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Éducation, formation et jeunesse
Du 15 au 21 mai 2011, les jeunes volontaires sont à l’affiche à l’occasion de la Semaine européenne de la Jeunesse
15-05-2011 / 21-05-2011


La Semaine européenne de la Jeunesse, une initiative lancée par la Commission européenne, se tiendra du 15 au 21 mai 2011 pour sa cinquième édition.

L’objectif : faire connaître les actions de l’UE menées dans le cadre de son programme d’actions dédiées à la Jeunesse, mais aussi les efforts qu’elle mène pour impliquer les jeunes dans les processus de décision grâce au "dialogue structuré".Semaine européenne de la Jeunesse : du 15 au 21 mai 2011

C’est dans tous les pays participant au programme Jeunesse en Action – qui sont actuellement au nombre de 33 et parmi lesquels compte le Luxembourg – qu’auront lieu des centaines d'événements. Ce programme européen fonctionne de façon décentralisée, et c’est le Service national de la Jeunesse (SNJ) qui joue au Luxembourg le rôle d’Agence nationale. C’est donc le SNJ qui, doté d’une enveloppe annuelle d’1,1 million d’euros, décide de l’octroi de financements pour des projets d’échanges de jeunes, d’échanges de travailleurs de jeunesse, pour des initiatives portées par des jeunes et enfin pour l’envoi et l’accueil de jeunes volontaires européens.

Ce dernier volet, le Service volontaire européen (SVE), va justement être sous les feux de la rampe au Luxembourg pendant toute cette semaine. D’une part parce que 2011 est Année européenne du Bénévolat, mais aussi parce qu’il s’agit de faire mieux connaître aux jeunes résidents du Luxembourg cette opportunité dont ils sont encore trop peu à bénéficier. Car si le programme rencontre dans son ensemble un immense succès - tant et si bien que tous les fonds disponibles sont d’ailleurs utilisés -, le SNJ note un déséquilibre évident entre le nombre de jeunes volontaires accueillis au Luxembourg - ils étaient 35 en 2010 -, et celui de jeunes envoyés dans d’autres pays européens – ils n’étaient que 10 à partir depuis le Grand-Duché en 2010.

Le Service Volontaire Européen permet à un jeune âgé de 18 à 30 ans de partir à l’étranger pendant une période pouvant aller de deux à douze mois - le SNJ privilégiant les séjours d’une durée minimale de six mois - pour s’y engager bénévolement dans une activité l’occupant à plein temps. Le jeune, qui part préparé et qui est accompagné par un "organisme d’envoi" dans son pays de résidence, part prêter main forte, dans un "organisme d’accueil", pour un projet qui doit être d’utilité publique.

Le programme permet de prendre en charge le voyage aller/retour, le logement, les frais de subsistance, de l’argent de poche, ainsi que des cours de langue. Car il est évident que pouvoir s’intégrer dans la société d’accueil en y apportant de nouvelles idées et des éléments interculturels est un élément essentiel du programme.

Au Luxembourg, l’Etat assure en plus l’inscription à la sécurité sociale et les cotisations pour la pension, sans compter que depuis juillet dernier, les volontaires partant du Luxembourg bénéficient d’une aide financière complémentaire de la part de l’Etat luxembourgeois. Pour que tout un chacun puisse bénéficier du programme, sans barrière financière.

Les projets proposés sont très variés, allant du domaine de la protection de la nature à la culture sous toutes ses formes, en passant par des projets sociaux ou pédagogiques. Et les nouvelles compétences acquises par cette expérience qui relève de l’apprentissage non-formel sont consignées dans un certificat, le youth pass, qui peut être une clef pour l’emploi à plus ou moins brève échéance.

Témoignages de six jeunes résidents luxembourgeois ayant effectué un service volontaire européen : une brochure du SNJLes candidats-volontaires sont en effet souvent dans une phase de transition dans leur parcours : soit ils sortent tout juste du lycée, bac en poche, soit ils sont, un peu plus âgés, déjà titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur et se préparent ensuite à se lancer à la recherche d’un emploi. Mais ils peuvent aussi être en décrochage scolaire et avoir besoin d’élargir leurs horizons pour trouver leur voie, qui sait ?

Pour faire connaître les opportunités offertes par le SVE, le SNJ est donc parti en quête d’anciens volontaires qui ont quitté, quelques mois durant, le Grand-Duché - qui pour le Portugal, l’Espagne, qui pour la Roumanie, la Finlande ou encore la République tchèque. Leurs six témoignages, qui tous concordent pour dire combien ils ont appris pendant leur séjour à l’étranger, combien leurs horizons se sont élargis, ont été recueillis dans une brochure tout droit sortie de l’imprimerie au jour de la conférence de presse convoquée par le SNJ, le 12 mai 2011. Les sourires des six anciens volontaires fleuriront par ailleurs toute la semaine durant à travers le Grand Duché à l’occasion d’une campagne d’affichage orchestrée par le SNJ.

Parmi les avantages du SVE, les responsables du programme à Luxembourg insistent sur le fait que cette expérience à l’international est aisée de valoriser sur son CV et peut faire la différence quand il s’agit de décrocher son premier emploi. Et c’est pourquoi ils ont décidé d’organiser le 19 mai 2011 une "soirée spéciale entreprises" au cinéma Utopolis. Car l’accès des jeunes à leur premier emploi est un enjeu de taille en ces temps de crise.

Au niveau européen, la Commission organise à Anvers, capitale européenne de la Jeunesse 2011, un forum européen de la Jeunesse qui réunira de jeunes bénéficiaires du programme et qu’une jeune journaliste couvrira pour le Luxembourg.

Une manifestation qui sera l’occasion de choisir et de récompenser le "meilleur projet SVE" d’Europe…C’est un projet de l’INEES, l’Institut européen de l’Economie solidaire, qui est en lice pour le Luxembourg. En juillet 2009, Europaforum.lu avait rencontré Agnes, jeune volontaire hongroise venue prêter main forte, dans le cadre de ce projet, pour l’organisation du 4e Forum international de "Globalisation de la solidarité".