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Economie, finances et monnaie
Robert Goebbels apporte son soutien à l’idée d’euro-obligations de Jean-Claude Juncker
18-01-2011


Dans un plaidoyer intitulé "L’euro nous survivra" qu’il a publié dans le quotidien Tageblatt du 18 janvier 2011 et sur son site, l’eurodéputé socialiste luxembourgeois Robert Goebbels apporte son soutien aux "euro-obligations de Juncker".

Dans un premier temps, Robert Goebbels y vante les avantages de l’euro : moins d’inflation que dans l’espace dollarwww.robertgoebbels.lu ; une devise de réserve qui se renforce face au dollar et à la livre ; des taux plus bas (dont certains Etats ont abusé, admet-il) ; pas de dévaluations compétitives ; une capacité d’achat renforcée pour certaines matières qui renchérissent.

Partant de la thèse selon laquelle il n’y a pas d’alternative à l’euro, Robert Goebbels en vient à évoquer l’incontournable solidarité entre Européens. Il ne s’agit pas de payer les dettes des pays "dans la bredouille", mais de les aider à se débarrasser de leurs dettes "sans qu’ils ne sombrent dans une récessionprofonde", pris en tenaille entre les restrictions budgétaires et des taux d’intérêts trop élevés pour leurs émissions obligataires. C’est dans ce contexte que, selon lui, la proposition de Jean-Claude Juncker et Giulio Tremonti tombe à pic.

Malgré l’opposition que leur proposition a suscitée auprès des pays "qui arrivent encore à placer leurs obligations à des taux d’intérêt relativement bas", les euro-obligations existent déjà pour Robert Goebbels. Car pour lui, les obligations émises par la BEI sont d’ores et déjà des euro-obligations, puisque émises avec la garantie des 27 Etats membres. Et de citer l’exemple de 315 emprunts lancés par la BEI en 17 devises pour recueillir 67 milliards d’euros sur les marchés, à des taux dignes des Etats les mieux classés, comme 2,6 % pour des obligations sur 5 ans,  3,034 % pour des émissions sur 12 ans ou 4,097 % pour des emprunts émis sur 20 ans. Les euro-obligations prônées par Jean-Claude Juncker seraient négociés à des taux similaires, ce qui aiderait les Etats en difficulté à sortir plus rapidement de leurs difficultés, au grand dam des spéculateurs.

D’où sa conclusion : "Le chef de l’Eurogroupe doit arriver à ses fins. Les socialistes en tout cas le soutiennent."