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Protection des consommateurs - Santé
Selon l’ULC, les ministres européens ont "cédé sous la pression de l’industrie" en matière d’étiquetage des produits alimentaires
10-12-2010


Lors du Conseil EPSCO des 6 et 7 décembre 2010, les ministres européens en charge de la Santé et de la Protection des consommateurs sont parvenus à un accord politique sur un projet de règlement concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires. Ce nouveau texte vise à faire en sorte que les étiquettes des denrées alimentaires présentent les informations essentielles d'une manière claire et lisible, permettant ainsi au consommateur de faire en connaissance de cause un choix diététique équilibré. ULC

L’Union luxembourgeoise des Consommateurs (ULC) avait, comme nombre d'associations de consommateurs, des idées précises quant au nouvel étiquetage des produits alimentaires. En matière d’indication des valeurs nutritives, les associations de protection des consommateurs exigent ainsi depuis des années une signalisation tricolore qui permettrait une information simple et facilement compréhensible. Un point auquel la Commission "n’a pu se résoudre", selon l’ULC qui dénonce une "contre-attaque de l’industrie". L’industrie a pour argument que la distribution de points verts, jaunes ou rouges créerait deux catégories d’aliments, les bons et les mauvais, et les produits munis d’un point rouge – riches en matières grasses, sucres et sel – seraient alors stigmatisés.

Pour l’ULC, le nouvel étiquetage qui résulterait de l’accord trouvé par les ministres en Conseil est loin de l’objectif initial d’un texte législatif qui aurait dû permettre la mise en place d’un nouvel étiquetage "vraiment simple, facilement compréhensible et qui permettrait aux consommateurs de comparer les produits rapidement".

Certes l’association luxembourgeoise de consommateurs souligne dans son communiqué daté du 10 décembre que le texte adopté par les ministres a au moins le mérite d’obliger les fabricants à indiquer les valeurs nutritives pour 100 g ou 100 ml, à savoir par exemple la teneur en matières grasses, en sucre et en sel. Mais l’ULC considère cependant que l’objectif visé, à savoir résoudre le problème du surpoids et de l’obésité tout en offrant au consommateur une indication simple et compréhensible des valeurs nutritives, a été "sacrifié en faveur des intérêts mercantiles de l’industrie alimentaire".

"Les ministres de l’UE devront accepter le reproche d’avoir subordonné les intérêts de la majorité de la population à ceux de l’industrie", estiment les auteurs du communiqué de l’ULC qui considèrent que "la nouvelle réglementation ne représente pas un véritable progrès pour le consommateur".