Depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, l’Union Européenne dispose d’une nouvelle base juridique entièrement consacrée au tourisme, qui devrait consolider la position de l'UE en tant que première destination touristique au monde. Antonio Tajani, commissaire européen responsable pour l’Industrie et les Entreprises, est également en charge du tourisme. C'est à ce titre qu'il est intervenu le mardi 4 mai 2010 devant les membres de la Commission Transport et Tourisme du Parlement Européen (TRAN). Il a ainsi pu présenter ses idées concernant la future politique européenne du tourisme mais aussi écouter l’avis des députés européens.
La promotion d'un "tourisme responsable et éthique, tout particulièrement social, environnemental et culturel, ainsi qu’économiquement durable" au niveau européen a été retenue comme objectif dans le programme de la réunion informelle des ministres du Tourisme européens du 15 avril dernier. Le commissaire Tajani a annoncé la publication, courant 2010, d’une communication de la Commission sur l'avenir de la politique européenne du tourisme et il a invité les eurodéputés à lui envoyer leurs contributions.
C’est dans ce contexte que le député européen luxembourgeois Georges Bach (PPE) a pu attirer l’attention du commissaire sur les activités de l’Institut Européen des Itinéraires culturels (IEIC), une institution fondée en 1997 par accord bilatéral entre le Conseil de l’Europe et le Luxembourg et qui a son siège à Luxembourg.
"Le programme des itinéraires culturels géré par cet institut se trouve au croisement de démarches de citoyenneté européenne actives, du développement culturel et du tourisme durable et social", a expliqué Georges Bach. Le député a poursuivi en soulignant que les itinéraires culturels, historiques et religieux bénéficiant du label du Conseil de l’Europe peuvent contribuer à promouvoir concrètement une offre touristique transfrontalière clairement identifiée de la "destination Europe", touchant des thématiques concrètes qui permettent aux citoyens européens une meilleure compréhension du patrimoine commun de l’Europe. Et il n’a pas manqué de citer pour exemples de ces itinéraires thématiques "les chemins de pèlerinage", "l’héritage Al-Andalus", ou encore "les routes de l’olivier".
Dans sa réponse, Antonio Tajani a insisté sur l’importance d’une valorisation accrue du patrimoine européen commun dans des domaines aussi variés que la culture, la religion, l’agriculture, l’industrie, etc. Un champ dans lequel les itinéraires culturels peuvent jouer, selon le commissaire, un rôle important pour établir des connexions transfrontalières et internationales.
Antonio Tajani a d’ailleurs annoncé que la journée du 27 septembre 2010 serait consacrée aux itinéraires culturels et religieux. Il entend donc approfondir la question lors d’une manifestation qui sera organisée à Bruxelles ce jour-là.