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Institutions européennes - Politique étrangère et de défense
Dans sa réponse à une question parlementaire de Felix Braz, Jean Asselborn souligne que la priorité du gouvernement luxembourgeois à l’égard du Service européen d’action extérieure est de favoriser son essor
22-10-2010


Le 20 septembre 2010, quelques jours après la nomination par Catherine Ashton, des premiers ambassadeurs composant le tout nouveau Service européen d’action extérieure (SEAE), le député Felix Braz (Déi Gréng) adressait à Jean Asselborn une question parlementaire.

Le député souhaitait en effet savoir s’il existait pour le recrutement des postes du SEAE soit une clé de répartition par pays, soit un seuil minimal de collaborateurs dont doit pouvoir bénéficier chaque Etat membre de l'UE. Felix Braz demandait ensuite au ministre des Affaires étrangères quel était le nombre total de collaborateurs luxembourgeois actuellement recrutés ou détachés pour le service diplomatique européen. Enfin, le parlementaire s’informait auprès du ministre de la stratégie générale du gouvernement en ce qui concerne le service diplomatique européen, aussi bien en termes de ressources humaines qu'en matière d'influence politique.

Dans sa réponse, datée du 19 octobre 2010, Jean Asselborn explique qu’il n’existe pas de clé de répartition par pays ou de seuil minimal de collaborateurs dont chaque Etat membre doit pouvoir bénéficier pour le recrutement des postes du service diplomatique européen. L'expérience professionnelle et la compétence du candidat sont en effet les principaux critères de sélection. Le ministre précise cependant que le SEAE, une fois qu'il sera constitué dans son intégralité, devra refléter une certaine représentativité an plan de l'origine de ses membres, qu'il s'agisse des pays dont ils sont issus ou de leur administration d'origine (Commission, Secrétariat général du Conseil et services diplomatiques des Etats membres).

Pour ce qui est de la question du nombre de collaborateurs luxembourgeois appelés à travailler au service européen d'action extérieure, Jean Asselborn annonce tout d’abord qu’une diplomate luxembourgeoise, actuellement détachée auprès de l'Unité politique de la Haute représentante de l'Union européenne à Bruxelles, et qu’un expert militaire luxembourgeois détaché auprès de l'Etat-major de l'Union européenne (EMUE) seront intégrés dans le SEAE à l'instar des experts nationaux détachés par les autres Etats membres auprès des services du Secrétariat général du Conseil de l'UE destinés à être transférés au SEAE.

Par ailleurs, le ministre rappelle qu’un diplomate luxembourgeois a été nommé Chef de la délégation de l'UE à Singapour tandis qu’une ressortissante luxembourgeoise, fonctionnaire de la Commission européenne, vient d'être nommée Chef de la délégation de l'UE à Port au Prince (Haïti).

Le ministre précise par ailleurs que dix chefs de mission sur les trente retenus à l'issu du premier appel à candidatures lancé par la Haute Représente viendront des Etats membres, les autres étant issus de la Commission européenne ou du Secrétariat du Conseil.

Jean Asselborn annonce d’ores et déjà qu’il entend suivre de près les autres appels à candidature en cours ou qui se feront prochainement.

Enfin, pour ce qui est de la stratégie du Gouvernement à l’égard du SEAE, Jean Asselborn insiste sur le fait qu’il s’agit avant tout de favoriser son essor. Le ministre se dit en effet "convaincu de la nécessité de disposer d'un tel instrument pour mettre en œuvre une politique extérieure et de sécurité commune qui permettra à l'UE de peser davantage dans le monde".

Le ministre poursuit en précisant que le Luxembourg s'applique à présenter des candidats correspondant au profil exigé, pour des postes à responsabilité à Bruxelles et à l'étranger, qui représentent un intérêt particulier pour le Grand-Duché. Selon lui en effet, "l'image et la réputation de notre pays bénéficieront du travail accompli par des compatriotes à des postes relevant de l'UE, en particulier des postes de direction".

En parallèle, poursuit Jean Asselborn, "il faudra veiller à ce que le Luxembourg développe son propre réseau de postes diplomatiques et consulaires dans des pays où il existe des intérêts luxembourgeois spécifiques". Et il précise bien qu’en l'état actuel des choses, "une représentation de l'UE à l'étranger n'aura pas compétence pour se substituer formellement à celle d'un pays".