Les ministres des Affaires étrangères de l’UE discuteront les 2 et 3 septembre 2011, lors de leur réunion informelle "Gymnich" à Sopot en Pologne de l’élaboration d’une position commune de l’UE dans le contexte des attentes du peuple palestinien en vue de la reconnaissance d’un Etat palestinien lors de la 66e session de l’Assemblée générale des Nations unies.
Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a publié avant son départ pour Sopot, une réponse commune rédigée avec le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, à une question parlementaire du député André Hoffmann (Déi Lénk), qui résume la position du Grand-Duché sur la question.
Les ministres signalent que "le contenu d'une démarche palestinienne auprès de l'ONU n'est pas encore connu à l'heure actuelle". De ce fait, et "étant donné la complexité des enjeux politiques et juridiques liées à une telle démarche, une prise de position de tous les acteurs concernés ne pourra se faire que le moment venu".
Ils rappellent que la réunion de Sopot en Pologne est censée discuter d'une "approche cohérente et commune de l'UE" dans le contexte d'une éventuelle démarche palestinienne.
Dans le cadre de cette discussion, le Luxembourg "soutiendra les droits du peuple palestinien à l’ONU et ailleurs". Il "œuvrera ainsi pour une position européenne unifiée, qui reflète le concept d'une solution à deux Etats, avec un Etat palestinien indépendant et viable sur base des frontières de 1967. Le droit du peuple palestinien de vivre dans un Etat souverain, en paix avec Israël, demeure le fondement de l'approche du Gouvernement luxembourgeois."
Jean Asselborn est un fervent défenseur de positions communes de l’UE dans les organisations internationales et notamment l’ONU, où les voix européennes ont été discordantes sur des dossiers comme la Libye. Dans un entretien accordé au quotidien allemand "Stuttgarter Nachrichten" et publié le 29 août 2011, Jean Asselborn avait déclaré que "fondamentalement, l’UE n’est ni crédible ni efficace en matière de politique étrangère quand ses membres ne peuvent se résoudre à prendre une position commune sur les questions capitales au Conseil de sécurité de l’ONU". Et il avait ajouté : "Dans ce cas, l’UE n’a pas besoin de haute représentante pour sa politique étrangère, mais bien d’un psychologue pour se défaire de sa frustration."