Principaux portails publics  |     | 

Culture
La création d’un label du patrimoine européen, l’apport de la culture au développement régional et local, et "Europeana" étaient au cœur du Conseil "Éducation, Jeunesse et Culture"
Octavie Modert a souligné que la culture et la créativité doivent être perçues comme fondement de l’Europe
10-05-2010


Octavie Modert au Conseil "Jeunesse, éducation et culture" (c) Conseil de l'Union européenneLa ministre de la Culture, Octavie Modert, a participé le 10 mai 2010 à Bruxelles au Conseil "Éducation, Jeunesse et Culture" en y couvrant les sujets ayant trait aux dossiers relatifs à la culture et à l’audiovisuel.

Les ministres ont entendu un rapport de la Présidence espagnole sur les progrès réalisés en vue de la création demandée par le Conseil en novembre 2008 d’un label du patrimoine européen. Initiative intergouvernementale à l’origine qui décerne des labels à des sites qui renforcent chez les citoyens le sentiment d’appartenance à l’Union européenne, les ministres souhaitent en effet qu’à terme le projet soit géré au niveau communautaire – approche que le Luxembourg a appelé de ses vœux dès le départ et que Octavie Modert a toujours défendue auprès de ses collègues européens et de la Commission. Le Luxembourg a donc pu exprimer son entier soutien à ce label pour sa valeur ajoutée européenne qui le distingue désormais d’autres labels existants.

L’apport de la culture au développement régional et local étant une des thématiques centrales de la présidence, les ministres ont adopté des conclusions qui identifient cinq domaines prioritaires dans lesquels les États membres et la Commission européenne peuvent renforcer le niveau local et régional à cet égard. La culture ainsi que les industries culturelles et créatives y jouent en effet un rôle important en tant qu’élément stratégique de la croissance économique et de la cohésion sociale sur les plans locaux et régionaux.

Plat de résistance sur l’agenda, les ministres ont eu un échange de vues relatif à la contribution de la culture et de la créativité à une Europe compétitive, inclusive et durable. Comme elle l’avait déjà fait à Barcelone lors d’une réunion informelle des ministres, Octavie Modert a souligné encore une fois que la culture et la créativité ne doivent pas seulement être perçues en termes de simple valeur ajoutée, mais comme fondement de l’Europe. Remerciant la Commission européenne pour le Livre vert sur les industries culturelles et créatives, la ministre a mis en avant trois éléments en particulier :

  • l’accent accru à mettre sur la valeur et l’importance des PME culturelles et créatives, en leur garantissant notamment un accès amélioré et moins bureaucratique aux financements, combiné à une meilleure prise en compte et information de la part de la Commission en ce qui concerne la mobilité des artistes

  • l’importance du tourisme culturel et l’énorme potentiel de l’offre culturelle pour faire d’un pays, d’une région une destination touristique moderne et attractive,

  • la "e-culture", c’est-à-dire la création de contenu numérique grâce à la culture, ce qui implique que le débat digital ne saurait pas seulement être mené en termes d’infrastructures, mais de contenu. La créativité étant à la base de l’innovation, la ministre a rappelé l’importance transversale de la culture dans le cadre de la société de la connaissance, de la cohésion sociale, de l’économie de la culture, etc.

Les progrès de la bibliothèque numérique européenne "Europeana" étant observés de près par le Conseil des ministres, celui-ci a signalé encore une fois son soutien continu à l’initiative et a cerné les prochaines étapes qui sont nécessaires et prioritaires pour continuer à améliorer le projet, pour trouver des bases financières plus solides et durables, et pour accélérer la numérisation, l’accessibilité en ligne et la conservation du patrimoine culturel à travers l’Europe.

Les ministres ont par ailleurs désigné officiellement les deux villes qui porteront le titre de "capitales européennes de la Culture" en 2014, à savoir Riga en Lettonie et Umeå en Suède.

Finalement, les ministres ont abordé les opportunités, les défis et les problèmes liés au passage au numérique dans le secteur cinématographique.