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Recherche et société de l'information - Santé
Dans leur réponse à une question parlementaire de Jean Colombera, les ministres Mars Di Bartolomeo et François Biltgen présentent deux projets de recherche sur la médecine chinoise traditionnelle, dont un est financé par la Commission européenne
10-12-2009


7e programme-cadreDans une question parlementaire (n° 247) adressée le 16 novembre 2009 à Mars Di Bartolomeo, ministre de la Santé, et à François Biltgen, ministre de la Recherche, le député Jean Colombera (ADR) a abordé la recherche sur le SIDA au Luxembourg. Il a notamment fait référence au fait que le Grand-Duché s’est positionné en 2009 en tête du classement européen des conditions pour les personnes atteintes du VIH.

"Le Centre de Recherche Public (CRP) Santé mène actuellement une mission de recherche prometteuse sur cinq mois qui se base sur la médecine traditionnelle chinoise pour analyser, dans le cadre de la lutte contre le SIDA, les substances curatives présentes dans les plantes", a expliqué le député en ajoutant que "cette mission est financée par le Ministère chinois de la Formation".

La question du député

Jean Colombera a demandé dans ce contexte si le ministère de la Santé suit les résultats de recherche de ce projet. Par ailleurs, il a voulu savoir comment le Ministère veut utiliser cette recherche en cas de résultats positifs. Le député a demandé en parallèle pourquoi cette mission est financée par le Ministère chinois de la Formation, et non pas par le Luxembourg. Enfin, il a voulu savoir si le gouvernement luxembourgeois a l’intention de financer cette recherche au-delà de la durée de cinq mois, si jusqu’à cette date, il n’y a pas encore de résultats concrets.

La réponse des ministres de la Santé et de la Recherche

Dans leur réponse commune, Mars Di Bartolomeo et François Biltgen ont expliqué que "le projet ‘Traditional Chinese Medicine in the Post-Genomic Era : Identifying Lead Therapeutic Compounds against Cancer’ est mené depuis environ six mois au CRP-Santé dans le cadre du programme "People" - Marie Curie Actions." Ce programme fait partie du 7e programme-cadre de recherche de l’Union européenne (CORDIS).

"Les moyens mis à disposition par la Commission européenne permettent à plusieurs chercheurs chinois et luxembourgeois de passer quelques mois dans l’autre pays à des fins de recherche. Des moyens supplémentaires sont mis à disposition par le Ministère chinois de la Recherche (MOST) et indirectement pas le Ministère luxembourgeois de la Recherche. D’autres partenaires de ce projet sont l’Université de Bergen (Norvège), le Modern Research Center for Traditional Chinese Medicine de Shanghai et l’Institute of Medicinal Plant Development de Beijing", ont souligné les ministres.

Ce projet, qui étudie les substances dérivées de la médecine chinoise traditionnelle dans le cadre de la lutte contre le cancer, est soumis à une évaluation professionnelle de la Commission européenne. L’utilisation des résultats de cette recherche pourra se faire dans le cadre des directives relatives aux projets du 7e programme-cadre de recherche de l’UE. Sa durée est de 48 mois, et la Commission pourra décider d’un éventuel achèvement anticipé en cas de résultats manquants.

En parallèle, les ministres ont expliqué que le professeur Li Feng du "College of Preclinical Medicine of Beijing University of Chinese Medicine" séjourne pour une durée de cinq mois au Luxembourg dans le cadre d’un projet de recherche sur les substances curatives dérivées de la médecine chinoise traditionnelle. Ce projet, qui étudie notamment des substances antivirales agissant par exemple contre le VIH, est financé par le Ministère chinois de l’Education et par le Ministère luxembourgeois de la Recherche.

Selon les ministres, le modèle de gouvernance relatif aux contrats de performance introduits suite à la recommandation d’une étude de l’OCDE ne prévoit cependant pas que le Ministère de la Recherche finance et suive en détail les différents projets. Le financement par le Ministère de la Recherche se fait sous forme de subventions sur base d’un programme de travail avec des objectifs convenus. L’évaluation se fait par les indices de performance convenus. Dans ce cadre, il est possible d’obtenir des fonds fournis par un tiers, comme c’est le cas pour le projet cité en premier.