La Banque européenne d’investissement (BEI), qui est basée à Luxembourg, vient de présenter un bilan des activités menées en 2010. Il en ressort qu’en 2010, la BEI a prêté un total de 72 milliards d'euros – dont 63 milliards dans l'UE et 9 milliards à l’extérieur de l'UE - pour soutenir quelque 460 projets de grande envergure. Ces chiffres témoignent d'un retour progressif de la Banque à ses niveaux d’activité d'avant la crise, suivant en cela le redressement de l’économie.
La BEI a continué d’apporter une contribution essentielle à la reprise en Europe. Au cours de ces trois dernières années, elle aura fourni un effort supplémentaire de 61 milliards d’euros par rapport à son niveau d’activité d’avant crise, soit 11 milliards d’euros de plus que le montant initialement envisagé.
Les petites et moyennes entreprises (PME) - qui accèdent difficilement au financement en période de crise économique – et les régions moins favorisées de l'UE ont été les principales bénéficiaires de cet effort exceptionnel. C’est ainsi qu’au cours de ces trois années, les prêts de la Banque ont aidé quelque 160 000 PME et ont servi à financer 430 projets situés dans les régions moins favorisées de l’Europe.
En 2010, la Banque européenne d’investissement (BEI) a porté le volume de ses prêts pour les projets contribuant à la lutte contre le changement climatique à 19 milliards d'euros, soit 30 % du total de ses financements dans l’Union européenne. Cette hausse importante, par rapport aux 16 milliards d'euros enregistrés en 2009, marque une nouvelle étape dans le soutien que la Banque apporte à une croissance durable et à faible intensité en carbone en Europe.
Dans le cadre de son action pour le climat, la BEI continue de concentrer ses efforts sur les projets d’investissement ayant trait à l’énergie (énergies renouvelables et efficacité énergétique) et aux transports durables.
La Banque s’est attachée avec succès à accroître la part des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique dans son portefeuille de prêts. En 2010, plus de 6 milliards d’euros de financements sont allés à des projets d’énergies renouvelables et plus de 2 milliards d’euros à des projets d’efficacité énergétique. Les plans d’actions nationaux pour les énergies renouvelables se sont avérés être des vecteurs importants pour les investissements dans ces domaines et les trois technologies émergentes, éolien, solaire et biomasse, ont toutes bénéficié d’un soutien de la Banque. Dans le secteur des transports, la BEI joue un rôle de premier plan dans la promotion du développement des véhicules électriques.
En 2010, l’action pour le climat à l’extérieur de l’UE a bénéficié de 2 milliards d’euros de financements. Ces trois prochaines années, la Banque va pouvoir sensiblement renforcer son soutien aux projets dans les énergies renouvelables à l’extérieur de l’UE, grâce à l'accroissement de 1,5 milliard d’euros du Mécanisme pour une énergie durable et un approvisionnement énergétique sûr (porté ainsi à 4,5 milliards d’euros). Si l’on y ajoute le mandat de 2 milliards d'euros proposé pour l'action pour le climat (actuellement à l’examen au Parlement européen et au Conseil européen), la Banque se trouve dans une bonne position pour aider l’UE à réaliser, à l’extérieur de l’Europe, ses objectifs de protection du climat à l’échelle mondiale.
A l’avenir, la BEI contribuera à réaliser la stratégie "Europe 2020", les objectifs de l'UE en matière d'action en faveur du climat ainsi que ses objectifs de politique extérieure. La BEI continuera d’apporter des ressources financières à long terme et un savoir-faire technique, tout en travaillant à la mise au point de nouveaux instruments avec la Commission, afin d’accroître la capacité de prise de risque dans des secteurs prioritaires tels que les infrastructures et les PME.
En 2010, la Banque a enregistré un résultat net de 2,1 milliards d’EUR.
En 2010, ce sont quatre contrats de financements qui ont été signés par la BEI au Luxembourg pour un montant total de 64,6 millions d’euros.
On peut ainsi noter une prise de participation dans un fonds de capital-investissement visant à acquérir un portefeuille de terrains en friche en France et en Belgique (15,60 millions d’euros) ou encore le financement d’activités de recherche, d'ingénierie et d'innovation technique menées par ArcelorMittal S.A. dans différents centres en Europe, dont celui d’Esch-sur-Alzette à Luxembourg (15 millions d’euros).
La BEI s’est aussi engagée au Luxembourg dans l’investissement dans un fonds de financement ciblant les indépendants, les micro-entreprises et les entrepreneurs de très petite dimension (24 millions d’euros) ainsi que dans le financement d'investissements mis en œuvre par des petites et moyennes entreprises dans les pays du Benelux (10 millions d’euros).
Entre 2006 et 2010, la BEI mentionne que le montant des contrats de financement signés au Luxembourg se sont élevés en tout à 698 millions d'euros.