Alors que les Irlandais ont ouvert la voie à une possible ratification prochaine du traité de Lisbonne par l’ensemble des Etats membres de l’UE, la presse internationale s’empare avec d’autant plus de virulence d’un sujet qui devient à l’ordre du jour à mesure que la date d’une éventuelle entrée en vigueur du traité approche : qui sera donc le premier président du Conseil européen, fonction introduite par le traité de Lisbonne ?

Le Premier ministre luxembourgeois, pressenti pour le poste, a été interrogé par Wolfgang Proissl, journaliste au Financial Times Deutschland. Jean-Claude Juncker lui a expliqué, dans un entretien dont le journaliste rend compte dans un article publié le 5 octobre 2009, quel profil devrait selon lui avoir le premier président du Conseil européen.

Pour Jean-Claude Juncker, le futur président devrait pouvoir faire preuve d’un parcours européen "tel qu'il ne soit pas surprenant qu'il devienne la première voix de l'Europe". Et il faudra qu’il ait "de grandes oreilles pour entendre tous les signaux des capitales et les rassembler dans des solutions de compromis".

Jean-Claude Juncker a par ailleurs rappelé que, lorsqu’il a été question de créer ce poste du temps du traité constitutionnel, il y a eu "un accord informel selon lequel le premier président du Conseil européen ne devrait pas venir d’un grand pays".

Si le journaliste allemand voit dans le profil idéal du candidat présenté par Jean-Claude Juncker une façon de se prononcer contre la candidature de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, dont le nom apparaît bien souvent dans les lignes des journalistes européens, Jean-Claude Juncker a précisé qu’il ne s’exprimerait au sujet d’éventuelles candidatures qu’à l’issue d’un débat entre les 27 chefs d’Etats et de gouvernements de l’UE.