Dans son intervention d’ouverture, Pierre Gramegna, directeur général de la Chambre de Commerce du Luxembourg, a souhaité dans un premier temps que la directive 2011/7/UE du 16 février 2011 concernant la lutte contre le retard de paiement dans les transactions commerciales soit transposée dans les plus brefs délais au Luxembourg car elle représenterait un avantage non négligeable pour le Grand-Duché. A ses yeux, cette directive est particulièrement importante pour le Luxembourg du fait du système économique particulier luxembourgeois qui repose en grande partie sur les contrats transfrontaliers et internationaux.
Il a ensuite rappelé les enjeux des retards et délais de paiement. Ces retards représentent la somme colossale de 300 milliards d’euros par an (800 millions d’euros par jour) pour le marché européen et les entreprises européennes dépensent, pas loin de 25 milliards d’euros, pour recouvrer leurs créances selon un calcul de la commission.
En Europe, "seulement une entreprise sur deux" déclare recevoir les paiements dans les délais convenus. La Commission a donc réagi face à ce problème en proposant la directive 2011/7/UE qui s’inscrit dans le cadre du "Small Business Act" dont le but est de prendre des mesures en faveur des petites et moyennes entreprises (PME). Celles-ci sont les premières victimes du "fléau" que sont les retards et délais de paiement car elles ne bénéficient pas du pouvoir nécessaire pour forcer le recouvrement de leurs créances. Le président de la Chambre de Commerce salue donc l’initiative de la Commission et appelle "à avoir confiance en l’Europe".