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Traités et Affaires institutionnelles
Traité de Lisbonne : les partis communistes du Benelux lancent un appel à "respecter le `non´ du peuple irlandais"
02-09-2009


KPLAlors que la date du référendum irlandais sur le traité de Lisbonne, qui a été fixée au 2 octobre 2009, approche à grand pas, les partis communistes allemand  (DKP) et luxembourgeois (KPL), ainsi que le nouveau parti communiste néerlandais (NCPN) et le parti du travail belge (PTB) ont lancé un appel  à "respecter le `non´ du peuple irlandais" exprimé lors du référendum de juin 2008.

C’est sous le titre "No means NO" que cet appel a été lancé contre le nouveau référendum auquel seront appelés les électeurs irlandais au sujet du traité de Lisbonne. Pour les communistes en effet, c’est "sous la pression des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE" que le gouvernement irlandais a lancé ce nouveau référendum qui est aux yeux des auteurs de cet appel "une tentative de viol de la volonté de la majorité exprimée démocratiquement".

Les partis signataires de l’appel, dont le rejet du traité de Lisbonne est loin d’être nouveau, reprochent à l’UE d’avoir pour objectifs, avec le traité de Lisbonne, "le démantèlement et la privatisation de la sécurité sociale et du système de retraites, des services publics […] ainsi qu’une poursuite de la dérégulation du marché du travail". Le traité aurait à leurs yeux pour conséquence l’institutionnalisation et le renforcement du "chômage et d’emplois non protégés, de la militarisation vers l’extérieur et de la répression intérieure".

Quant aux garanties qui ont été accordées aux Irlandais lors du Conseil européen de juin dernier, les signataires de cet appel estiment qu’à l’exception du respect de la neutralité irlandaise, "aucune de ces questions n’importaient aux opposants à l’UE".

Ainsi le "deal irlandais" du sommet européen de juin 2009 témoigne, selon les signataires de cet appel, du "mépris à l’égard de l’opinion des électeurs dans les cas où la population ne veut pas ce que veulent ceux qui règnent". Expliquant qui plus est que le "non" irlandais n’était pas "une exception", les auteurs de cet appel ne manquent pas de rappeler les "non" français et néerlandais au traité constitutionnel dont le traité de Lisbonne n’est à leurs yeux qu’une "nouvelle édition". Pour eux, "les gouvernements des autres Etats européens n’ont pas même osé organiser des référendums concernant le traité de Lisbonne car ces derniers auraient conduit à des résultats similaires".

Les partis signataires rappellent qu’une campagne de mobilisation en Irlande a pour objectif de bloquer le traité de Lisbonne, et ils considèrent qu’un nouveau rejet par la majorité des électeurs irlandais serait "une grande victoire pour la paix, pour le maintien des droits démocratiques et pour les acquis sociaux".

Les auteurs de ce texte appellent donc à ce que le traité de Lisbonne n’entre pas en vigueur et à ce que le "non" des électeurs irlandais, qui correspond aussi, selon eux, "à la volonté majoritaire d’autres peuples de l’UE", soit respecté. S’adressant aux "communistes d’Europe", ainsi qu’à "tous les esprits progressistes et démocratiques", ils appellent à renforcer la lutte contre le traité de Lisbonne et à être solidaires de la campagne irlandaise pour un nouveau "non".