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Éducation, formation et jeunesse - Santé
Romain Schneider a participé au tout premier Conseil formel des ministres européens des Sports
L'UE veut soutenir les valeurs sportives et la lutte contre le dopage
10-05-2010


SportLe ministre des Sports, Romain Schneider, a participé le 10 mai 2010 à Bruxelles au Conseil des ministres des Sports de l’Union européenne, réuni pour la toute première fois de l’histoire de manière formelle sur invitation de la Présidence espagnole. En effet, le traité de Lisbonne, entré en vigueur le 1er décembre 2009, prévoit désormais une compétence spécifique pour l'Union européenne en matière de sport. L'article 165 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne stipule à cet égard que "l'Union contribue à la promotion des enjeux européens du sport, tout en tenant compte de ses spécificités, de ses structures fondées sur le volontariat ainsi que de sa fonction sociale et éducative."

Lors de cette réunion qui s’est déroulée dans le cadre du Conseil "Éducation, Jeunesse et Culture", les ministres des Sports de l'Union européenne ont décidé à l'unanimité d'élaborer une politique commune de promotion du rôle social et des valeurs du sport, et de la lutte contre le racisme, la violence et le dopage, en soutenant la proposition de la commissaire à l'Education, à la Culture, au Multilinguisme, à la Jeunesse et aux Sports, Adroulla Vassiliou, concernant la conception d'une communication centrée sur cinq grands objectifs :

  • encourager la fonction éducative et sociale du sport

  • soutenir les structures sportives, surtout celles des volontaires, et assurer un financement durable

  • promouvoir des valeurs telles que la lutte contre la discrimination et la xénophobie

  • défendre l'intégrité morale et physique des sportifs, y compris par la lutte contre le dopage

  • renforcer le dialogue et la coopération avec le monde du sport et ses organismes

La commissaire s'est engagée à élaborer un programme de communication, centré sur ces principes et qui sera probablement prêt au mois de novembre prochain, et qui permettra à l'UE d'adopter des politiques communes sur ces grands thèmes en 2011.

Lors de la conférence de presse tenue à l’issue de la réunion, le secrétaire d'État aux SportSports espagnol, Jaime Lissavetzky, qui avait présidé la rencontre, a souligné l'importance de ce premier Conseil des ministres, qui indique que "le sports joue désormais dans la ligue des champions de l'UE" en tant que sujet à part entière. Parmi les thèmes abordés par les ministres, il a mis en avant le besoin pour l'UE d'"acquérir une dimension propre au sein de l'Agence mondiale antidopage".

Les ministres européens ont convenu de réaliser des études et des collectes de données permettant "non seulement d'harmoniser les législations, mais surtout de mettre en commun nos expériences et de définir une ligne d'action commune".

Jaime Lissavetzky a signalé que de possibles points à mettre en avant dans la lutte antidopage pourraient passer par une plus grande coopération avec Interpol et avec les entreprises pharmaceutiques afin de promouvoir le "sport propre".

Androulla Vassiliou a fait part quant à elle de son intention de s'entretenir avec la commissaire chargée de l'Intérieur, Cecilia Malmstrom, pour "essayer de savoir s'il s'agirait d'un moment propice pour pouvoir juger les personnes suspectées de vendre des substances dopantes".

Dans son intervention, Romain Schneider a tenu à réaffirmer que "le Luxembourg persiste à croire que l’objectif d’un dialogue structuré - affermi désormais par le traité de Lisbonne – entre l’ensemble du mouvement sportif à tous les niveaux, d’une part, et les instances communautaires, d’autre part, constitue la meilleure insertion du sport européen dans le cadre international et mondial, en conformité avec les réglementations européennes, le cas échéant ajustées, si la particularité du sport, ses spécificités l’exigent".

En matière de lutte contre le dopage "les contributions de l’Union européenne ne sauraient être qu’intensifiées alors qu’une complémentarité avec le Conseil de l’Europe est instituée et fonctionne très bien", a rajouté le ministre en plaidant en même temps pour davantage de pérennité et d’assise communautaire au niveau des instances internationales concernées.