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Conseil européen : les dirigeants européens ont trouvé un accord pour une aide de 7,2 milliards d’euros sur 3 ans afin d’aider les pays en voie de développement à lutter contre le changement climatique
Ils ont réaffirmé leur offre conditionnelle d’une baisse de 30 % de leurs émissions d’ici 2020
11-12-2009


Jean-Claude Juncker (c) SIP / Jock FistickLors de la deuxième journée du Conseil européen des 10 et 11 décembre 2009, les chefs d’Etat et de gouvernement européen ont trouvé un accord sur un programme d'aide rapide aux pays pauvres en matière de lutte contre le changement climatique.

Les dirigeants européens ont décidé d’une aide dont le montant s’élèverait à 2,4 milliards d’euros par an sur les années 2010, 2011 et 2012. Une façon pour l’UE de montrer son "leadership" et surtout d’inviter les autres pays du monde à faire des efforts comparables.

Le financement de démarrage rapide correspond au financement nécessaire à la mise en place de mesures d’adaptation au changement climatique dans les pays en voie de développement. Ces fonds seront donc utilisés pour réduire les émissions, atténuer les effets du changement climatique et renforcer les capacités.

Les contributions des Etats à cette aide se font sur une base volontaire, et tous se sont engagés, tout comme la Commission européenne qui apportera elle aussi sa contribution. Les chiffres annoncés tiennent compte des programmes nationaux d'aide au développement déjà budgétés.

Par ailleurs, les chefs d’Etats et de gouvernement réaffirment dans leurs conclusions leur offre conditionnelle d'une baisse de 30 % de leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020, contre 20 % actuellement. A condition que les grands pays industrialisés fassent "les mêmes contributions", ainsi que l’a précisé Frederik Reinfeldt à l’issue du Conseil, tout en disant que l'Europe ferait preuve de "flexibilité".

Les chefs d’Etat et de gouvernement ont par ailleurs adopté le Programme de Stockholm, le nouveau programme d’action dans le domaine de la politique de justice et des affaires intérieures pour la période 2010-2014.

Ce programme définit les cadres de la coopération européenne relative à la coopération policière et douanière, la protection civile, la coopération judiciaire en matière pénale et civile ainsi que les questions d’asile et de migrations et la politique des visas. La Commission doit maintenant élaborer un plan de mise en œuvre du Programme de Stockholm. Ce plan devra être adopté au plus tard en juin 2010.

En matière de relations extérieures, le Conseil européen s’est notamment félicité de l’instauration du Partenariat oriental qui a eu lieu en mai dernier. Le Conseil a noté que des progrès avaient été réalisés en matière de renforcement et d’approfondissement des relations entre l’UE et les six pays partenaires, à savoir l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Moldavie, l’Ukraine et le Bélarusse.

Les chefs d’État et de gouvernement ont par ailleurs adopté des déclarations sur l’Afghanistan et sur l’Iran. Dans la déclaration sur l’Iran, l’UE se dit prête à soutenir "toute action entreprise par le Conseil de sécurité si l'Iran continue de ne pas coopérer avec la communauté internationale au sujet de son programme nucléaire". Tout en réitérant leur offre de dialogue, les dirigeants européens estiment dans ce texte que "le fait que l'Iran continue de manquer à ses obligations internationales, et son désintérêt apparent pour la poursuite des négociations appellent une réaction claire".

En ce qui concerne la surveillance des marchés financiers, les chefs d’Etat et de gouvernement appellent, dans leurs conclusions, à "renouveler le contrat économique et social entre les établissements financiers et la société qu'ils servent et de veiller à ce que la population profite des périodes de conjoncture favorable et soit protégée des risques". Ils encouragent le FMI à envisager tout l'éventail des possibilités, y compris "un prélèvement mondial sur les transactions financières".