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Economie, finances et monnaie
"Au lieu de favoriser le gouverneur de la Banque d’Italie, Luc Frieden devrait soutenir Yves Mersch" pour le poste de président de la BCE, glisse Astrid Lulling depuis Strasbourg
17-02-2011


Alors que les spéculations battent leur plein quant à la personne qui prendra la succession, fin octobre 2011, de Jean-Claude Trichet à la présidence de la BCE, la candidature potentielle d’Yves Mersch, qui est évoquée régulièrement dans les colonnes de la presse internationales, fait l’objet de quelques échanges acérés au Luxembourg.

Le 15 février 2011, Luc Frieden faisait part en effet de ses doutes quant à la perspective de voir le président de la BCL succéder à Jean-Claude Trichet alors que c’est un Luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, qui préside l’Eurogroupe. Le même jour il reconnaissait, dans un entretien publié dans La Stampa, que Mario Draghi avait ses chances, si toutefois il se présentait.

L’eurodéputée Astrid Lulling (PPE) s’est montrée pour le moins critique en commentant depuis Strasbourg les propos du ministre des Finances luxembourgeois. Elle a ainsi avoué au journaliste Jakub Adamowicz, qui le rapporte dans un billet publié dans le Luxemburger Wort du 17 février 2011 "ne pas arriver à comprendre" les propos de Luc Frieden." Au lieu de favoriser le gouverneur de la Banque d’Italie, Mario Draghi, Luc Frieden devrait soutenir Yves Mersch", a déclaré l’eurodéputée luxembourgeoise.

Pour contrer le principal argument de Luc Frieden, selon lequel il y a peu de chances que les deux postes clefs de la zone euro soient confiés à deux Luxembourgeois, Astrid Lulling n’a pas manqué de glisser que la nomination au poste de président de l’Eurogroupe serait à l’ordre du jour en 2012. "Il pourrait s’avérer imprudent de renoncer d’avance au soutien de candidats luxembourgeois ayant le profil de l’emploi", en conclut Astrid Lulling.