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Elections européennes
Le DP et la défense des libertés publiques dans l’UE
13-05-2009


DPLes candidats du DP aux élections européennes ont exposé le 13 mai 2009 quelques propositions sur une meilleure protection et promotion des libertés publiques dans l’UE. Pour Charles Goerens, candidat tête de liste, nous vivons dans une société ouverte mais qui a le droit de se protéger contre les menaces qui pèsent sur elle, comme le terrorisme. "L’ordre public dans l’UE ne peut être qu’un seul ordre public, mais basé sur des textes solides", a-t-il déclaré.

La plus jeune des candidates du DP aux élections européennes, Véronique Brück, a pris la parole en expliquant que, pour elle, les droits de l’homme étaient continuellement mis au défi au Luxembourg par la volonté du gouvernement de tout contrôler. Cela se traduit sur le terrain, aux yeux de Véronique Brück, par un grand nombre de surveillances vidéo, par le recours facile aux fouilles policières dans les voitures et par celui, fréquent, à des prélèvements d’ADN, mais cela conduit aussi au surpeuplement carcéral. Elle préférerait pour sa part une société basée sur la confiance à une société basée sur le contrôle et elle rejette donc le "tout-sécuritaire" du gouvernement actuel. Le recours aux mesures contraignantes pour garantir la sécurité des citoyens devrait seulement pouvoir se faire selon trois critères, à savoir la nécessité, la légalité et la proportionnalité. La candidate regrette qu’il n’y ait pas encore de véritable culture de la protection des données, que leur stockage et leur accès ne soit pas plus un sujet de discussion. La Convention européenne des droits de l’homme et la Charte des droits fondamentaux du citoyen européen devraient servir de mesure pour juger de la compatibilité d’une nouvelle loi avec les principes des droits de l’homme et il devrait être possible d’aller directement plaider devant les cours le non-respect de ces textes.

Charles Goerens a mis en exergue, en invoquant les limitations qui sont toujours faites à la liberté de circuler des Bulgares et des Roumains au sein de l’UE, et ce bien qu’ils soient citoyens de l’UE, à quel point des libertés publiques peuvent être violées dans l’UE. Encore heureux pour lui que les Etats puissent y remédier, comme c’est le cas aussi dans le domaine social. Pour Charles Goerens, l’UE doit agir sur la promotion des libertés publiques. Dans le domaine de l’immigration, elle le pourra en combattant les préjugés vis-à-vis des immigrants, notamment d’Afrique, en offrant aussi à ceux-ci des perspectives dans leurs pays d’origine, et en leur donnant la possibilité, par un visa à entrée multiple, d’aller et de venir, histoire de pouvoir travailler pendant des laps de temps limités et de gagner un pactole utile dans le pays d’origine.

Charles Goerens s’en est ensuite pris au phénomène récurrent de l’antisémitisme à chaque fois que les choses tournent à l’aigre au Proche Orient. Pour lui, malgré le bon travail de l’ancienne EUMC et de l’actuelle FRA, l’agence européenne des droits fondamentaux basée à Vienne, il n’y a pas encore assez d’antidotes pour contrer l’antisémitisme. Il a néanmoins salué le travail qui a été effectué dans certains pays d’Europe sur les manuels d’histoire nationaux pour que disparaissent les passages qui pourraient inciter à la haine. Pourtant, il reste selon lui encore beaucoup de travail à faire, notamment en ce qui concerne la Shoah, et il verrait d’un bon œil la traduction des Actes de Nuremberg dans toutes les langues officielles de l’UE.

Une autre mesure européenne nécessaire pour mieux assurer le respect des droits de l’homme sur notre continent est, selon lui, l’augmentation, de préférence le triplement, des contributions nationales au fonctionnement de la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg, qui est actuellement bloquée par la pléthore des affaires qu’elle doit traiter, victime de son propre succès et du grand nombre de violations dans des pays dont la tradition démocratique est trop récente pour être entrée dans les mœurs de tous les secteurs de l’appareil d’Etat.