui ont été reconduits pour la période 2009-2012.