Principaux portails publics  |     | 

Elections européennes
Les communistes luxembourgeois ont désigné leurs candidats aux élections européennes et exigent "la dissolution de l’UE dans sa forme actuelle"
31-03-2009


KPL EU-WahlenLe 31 mars 2009, le comité central du Parti communiste luxembourgeois (KPL) a désigné les candidats de ce parti pour les élections européennes.

  Il s’agit des personnes suivantes :

  • Ruckert Ali, Oberkorn, 54 ans, président du KPL
  • Bernard Zénon, Luxembourg, 64 ans, professeur, ancien député
  • Bisdorff Aloyse, Esch-sur-Alzette, 76 ans, ingénieur-professeur, ancien député et échevin
  • Fernandes Ribeiro Catarina, Bettembourg, 28 ans, infirmière graduée, de nationalité portugaise
  • Kühnemund Christoph, Dudelange, 32 ans, président de la délégation du personnel, de nationalité allemande
  • Hela-Schweich Georgette, Schifflange, 38 ans, fonctionnaire de l’Etat

La liste compte 2 femmes et 2 personnes qui sont ressortissants d’un autre pays de l’UE. La moyenne d’âge des candidats communistes est de 48,6 ans.

Dans leur programme pour les élections européennes, qui porte l’intitulé "Pour la création d’une Europe démocratique et solidaire", les communistes abordent d’abord les objectifs de l’UE. Pour eux "l’Union Européenne a toujours été, depuis la création de son organisation fondatrice, la CECA, en 1951, une structure servant exclusivement les intérêts des banques, des trusts et des gros industriels, en contradiction avec les intérêts vitaux des travailleurs". Et ils en concluent : "Cette union avait dès le début, pour seul et unique but, d’assurer aux banques et aux trusts les meilleures conditions leur permettant de réaliser des profits toujours plus gros. Toutes les décisions de l’UE ou des organisations qui la précédèrent, y compris l’abolition des frontières dans l’espace Schengen ou l’introduction de l’Euro ont toujours été subordonnées à ce but."

Dans la continuation de cette logique, les communistes mettent en cause le fonctionnement, orientations et décisions actuels de l’UE : "Aussi bien le mode de fonctionnement, que les prises de décisions à l’intérieur de l’UE continuent à ignorer un bon nombre de principes démocratiques. Les décisions de la conférence au sommet des chefs d’état et de gouvernement des pays de l’UE sur, l’ainsi nommé Traité de Lisbonne, corroborent le développement de l’UE en direction d’un bloc économique, militaire et politique, qui s’oppose aux intérêts des travailleurs et des peuples en général. L’UE y parvient principalement en accélérant sa militarisation, la libéralisation des marchés, l’exacerbation de la concurrence, ainsi que le démontage et la privatisation des services publics dans l’intérêt des grands groupes capitalistes."

En conclusion, "le KPL est persuadé que l’UE ne saurait être reformée", et exige, "ensemble avec nombre d’autres partis d’Europe, (..) la dissolution de l’UE dans sa forme actuelle et pour une nouvelle structure favorable à tous les peuples d’Europe et dans l’intérêt des travailleurs."

Dans cette logique, "le KPL exige par conséquent les mesures immédiates suivantes :

  • Abandon du "contrat de Lisbonne" et respect du choix majoritaire des votants français, néerlandais et irlandais ;
  • Retrait de toute décision visant à faire de l’UE une puissance militaire et abandon de toute obligation d’armement des pays membres ;
  • Arrêt du démontage social et du chômage de masse.
  • Suppression de la "forteresse Europe", des règles communes pour l’immigration et accroissement substantiel des budgets en faveur des pays maintenus en état de sous-développement ;
  • Renforcement et démocratisation de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE)."