Le 10 juin 2009, le Parlement européen a publié sur son site les derniers chiffres sur la répartition des sièges au nouveau Parlement européen à l'issue des élections européennes. Le Parti populaire européen (PPE) a remporté 264 sièges (35,9 %), soit une baisse par rapport à 288 sièges (36,7 %) au parlement sortant. Avec 21,9 %, le Parti socialiste européen (PSE) va compter 161 députés, contre 217 députés (27,6 %) pendant la législature 2004-2009. L’Alliance des démocrates et libéraux (ALDE), dont le pourcentage a baissé de 12,7 % à 10,9 %, aura 80 députés par rapport aux 100 sièges qu’elle avait auparavant. Avec 7,2 %, le groupe des Verts, vainqueur de ce scrutin, aura 53 députés, contre 43 députés (5,5 %) au parlement sortant. Avec 4,8 %, l’eurosceptique Union pour l'Europe des Nations (UEN) aura droit à 35 sièges, contre 44 sièges auparavant. La Gauche unitaire européenne (GUE), quant à elle, va compter 32 députés (4,3 %), contre 41 représentants (5,2 %) pendant la législature précédente. Les souverainistes de droite d'Indépendance et Démocratie (ID) auront droit à 18 sièges (2,4 %), contre 22 sièges (2,8 %) auparavant. Enfin, le groupe "Autres", rassemblant les députés non inscrits et non classés, pour la plupart d'extrême-droite, compte 93 membres, soit 12, 6 %. Pendant la législature 2004-2009, il n’en comptait que 30, ce qui représentait 3,8 % du total.
Cette répartition ne comptabilise cependant pas au sein du PSE les 21 élus du Parti démocrate italien issu d'une recomposition du centre-gauche italien. Pour l'instant, les députés du PD italien figurent parmi les non-inscrits. Dès qu'ils intégreront le PSE comme c'est prévu, ils porteront à 182 le nombre des socialistes. La différence entre le PPE et le PSE sera alors de 82 élus, contre 63 dans le Parlement sortant, soit un gain de dix-neuf élus pour le PPE entre les deux législatures. Le PPE serait en outre beaucoup plus puissant si les 25 élus du parti conservateur britannique et les 9 élus tchèques de l'ODS – pour l'instant aussi non-inscrits - revenaient sur leur décision de faire scission pour former un autre groupe, plus eurosceptique. Ce groupe est appelé à rallier aussi les 15 députés polonais du PiS, actuellement comptabilisés avec les eurosceptiques de l'UEN.
Le parlement sortant comptait 785 eurodéputés siégeant entre Strasbourg et Bruxelles. Ce nombre, qui était auparavant de 732, avait été augmenté en 2007 lors de l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie. Ils ont été 736 à être élus du 4 au 7 juin 2009, selon le Traité de Nice qui est actuellement en vigueur. Lorsque le traité de Lisbonne entrera en vigueur, le nombre de parlementaires européens sera revu à la hausse, pour atteindre 754 jusqu’en 2014, puis 751.
Les électeurs allemands ont été 43,3 % à se rendre aux urnes le 7 juin 2009, un score qui correspond à peu de choses près à la moyenne européenne.
La CDU d’Angela Merkel reste, malgré des pertes importantes par rapport à son score de 2004, la force dominante avec 30,7 % des suffrages et 34 sièges obtenus. Les sociaux-démocrates du SPD arrivent à 20,8 % des suffrages, un score plus bas encore que lors des dernières européennes, qui leur permettra d’envoyer 23 des leurs au Parlement européen. Les Verts ont légèrement progressé et ont obtenu, avec 12,1 % des voix, 14 sièges. Les libéraux du FDP les suivent de près et enverront pour leur part 12 eurodéputés (+ 5) qui ont gagné leurs sièges avec 11 % des voix. Le parti de gauche die Linke déléguera, avec 7,5 % des voix, 8 des siens au sein du groupe de la GUE/NGL. Le candidat luxembourgeois sur cette liste, Sascha Wagener, n'en fera pas partie. La CSU vient compléter avec 8 eurodéputés les rangs des conservateurs allemands du PPE.
Avec 29,97 % des voix, les conservateurs autrichiens ont obtenu 6 sièges, contre 23,81 % et 4 sièges pour les sociaux-démocrates, qui chutent de près de dix points par rapport aux européennes de 2004. La liste anti-corruption "pour un vrai contrôle à Bruxelles" du Dr. Hans-Peter Martin est le grand vainqueur de ces élections et remporte 17,74 % des voix, soit 3 sièges. Il va rejoindre le groupe "Autres" avec le FPÖ, parti populiste, xénophobe et nationaliste, qui a su doubler le nombre de voix recueillies à un total de12,78 %, soit 2 sièges. Par rapport à 2004, le taux de participation reste inchangé à 42,4 %.
Le taux de participation a atteint en Belgique 90,39 %, un taux très élevé qui s'explique par le fait que le vote y est, comme au Luxembourg, obligatoire.
En Flandre, les chrétiens-démocrates du CD&V ont obtenu 23,26 % des voix, ce qui leur permet d’envoyer au Parlement européen 4 eurodéputés qui iront rejoindre le PPE. Ils sont suivis de près par les libéraux de l’Open VLD qui, avec 20,56 % des voix, auront 3 eurodéputés lesquels iront, en toute logique, grossir les rangs de l’ALDE. Le parti nationaliste d’extrême-droite Vlaams Belang est en troisième position et enverra 2 représentants au Parlement européen.
En Wallonie, le parti socialiste a obtenu 29,1 % des voix et remporte ainsi 3 sièges, suivi de près par le Mouvement réformateur qui, avec 26,05 % des voix, enverra 2 eurodéputés dans les rangs de l’ALDE. Les Verts ont réussi à obtenir le même nombre de sièges, à savoir 2, avec 22,88 % des voix.
La Communauté germanophone de Belgique enverra pour sa part au Parlement européen un représentant du parti chrétien social, dont la liste a obtenu 32,25 % des voix.
Au total donc, 6 eurodéputés belges rejoindront le PPE, 5 iront respectivement dans les rangs du PSE et de l’ALDE tandis que les 6 derniers sièges octroyés à la Belgique se répartiront également entre les Verts et les "Autres".
Le taux de participation a connu une forte hausse par rapport aux premières élections européennes de 2007 pour atteindre en 2009 37,49 %. Ce chiffre reste cependant en-dessous de la moyenne européenne, et les nombreuses rumeurs qui ont couru sur l’achat de voix ne manquent pas de l’entacher.
Le parti d’opposition des "Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie" (GERB) a obtenu, avec 24,48 % des voix, et donc 5 eurodéputés qui iront rejoindre le PPE, remportant une nette victoire sur le parti socialiste au pouvoir, le BSP, qui, avec 18,5 % des voix, n’obtient que 4 sièges. Le mouvement des droits et des libertés (DPS), parti libéral de défense de la minorité turque, suit avec 14,21 % des voix et 3 sièges tandis que le parti d’extrême-droite ATAKA obtient lui 12 % des voix, et donc 2 sièges, soit un de moins qu’auparavant. Autant de sièges en fin de compte que le Mouvement national pour la stabilité et le progrès (NDSV), parti libéral conduit par l'ancien roi et Premier ministre Siméon Saxe-Cobourg-Gotha et dont la tête de liste pour les européennes n’était autre que Meglena Kuneva, membre de la Commission européenne en charge de la Protection des Consommateurs. La "coalition bleue" du SDS et du DSB enverra quant à elle au Parlement européen un député qui ira rejoindre le PPE.
Le parti d'opposition de droite Disy a remporté les élections européennes à Chypre avec plus de 35,6 % et 2 sièges qui iront au groupe du PPE. Il devance de peu le parti communiste Akel du président Demetris Christofias (34,9 %) qui conserve ses 2 mandats au sein de la Gauche unitaire européenne. Le parti centriste Di.Ko (12,28 %) et les socialistes de l'Edek (9,85 %) se partagent les deux sièges restants. Lors du scrutin, le taux de participation a atteint 59,4 %, marquant une importante baisse par rapport aux 72,5 % de 2004.
Les élections européennes ont eu lieu au Danemark le même jour que le référendum concernant la succession au trône, ce qui peut expliquer que le taux de participation, qui a atteint 59,52 %, ait été nettement plus élevé que ceux des deux dernières élections européennes.
Les sociaux-démocrates ont obtenu, avec 20,9 % des voix (- 10 % par rapport à 2004), 4 sièges, mais ils sont au coude à coude avec les libéraux qui ont obtenu 19,6 % des suffrages et enverront 3 des leurs siéger au Parlement européen. Le Parti socialiste populaire (SF), qui est membre au PE de l’Alliance de la gauche verte nordique, obtient, avec 15,4 % des voix, 2 sièges. Il est talonné par le parti d’extrême droite DF, qui, avec 14,8 % des voix et 2 sièges qui iront à l’Europe des Nations, est donné par nombre d’analystes comme le grand vainqueur de cette élection. Les 2 sièges restants se partagent entre le parti conservateur et la coalition de gauche souverainiste FolkeB.
Avec plus de 42 % des voix, la droite espagnole a battu les socialistes du Premier ministre José Luis Rodríguez Zapatero, qui a remporté près de 39 % des voix. Le Parti populaire (PP) espagnol a ainsi remporté 23 sièges sur un total de 50, contre 21 pour le Parti socialiste (PSOE). Selon les analystes, ce résultat serait le premier avertissement électoral pour le Parti socialiste depuis son accession au pouvoir en 2004. En effet, le PSOE aurait minimisé les conséquences de la récession nationale et s’obstinerait dans une voie libérale d’austérité budgétaire et de flexibilité du travail jugée dangereuse par nombre d’électeurs. 5 sièges sont allés à des partis régionaux et autonomistes appartenant tant à la droite qu'à la gauche et au courant libéral. Lors du scrutin, le taux de participation de 46 % est resté stable par rapport à 2004.
Le taux de participation aux européennes a fait un bond impressionnant en Estonie où, de 26,83 % en 2004, il est passé à 43,9 %, dépassant ainsi de peu la moyenne européenne. Le vote par Internet y a rencontré un vif succès, puisque plus de 14 % des électeurs ont fait le choix de voter en ligne.
C’est le parti centriste d’opposition Eesti Keskerakond qui a remporté le plus de suffrages, obtenant, avec 26,07 % des voix, 2 sièges sur les 6 que compte l’Estonie. Le journaliste Indrek Tarand, qui entend rejoindre les rangs des "Autres" au PE, a obtenu pour sa part 25,81 % des voix. Le parti libéral de droite RE obtient lui aussi un siège avec 15,34 % des voix et son représentant rejoindra, comme ses deux collègues du parti centriste, les rangs de l’ALDE. L’Union des conservateurs de droite IRL obtient un siège avec 12,21 % des suffrages, tandis que les sociaux-démocrates obtiennent le dernier siège avec 8,7 % des voix.
En Finlande, le taux de participation aux européennes, après une chute drastique entre 1996 et 1999, connaît depuis dix ans une hausse progressive. Il a ainsi atteint 40,3 % lors du scrutin du 7 juin 2009.
Le Rassemblement national (KOK), parti des conservateurs de droite, s’est vu attribuer 23,2 % des suffrages et il obtient ainsi 3 sièges sur les 13 que compte la Finlande. 3 autres sièges ont été remportés par les centristes du KESK qui ont obtenu 19 % des voix et rejoindront au Parlement l’ALDE. Les sociaux-démocrates, en perte de vitesse, suivent et enverront, avec leurs 17,5 % des voix, 2 eurodéputés à Strasbourg et à Bruxelles. Les Verts obtiennent eux aussi 2 sièges tandis que l’alliance du parti protestant des Démocrates-Chrétiens (KD) et du parti populiste "des vrais Finlandais" a remporté 14 % des suffrages, ce qui lui permettra de mander auprès du PPE un de ses représentants.
Le taux de participation aux européennes a atteint en France son niveau le plus bas avec 40,48 % d’électeurs qui se sont rendus aux urnes.
L’UMP du président Sarkozy a obtenu 27,8 % des suffrages, ce qui lui permettra d’envoyer siéger au sein du PPE 29 de ses représentants. Les socialistes ont connu des pertes fracassantes et n’ont rencontré l’aval que de 16,48 % des électeurs, ne remportant ainsi que 14 sièges, alors qu’ils en avaient encore 31 au sein du parlement sortant. Les Verts, menés par Daniel Cohn-Bendit, talonnent les socialistes avec 16,28 % des suffrages et ont ainsi fait une progression spectaculaire puisqu’ils récoltent 14 sièges au prochain Parlement. Le Modem de François Bayrou a obtenu 8,4 % des voix et 6 sièges. L'extrême-droite française a remporté 4 sièges, contre 10 en 2004, alors que l'extrême-gauche progresse légèrement en passant de 3 à 4 députés.
En Grèce, le taux de participation aux européennes est traditionnellement nettement plus élevé que la moyenne européenne, ce qui a de nouveau été le cas en 2009, avec 52,63 % d’électeurs ayant voté. Mais la chute est forte cependant par rapport au dernier scrutin européen, pour lequel plus de 63 % des électeurs s’étaient déplacés.
Le parti socialiste (PASOK) a devancé, avec 36,65 % des voix, le parti des conservateurs (ND) actuellement au pouvoir, qui a obtenu 32,29 % des suffrages, plus de 10 % de moins qu'en 2004. Chacun de ces deux partis enverra cependant 8 représentants au PE. Le parti communiste arrive en troisième position, avec 8,35 % des voix et 3 sièges, tandis que le Rassemblement populaire orthodoxe (LAOS), parti d’extrême-droite, enverra deux représentants au PE et que les Verts seront représentés par un eurodéputé.
La plus grande formation de l'opposition de droite, le parti Fidesz, arrive en tête des élections européennes en Hongrie avec 56,37 % des voix, soit 14 sièges sur 22. Il devance ainsi les socialistes en déroute du MSZP au pouvoir, qui ont recueilli, avec 17,38 % des voix, 4 sièges, perdant la moitié de leurs voix et plus de la moitié de leurs sièges. Jobbik, un parti d'extrême-droite qui s'inspire directement de la garde hongroise fasciste des années 30 et 40, fait une percée remarquée dans l'Europe entière de 14,77 %, décrochant 3 sièges au Parlement européen où il ira rejoindre le groupe "Autres". Le taux de participation a atteint 36,3 %, contre 38,5 % en 2004.
C’est avec un taux de participation de 57,6 % que les Irlandais ont répondu présents pour ces élections européennes qui faisaient figure de test en vue du référendum sur le traité de Lisbonne prévu pour l’automne 2009.
Le Fine Gail, parti de centre droit, a remporté le plus grand nombre de suffrages en rassemblant 29,13 % des électeurs qui lui ont ainsi donné 4 sièges sur les 12 que compte l’Irlande. Le Fianna Fáil, le parti conservateur du Premier ministre Brian Cowen, qui arrive en deuxième position, semble avoir été sanctionné par les électeurs. Il obtient 24,08 % des voix et enverra dans les rangs de l’UEN 3 eurodéputés, contre 4 lors du précédent scrutin européen. Le Labour obtient lui aussi 3 sièges, deux de plus qu'en 2004, au Parlement européen avec 13,92 % des voix. Le parti Libertas de Declan Ganley, qui avait alimenté avec ses propres fonds, et avec succès, la campagne référendaire contre le traité de Lisbonne, n’a pas pu obtenir de siège.
Si le taux de participation a été plus bas qu’en 2004, il compte cependant, avec 66,46 % de votants, parmi les plus hauts de l’UE.
S’il n’atteint pas les 40 % qu’escomptait Silvio Berlusconi, le PdL obtient cependant le score très honorable de 35,25 % des voix, ce qui permettra au parti du Premier ministre italien d’envoyer 29 députés au Parlement européen sur les 72 que compte la délégation italienne. Le Parti Démocratique, à travers lequel le centre-gauche italien essaie de se recomposer, a recueilli 26,14 % des voix et est ainsi en deuxième position. Il enverra 21 eurodéputés au PE, dont la plupart rejoindront le groupe politique PSE. Les régionalistes de droite de la Lega Nord qui a réuni 10,22 % des suffrages enverra pour sa part 9 représentants grossir les rangs de l’UEN.
Par rapport à 2004, le taux de participation a connu une forte hausse pour ce scrutin et il a ainsi atteint 52,56 %.
L'Union civique (PS), parti d’opposition créé en 2008 par l'ancienne commissaire européenne Sandra Kalniete, a réalisé une percée en Lettonie en arrivant en tête avec 24,33% des suffrages. Ce parti, dont les élus devraient rejoindre l’UEN, remporte ainsi 2 sièges sur les 8 dont dispose la Lettonie au PE. Le Centre de l’Harmonie (SC), parti de la gauche russophone, obtient pour sa part 19,57 % des voix, et enverra à Strasbourg 2 eurodéputés, parmi lesquels Alfred Rubiks, ex-Premier secrétaire du Parti communiste letton, emprisonné pour haute trahison entre 1991 et 1997 pour son soutien à la répression soviétique au moment de l'indépendance de la Lettonie. Le PCTVL, coalition de la minorité russe, l’alliance des démocrates chrétiens et des libéraux (LPP-LC), les souverainistes du TB-LNNK, et la droite conservatrice du JL se partagent les 4 derniers sièges.
Les électeurs lituaniens ont brillé par leur absence aux urnes, le taux de participation de 20,92 % étant un des plus bas de l’UE en 2009 et étant qui plus est tombé de plus de moitié par rapport à 2004.
Les chrétiens-démocrates du TS-LKD du Premier ministre Andrius Kubilus ont recueilli 26,8 % des suffrages et enverront ainsi à Strasbourg 4 de leurs représentants. Les sociaux-démocrates ont obtenu un score de 18,62 % des voix et 3 sièges sur les 12 que compte la Lituanie. Le parti Ordre et Justice (TT) est en 3e position et obtient de la sorte 2 sièges qui seront 2 voix de plus dans le groupe de l’UEN. Les 3 derniers sièges se répartissent entre le Parti du Travail (DP), le parti de la minorité polonaise (LLRA-AWPL) et les libéraux de droite du LRLS.
A Malte, le Parti socialiste, dans l’opposition, a remporté les élections avec 54,77 % des voix. Il aura 3 représentants au Parlement européen, tandis que le Parti nationaliste au pouvoir a décroché 2 sièges avec 40,49 % des voix. Le premier ministre Lawrence Gonzi a reconnu dès dimanche soir que ce scrutin "avait été un vote de protestation" contre son gouvernement, notamment contre la manière dont sa politique gère l’immigration illégale en provenance d’Afrique. La participation électorale, conformément à la tradition, a été forte mais s’est toutefois érodée de 3 points par rapport à 2004 (78,8 % contre 82,4 %).
Aux Pays-Bas, le parti d'extrême droite (PVV) du député Geert Wilders a obtenu d'emblée 17 % des voix, soit 4 sièges, devenant ainsi la deuxième formation du pays, derrière les chrétiens démocrates (CDA) qui ont eu 19,9 % des voix et vont envoyer eux 5 eurodéputés au Parlement européen. Le parti travailliste (PVDA) est le grand perdant de ces élections, ayant perdu 4 de ses 7 sièges au Parlement européen. Autre vainqueur de ce scrutin aux Pays-Bas, le parti libéral de gauche D66, qui passe de 1 à 3 sièges. Le taux de participation était de 36,5 % par rapport à 39,26 % en 2004.
En Pologne, le parti libéral Plateforme civique (PO) du Premier ministre Donald Tusk est sorti largement vainqueur avec un soutien de 44,39 % des électeurs, ce qui lui fait 25 sièges au sein du PPE. Le Parti conservateur et eurosceptique Droit et justice (PiS) des frères Kaczynski arrive en deuxième position avec 27,41 % des voix, envoyant ainsi 15 eurodéputés au Parlement européen qui devraient y rejoindre le nouveau groupe antifédéraliste, dont la création a été annoncée récemment par le chef du parti conservateur britannique, David Cameron. Une tendance très nette qui confirme l’ancrage traditionnellement très à droite de la Pologne, dont seuls 6 des 50 élus devraient rejoindre les rangs de la gauche au Parlement européen. Le taux de participation aux élections a connu une légère hausse, de 20,9 % en 2004 à 24,5 %.
Au Portugal, les conservateurs ont remporté 10 sièges sur 22, avec un total de 31,7 % des voix. Les socialistes au pouvoir ont seulement recueilli 26,6 % des voix, soit 7 sièges au Parlement européen, presque 20 % de voix de moins et 5 sièges de perdus. Selon les analystes, le premier ministre José Socrates paie là le prix de sa politique d’austérité. Autre vainqueur de l'élection au Portugal, l'extrême-gauche, qui passe de 3 à 5 sièges. Le taux de participation s’est établi à 37 %, soit en légère baisse par rapport à 38,6 % en 2004.
Quasi-égalité pour les deux partenaires de la coalition au pouvoir, sociaux-démocrates et démocrates libéraux, arrivés en tête avec un peu moins d’un tiers des voix chacun. Avec 30,82 % des voix, la gauche sociale-démocrate comptera 11 sièges au futur Parlement européen, 13 députés roumains vont rejoindre le PPE. L'extrême-droite roumaine, quant à elle, effectue son retour au Parlement européen. Le Parti de la Grande Roumanie est en effet crédité de 8,68 %, un score qui lui donne droit à 3 sièges. Elena Basescu, la fille du président Traian Basescu, a obtenu 4,22 % des voix et devrait siéger selon les données du Parlement européen au sein du PPE. Le taux de participation était de 27,52 % par rapport à 29,5 % en 2004.
En République tchèque, qui achève sa présidence de l’Union européenne, la droite (ODS) de l’ex-Premier ministre Mirek Topolanek et du président Vaclav Klaus a obtenu 31,45 % des voix, soit 9 sièges de 22 au Parlement européen, pratiquement le même résultat qu'en 2004. Avec 22,38 % des voix, les sociaux-démocrates ont décroché 7 sièges, augmentant leur présence de 5 sièges, tandis que le Parti communiste de Bohême- Moravie en a remporté 4 (-2). Les démocrates-chrétiens envoient pour leur part 2 eurodéputés à Strasbourg. Le taux de participation s’est établi, comme en 2004, autour de 28,2 %.
Le parti des conservateurs a remporté la victoire avec 27 % des voix et 25 sièges sur les 72 que compte le Royaume-Uni au Parlement européen. Malgré leur victoire, les conservateurs stagnent en pourcentages de voix et perdent 2 sièges par rapport à 2004. Les nationalistes de l’UKIP suivent avec 16,09 % des voix et obtiennent 13 sièges. Le Labour au pouvoir chute de 7 % et n'arrive, avec 15,31 % des suffrages, qu’en 3e position, terrassé pour ainsi dire par l’opposition, et n’obtenant que 13 sièges, ce qui représente une perte importante de 6 sièges. Les libéraux enverront quant à eux 11 représentants (-1) à Strasbourg et les Verts 5. Autre fait notoire: le British National Party, considéré comme un parti fascisant, a remporté plus de 6 % et enverra 2 députés à Strasbourg. Le choix des conservateurs britanniques de se séparer du PPE et de s’allier à leurs confrères tchèques et polonais pour former un nouveau groupe politique anti-fédéraliste risque d’avoir des conséquences importantes sur les équilibres politiques au sein de nouvelle assemblée. Le taux de participation a atteint au Royaume-Uni 34,27 %.
En Slovaquie, le parti de gauche SMER du Premier ministre Robert Fico a remporté les élections avec 32,02 % des voix et passe à 5 sièges au Parlement européen. Le parti nationaliste SNS, qui soutient le gouvernement de Robert Fico, et qui est connu pour ses discours xénophobes anti-hongrois et anti-roms, remporte son premier siège avec 5,56 % des voix. Du côté de l'opposition, l’Union chrétienne SDKU se place en deuxième position avec 16,99 % des voix et dispose de 2 sièges. Le parti populiste HZDS a quant à lui été défait et a perdu 2 de ses 3 sièges. Avec 19,64 %, le taux de participation était en légère hausse par rapport au record négatif de 17 % en 2004, mais reste la plus basse de tous les Etats membres.
Le parti démocrate d'opposition de centre-droit SDS a remporté le scrutin en Slovénie devant le parti social-démocrate SD du Premier ministre Borut Pahor. Ce dernier subit le contrecoup de la crise économique qui touche durement le pays. Ainsi, le SDS a recueilli 26,92 % des suffrages et obtient 2 des 7 sièges alloués à la Slovénie. Derrière lui, le SD est crédité de 18,45 % des voix et de 2 sièges, ce qui lui fait malgré tout 4 % de plus et 1 siège de plus qu'en 2004. Avec un taux de participation de 28 %, la Slovénie s’est positionnée en antépénultième place du classement par participation.
En Suède, le Parti des pirates, qui veut principalement protéger les internautes et légaliser le partage de fichier sur Internet, remporte 7,1 % des votes et entre au Parlement européen avec un député. Les sociaux-démocrates, dans l'opposition, sont arrivés en tête avec 24,6 % des voix, soit 5 sièges, devant le parti de centre-droit des Modérés au pouvoir avec 18,8 % des voix, soit 4 députés. Le parti écologiste progresse (10,8%) au détriment du parti de la Gauche (5,6%). Le taux de participation a connu une hausse de 37,8 % en 2004 à 43,8 % en 2009.