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Traités et Affaires institutionnelles
L’Europe est omniprésente dans le programme du nouveau gouvernement luxembourgeois
29-07-2009


Jean-Claude Juncker à la Chambre lors de la déclaration gouvernementale du 29 juillet 2009Le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, a présenté, lors de sa déclaration du 29 juillet 2009, le programme du nouveau gouvernement luxembourgeois devant la Chambre des Députés.

Omniprésence de l’Europe dans le programme gouvernemental luxembourgeois

L’ampleur de l’impact de l’Union européenne sur ce programme se révèle à sa lecture. La politique étrangère, la politique agricole, les politiques de l’environnement, de la protection du climat et des transports, l’engagement dans la Grande Région, les politiques de l’immigration et de l’asile, la politique de l’emploi, des communications et de la recherche, même celle de la fonction publique et des droits civiques, difficile de trouver un aspect de la nouvelle politique gouvernementale qui ne soit marqué par l’Europe. Parmi les mesures marquantes figurent la possibilité pour les ressortissants étrangers, tant de l’UE que des pays tiers, de devenir bourgmestres et échevins, et une ouverture accrue de la fonction publique aux ressortissants communautaires.

Le credo européen du Premier ministre

Le Premier ministre, qui continuera de présider l’Eurogroupe, a développé de manière très explicite son credo européen.

"Nous ne vivons pas seuls dans ce monde. Et nous n’en sommes pas le nombril. Dans le cas du Luxembourg, l’étranger est particulièrement grand. De ce fait, la politique étrangère et européenne sera d’une importance fondamentale au cours de la prochaine législature. Il n’y a pas de raison pour que les axes de base de notre politique étrangère et européenne changent."

"La politique étrangère et européenne du Luxembourg se caractérise par sa continuité et le consensus de toutes les forces politiques.de ce pays. [...] Nous voulons en tant que gouvernement le Traité de Lisbonne. Il permettra à l’Union européenne de pouvoir agir mieux, plus rapidement et globalement de manière plus cohérente."

"Nous accordons dans le domaine de la politique européenne la plus grande importance à la redécouverte des règles de base du fonctionnement de l’Europe. Tous les 27 Etats membres ont les mêmes droits car ils ont la même dignité. Les grands Etats de l’UE, surtout ceux qui touchent à nos frontières, devraient réfléchir au fait que l’Europe a toujours été le résultat des responsabilités particulières des grands Etats membres et de l’intelligence médiatrice des petits."

"La méthode communautaire veut que la Commission propose et que le Conseil et le Parlement européen co-décident. Un affaiblissement de la Commission européenne équivaudrait à un affaiblissement de l’Union européenne. La Commission ne doit pas devenir un secrétariat exécutif des gouvernements nationaux."

"Le président élu du Conseil européen – et nous aurons un tel président lorsque le traité de Lisbonne entrera en vigueur – ne doit pas devenir le rival du président de la Commission et de la Commission. Les deux devront intimement coopérer, ils devront donner un visage à l’identité européenne, ils devront s’engager pour l’Europe"

"L’Europe est plus que la somme des intérêts nationaux des Etats membres de l’UE. Il faut de nouveau expliquer clairement qu’en Europe et parce qu’il y a l’Europe, deux et deux font cinq. Pour que deux et deux fassent cinq, les grands et les petits doivent, avec les mêmes droits, pousser en avant les ambitions européennes communes."