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Economie, finances et monnaie
Zone euro : les parlementaires européens ont débattu de la situation monétaire et économique, appelant à davantage de réactivité et de coordination
Frank Engel préconise une gouvernance commune des politiques budgétaires et économiques tandis que Robert Goebbels voudrait plus de transparence et de régulation
09-02-2010


Logo du Parlement européenLe mardi 9 février 2010, les parlementaires européens ont débattu de la situation monétaire, économique et sociale dans les pays de la zone euro. Diego Lopez Garrido, qui représentait la présidence espagnole, et le Commissaire aux affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, étaient présents au cours de ce débat pendant lequel les parlementaires ont exhorté la Commission et le Conseil à agir pour une coordination économique plus stricte entre les Etats membres et à répondre avec plus de célérité aux turbulences monétaires, afin de mieux prévenir les tensions sur les marchés financiers. L’occasion pour Frank Engel (PPE) et Robert Goebbels (S&D), qui sont tous deux membres de la Commission spéciale sur la crise financière, économique et sociale (CRIS), de faire entendre leur voix.

Pour Frank Engel, il est "urgent de parvenir en Europe à une gouvernance commune des politiques budgétaires et économiques"

Pour le cadet des eurodéputés luxembourgeois, "l´Union économique et monétaire est bien monétaire, mais à peine économique". A ses yeux, "les soucis monétaires de l´Europe sont en conflit avec la souveraineté économique et budgétaire des Etats".

Frank Engel a constaté que "les attaques spéculatives contre l'euro pourraient avoir des conséquences désastreuses". Pour lui, "toute l'eurozone est à risque". Il a donc poursuivi en expliquant que "pour éviter le pire, il est urgent de parvenir en Europe à une gouvernance commune des politiques budgétaires et économiques". Car, à ses yeux "ce n'est ainsi que nous pouvons, ensemble, disposer d´une chance réaliste pour consolider les finances publiques dans l'eurozone et au-delà".

Et de conclure qu’avec "les instruments actuels, et en persistant dans la souveraineté budgétaire des Etats, je crains que cette consolidation ne soit illusoire. Avec toutes les conséquences que cela peut comporter."

Robert Goebbels, qui a fustigé "la cupidité et la bêtise des marchés", appelle à plus de transparence et de régulation

Robert Goebbels (S&D) a déploré quant à lui "la cupidité et la bêtise des marchés" qui, à son avis, devraient être en mesure de noter que le déficit américain de 1600 milliards de dollars mettait davantage en péril la stabilité monétaire mondiale que celui de la Grèce.

La faillite, improbable à ses yeux, de la Grèce ne ferait pas éclater la zone euro, a-t-il estimé. Robert Goebbels a ainsi appelé à une "plus grande transparence" et à "une régulation plus effective".