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Droits fondamentaux, lutte contre la discrimination
La Commission européenne adopte une nouvelle stratégie pour l'égalité entre les femmes et les hommes
21-09-2010


La Commission européenne a adopté le 21 septembre 2010 une stratégie quinquennale pour promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes en Europe. Cette stratégie a notamment pour objet d'améliorer l'utilisation duLa Commission adopte une nouvelle stratégie pour l'égalité entre les femmes et les hommes. Source : le site de la Commission européenne potentiel des femmes et de contribuer ainsi à la réalisation des objectifs socio-économiques généraux de l'Union européenne.

Cette nouvelle stratégie traduit les principes énoncés dans la Charte des femmes de la Commission européenne en mesures spécifiques visant aussi bien à accroître la représentation des femmes dans les conseils d'administration des entreprises qu'à lutter contre les violences à caractère sexiste.

À cet égard, une nouvelle enquête Eurobaromètre indique que 87 % des Européens soutiennent l'action de l'Union contre la violence familiale. Un Européen sur quatre compte une victime de ce phénomène parmi ses connaissances.

La stratégie adoptée par la Commission européenne présente une série d'actions axées sur cinq priorités: l'économie et le marché de l'emploi; l’égalité de rémunération; l'égalité dans les postes à responsabilité; la lutte contre la violence à caractère sexiste; et la promotion de l’égalité en dehors de l’UE. Les mesures envisagées consistent notamment à:

  • attirer davantage de femmes sur le marché du travail et contribuer à la réalisation de l'objectif de taux d'emploi fixé dans la stratégie Europe 2020, c'est-à-dire 75 % globalement pour les femmes et les hommes (au Luxembourg, le taux d’emploi des hommes résidents tourne autour de 72 % et celui des femmes autour de 57 % contre 60 % dans l’UE)
  • proposer des initiatives ciblées pour que davantage de femmes occupent des postes de décision économique (au Luxembourg, lanterne rouge parmi les 27, moins d’un membre sur 20 est une femme au sein des conseils d’administration de l’ensemble des grandes sociétés cotées sur le marché national,  encore que moins que Chypre, l’Italie, Malte et le Portugal)
  • promouvoir l'entrepreneuriat et le travail indépendant féminins (au Luxembourg, les femmes représentent 40 % des travailleurs indépendants, contre 33 % den moyenne dans l’UE)
  • organiser chaque année une Journée européenne de l'égalité salariale pour sensibiliser l'opinion au fait que les femmes continuent à gagner en moyenne près de 18 % de moins que les hommes dans l'Union (au Luxembourg, cet écart est de 12 %, ce qui place le Luxembourg en 8e position parmi les pays où l’écart salarial est moins fort) 
  • collaborer avec l'ensemble des États membres pour lutter contre la violence à l'égard des femmes, et notamment pour éradiquer les mutilations génitales féminines en Europe et ailleurs.

La Commission engagera également un dialogue annuel de haut niveau sur l'égalité entre les femmes et les hommes, auquel participeront le Parlement européen, les présidences du Conseil, les partenaires sociaux européens et la société civile, en vue de mesurer les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la stratégie.

Contexte

Certaines évolutions récentes concernant les femmes sont jugées encourageantes par la Commission: les femmes sont ainsi toujours plus nombreuses sur le marché du travail (près de 60 % en moyenne dans l'UE, contre 52 % en 1998) et leur niveau d’éducation et de formation professionnelle a augmenté.

Pourtant, des disparités demeurent dans de nombreux domaines. C’est ainsi que, sur le marché du travail, les femmes restent sur-représentées dans des emplois moins bien rémunérés et sous-représentées dans les postes à responsabilité. La maternité bride les taux d’emploi féminins: les femmes chefs d'entreprise ne représentent que 33,2 % des travailleurs indépendants. En outre, les femmes consacrent toujours plus d’heures aux travaux domestiques, non rémunérés, que les hommes.

La violence à caractère sexiste reste préoccupante. Une récente enquête Eurobaromètre a analysé la manière dont l'opinion perçoit la violence domestique à l'égard des femmes.