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Agriculture, Viticulture et Développement rural
Astrid Lulling a participé au débat sur la politique agricole commune après 2013 qui s’est tenu à Budapest dans le cadre d'une réunion du PPE
"Ce n'est pas la PAC qui coûte trop cher, c'est son absence qui serait un désastre économique, social, environnemental pour l'Europe"
10-03-2010


Réunion du Bureau du groupe PPE à BudapestLa Commission de l'Agriculture (AGRI) du Parlement Européen est en train de discuter sur la politique agricole commune (PAC) après 2013. Le Bureau du groupe du Parti populaire européen (PPE), qui s'est réuni les 4 et 5 mars 2010 à Budapest, avait mis cette question à l’ordre du jour. C’est en présence du nouveau Commissaire à l'agriculture et au développement rural, Dacian Ciolos, que les députés européens du PPE ont pu discuter des perspectives d'avenir et évoquer une vision pour la réforme de la politique agricole commune pour la période post 2013.

La député européenne luxembourgeoise Astrid Lulling, présente à Budapest, est intervenue dans ce débat. Elle a rappelé que les réformes successives de la PAC ont réduit sa part dans le budget de l'UE de 75 % vers la fin de l'année 1980 à 40 % maintenant. Ce budget ne représente que 0,45 % du PIB de l'UE, alors que depuis l'adhésion des 12 nouveaux Etats membres, le nombre d'agriculteurs a doublé.

L'agriculture compte 47 % du territoire de l'Union Européenne. "Nous n'avons plus de montagnes de beurre et des lacs de poudre de lait que nous avions dans le temps dû vendre à des prix de dumping sur les marchés mondiaux", a souligné Astrid Lulling. Elle a expliqué qu’à l'avenir, vers 2050, il faudra nourrir une population mondiale de 6 à 9 milliards. "Il faut savoir que nous n'avons pas seulement à assurer la sécurité alimentaire avec des produits de qualité de nos 500 millions d'habitants en Europe, mais nous devons aussi contribuer notre part à nourrir cette population mondiale", a-t-elle poursuivi.

Astrid Lulling a exprimé l'espoir que, sur l'arrière-fond des exigences de l'agenda 2020 qui veut qu'on consacre 3 % du PIB à la recherche et développement (R&D), on comprendra que "0,45 % du PIB pour l'agriculture européenne dans le cadre d'une PAC qui mérite encore son nom après 2013 n'est pas du tout exagéré". Pour Astrid Lulling, "ce n'est pas la PAC qui coûte trop cher, c'est son absence qui serait un désastre économique, social, environnemental pour l'Europe".

Pour le PPE, "le modèle durable d'une agriculture européenne devra rester basé sur une structure familiale", a insisté Astrid Lulling sans manquer d’ajouter qu’il faut, notamment en présence de ressources qui se font rares, augmenter la productivité. "Un niveau de vie adéquat pour les  producteurs et des prix abordables pour les consommateurs ne sont pas la quadrature du cercle", a encore martelé l’eurodéputée luxembourgeoise.