Les dirigeants européens ont officialisé jeudi leur soutien à une reconduction pour cinq ans à la tête de la Commission européenne de José Manuel Barroso. C’est le Parlement européen qui devra cependant voter son investiture en automne.
L’actuelle Présidence suédoise avait dans un premier temps voulu que le PE vote sur la nomination de Barroso en juillet 2009. Ne pouvant obtenir cela à cause notamment d de l’opposition des socialistes, des Verts et même d’une partie des libéraux, elle a enclenché le mardi 7 juillet une procédure simplifiée, dite "écrite" et "de silence qui s’est achevée ce jeudi 9 juillet. Les 27 capitales avaient jusqu'à jeudi matin pour signaler si elles désapprouvaient la candidature de Barroso, leur soutien formel à un nouveau mandat de l’actuel président de la Commission étant à défaut considéré comme acquis. Aucune des 27 capitales n’est revenue sur le soutien de principe, mais non formalisé, qu’elles avaient unanimement accordé à José Manuel Barroso lors du Conseil européen des 18 et 19 juin 2009. Comme aucun pays n’a élevé d’objection, le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, a estimé que "nous avons à présent une désignation formelle unanime de José Manuel Barroso de la part de tous les chefs d'Etat et de gouvernement".
Cette désignation formelle était une étape indispensable pour permettre au Parlement européen de se prononcer sur la candidature de Barroso. D’aucuns pensent que c’est aussi une manière de mettre la pression sur les eurodéputés pour qu'ils passent rapidement au vote afin d'éviter une longue période de flottement à la tête de l'UE. La plupart des groupes veulent d'abord que le Portugais leur présente un vrai programme sur ses intentions, après un premier mandat dont le bilan reste très critiqué.
La date d’un tel vote n’est cependant pas encore fixée. Les Verts surtout voudraient que le PE attende d'avoir le résultat du nouveau référendum irlandais sur le traité de Lisbonne, programmé le 2 octobre 2009, car en cas de victoire du "oui", le traité de Lisbonne entraînera des changements dans le fonctionnement de l'exécutif européen.