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Eurobaromètre automne 2009 - Les Luxembourgeois sont prudemment optimistes pour l'économie mais restent inquiets pour l’emploi
10-12-2009


eurobarometer Selon les premiers résultats de l’enquête Eurobaromètre Standard 72 publiée le 10 décembre 2009, les Européens, comme les Luxembourgeois, considèrent l’emploi comme le principal problème auquel est confronté leur pays, mais ils estiment que l’évolution de la situation économique est un peu moins préoccupante. Une majorité d’entre eux pense cependant que le pire de la crise est encore à venir. Maintenant que la reprise économique a été amorcée, les citoyens européens sont convaincus que les gouvernements nationaux et l’Union européenne sont les mieux placés pour agir contre les conséquences de la crise.

L’enquête a été réalisée par "TNS Opinion & Social" au moyen d'entretiens individuels. Au total, 30 238 personnes ont été interrogées dans l’Union européenne entre le 23 octobre et le 18 novembre 2009. Au Luxembourg, 502 personnes ont été interrogées. Les enquêtes Eurobaromètre Standard se déroulent deux fois par an, au printemps et à l'automne.

L’Union européenne et la crise

Si une majorité d'Européens (54 %, - 7 points par rapport à mai/juin 2009) pense que le pire reste à venir en ce qui concerne l’impact de la crise sur l'emploi, 38 % estiment que le pic a déjà été atteint. Ce chiffre est en hausse de dix points par rapport à l'enquête précédente. Au Luxembourg, 61 % (- 11 points par rapport au printemps) des personnes interrogées pensent que le pire de la crise reste à venir, 35 % (+ 15 points) estiment que le pic a déjà été atteint.

La même tendance à l'amélioration peut être observée, en comparaison avec le printemps 2009, en ce qui concerne l'évolution économique attendue au cours des douze prochains mois dans l'Union européenne : 30 % (+ 6) des Européens pensent que la situation s'améliorera, 38 % (inchangé) estiment qu'elle restera stable et 21 % (- 7) s'attendent à une détérioration. Enfin, 11 % (+ 1) ne se prononcent pas.

Des attentes positives de même nature sont enregistrées pour l'avenir de l'économie mondiale : 29 % des personnes interrogées (+ 5) tablent sur une amélioration dans les douze mois à venir, 36 % (inchangé) misent sur le statu quo et 24 % (- 6) craignent une dégradation de la situation. La proportion des personnes qui ne se prononcent pas se situe à 11 % (+ 1).

61 % des personnes interrogées pensent que le pire de la crise reste à venir, 35 % estiment que le pic a déjà été atteintEn ce qui concerne l'évolution économique attendue au cours des douze prochains mois au Luxembourg, 33 % (+ 8) des personnes interrogées sont d’avis que la situation s’améliorera, 34 % (- 6) pensent qu’elle va se détériorer, et 29 % (- 3) estiment qu’elle restera stable.

En ce qui concerne les attentes vis-à-vis de l'économie nationale, la tendance à l'amélioration est plus modérée. Une proportion plus importante d’Européens croient que la situation de leur économie nationale va rester inchangée (37 %, + 1) ou se détériorer (31 %, - 3), plutôt que s’améliorer (28 %, + 3). 4 % (- 1) ne se prononcent pas.

77 % (+ 7) des personnes interrogées au Luxembourg pensent que la situation de l’économie luxembourgeoise est actuellement très bonne, tandis que 21 % (- 7) pensent qu’elle est très mauvaise.

38 % des personnes interrogées au Luxembourg, par rapport à une moyenne européenne de 31 %, pensent par ailleurs qu’il faut stimuler la recherche et l’innovation dans l’industrie européenne pour relancer la croissance économique de façon durable dans l’UE.

Le chômage reste une des grandes préoccupations

Une majorité dans l’UE (51 %, + 2) considère le chômage comme la question la plus importante à l'heure actuelle dans leur pays. La situation économique (40 %, - 2) arrive en deuxième position, tandis que l’inflation (19 %,  - 2) vient en troisième place, ex aequo avec la criminalité (19 %, + 3). Au niveau personnel, l'inflation (38 %, inchangé), la situation économique (26 %, inchangé) et le chômage (20 %, - 1) restent les trois principaux sujets de préoccupation.

Au Luxembourg, le chômage reste la première préoccupation avec 52 %, suivi de la situation économique (29 %), de l’inflation (24 %) et du logement (21 %). Au niveau personnel, 28 % des Luxembourgeois sont préoccupés par l’inflation, 20 % par le chômage et 17 % par le système éducatif.

Tant l'Union européenne (22 %, + 2) que les gouvernements nationaux (19 %, + 7) sont jugés comme les plus à mêmes de résoudre la crise. Ils devancent légèrement le G20 (18 %, - 2), qui a perdu sa deuxième place depuis le printemps, au profit des gouvernements nationaux. 34 % des Luxembourgeois pensent que l’UE doit prendre des mesures contre la crise. Elle est suivie dans ce domaine par le gouvernement luxembourgeois et le G20, jugés tous les deux compétents en la matière par 20 % des personnes interrogées.

Les Européens considèrent que les meilleurs moyens d'encourager durablement la croissance consistent à stimuler la recherche et l'innovation dans l'économie européenne (31 %), à favoriser la production écologique de biens et de services (30 %), à soutenir l'agriculture (27 %) et à favoriser la création d'entreprises (25 %).

Trois quarts des Luxembourgeois sont satisfaits du fonctionnement de la démocratie dans l’UE

Les indicateurs de tendance sont stables en ce qui concerne la confiance dans les institutions européennes. Globalement, 50 % (+ 2) des citoyens européens ont tendance à faire confiance au Parlement européen, contre 33 % (- 3) qui ne lui font pas confiance. Pour ce qui est de la Commission européenne, 46 % (+ 2) des personnes interrogées lui feraient plutôt confiance, contre 32 % (- 2) qui ne lui font pas confiance.

66 % (+ 5) des Luxembourgeois font confiance au Parlement européen, par rapport à 20 % qui ne lui font pas confiance. 59 % d’entre eux font confiance à la Commission européenne, contre 23 % qui ne lui font pas confiance. 

Une majorité d’Européens (53 %, inchangé) continue de penser que l'appartenance de leur pays à l'UE est une bonne chose, tandis que 74 % (- 5) des personnes au Luxembourg sont du même avis. 57 % (+ 1) des personnes dans l’UE et 72 % des Luxembourgeois estiment que leur pays a tiré profit de son adhésion à l'UE. Par contre, 7 % (+ 1) des personnes interrogées au Luxembourg pensent que l’appartenance à l’UE est une mauvaise chose et 17 % (- 2) pensent que leur pays n’a pas tiré profit de son adhésion à l’UE.

En comparaison avec l'automne 2007, l'appréciation sur le fonctionnement de la démocratie s'est inversée : 53 % (- 5) des personnes interrogées sont satisfaites du fonctionnement de la démocratie dans leur pays, alors que 54 % (+ 2) sont satisfaites du fonctionnement de la démocratie dans l'Union européenne. Il y a deux ans, le fonctionnement de la démocratie au niveau national (58 %) était jugé plus satisfaisant qu'au niveau de l'UE (52 %).

75 % (+ 20 par rapport à l’automne 2007) des personnes interrogées au Luxembourg se sont déclarées très satisfaites de la façon dont la démocratie fonctionne dans l’UE, contre 21 % qui n’en sont pas du tout satisfaites. 90 % des personnes sont très satisfaites de la démocratie au Luxembourg, contre 8 % qui ne la jugent pas satisfaisante. 78 % (+ 12) d’entre eux sont d’ailleurs très optimistes par rapport à l’avenir de l’UE, contre 20 % (-10) qui sont très pessimistes.