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Éducation, formation et jeunesse - Emploi et politique sociale - Politique régionale
Le Luxembourg et la Rhénanie-Palatinat s’organisent pour lutter contre le chômage des jeunes et recourront à des projets transfrontaliers cofinancés par le FSE
21-11-2011


Image SIP - Schmit- DreyerLe 21 novembre 2011, la ministre du Travail, des Affaires sociales, de la Santé et de la Démographie de Rhénanie-Palatinat, Malu Dreyer, était en visite de travail à Luxembourg. À cette occasion, elle a eu une entrevue avec le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration, Nicolas Schmit. A cette occasion les deux ministres ont pris la décision de mettre en œuvre un projet pour combattre le chômage auprès des jeunes. Ce projet  pourrait bénéficier du cofinancement du Fonds social européen (FSE)

Nicolas Schmit et Malu Dreyer ont discuté de la situation de l’emploi au Luxembourg et en Rhénanie-Palatinat, et se sont concentrés sur deux grands sujets en particulier: la question des différentes mesures qui peuvent être mises en œuvre afin de lutter contre le chômage des jeunes très défavorisés et la formation professionnelle

Pour Malu Deyer et Nicolas Schmit, ces deux sujets sont très importants car le chômage des jeunes "est particulièrement dangereux dans la mesure où ils peuvent en pâtir tout au long de leur vie" a déclaré Nicolas Schmit comme le rapporte un article du Tageblatt du 22 novembre 2011. Toujours selon le même article, Malu Dreyer pense que "l’Etat a l’obligation de fournir une bonne formation et doit faire en sorte que les immigrants soient bien intégrés".

Des situations et des problèmes similaires entre le Luxembourg et la Rhénanie-Palatinat

A l’issue de cette entrevue, Nicolas Schmit a rapporté "que les deux ministres ont constaté des similitudes importantes entre les problèmes qui se posent des deux côtés de la frontière". Il a souligné le besoin "de discuter non seulement des problèmes, mais également d’esquisser des solutions", avant de mettre en exergue le danger que le chômage recèle "pour le parcours professionnel et la vie des jeunes adultes". D’autant plus que ces problèmes vont, selon le ministre du Travail et de l'Emploi, souvent de pair avec d’autres problèmes d’ordre social ou familial.

Nicolas Schmit a, ensuite, expliqué que la Rhénanie-Palatinat, qui connaît un taux de chômage des jeunes qui est moins élevé que dans d’autres régions d’Europe - y compris le Luxembourg -, a pu accumuler des expériences très positives "qui vont dans la direction des solutions que le ministère du Travail et de l’Emploi souhaite élaborer".

Profiter du "savoir-faire" de la Rhénanie-Palatinat

Malu Dreyer a présenté deux instruments importants pour appuyer les jeunes défavorisés qui ont été efficaces en Allemagne :

L’initiative "Job Fux" qui est proposée aux jeunes dans les lycées en Rhénanie-Palatinat et permet de faciliter le passage de l’école à la vie professionnelle. Les services "Job Fux" sont implantés dans les établissements scolaires et servent de points de contacts pour les jeunes qui sont désireux de s’informer auprès d’un assistant social sur la formation professionnelle et les différents métiers.

L’initiative "Job Coach" qui prévoit un encadrement personnalisé à la fois des adolescents défavorisés et des entreprises par un assistant social. Il faut néanmoins que "les entreprises jouent le jeu" afin que ce système fonctionne explique Nicolas Schmit, cité par le Lëtzebuerger Journal du 22 novembre 2011.

Un possible cofinancement par le Fonds social européen

Nicolas Schmit et Malu Dreyer ont, en outre, annoncé qu’ils vont élaborer ensemble un projet transfrontalier pour combattre le chômage des jeunes, qui pourrait bénéficier d’un cofinancement du Fonds social européen (FSE). Selon le Lëtzebuerger Journal, Nicolas Schmit a déclaré que les détails et précisions de ce projet serait fixés dans un futur proche par un groupe de travail commun.

Résoudre le problème de manque de personnel dans le domaine des soins pour personnes âgées

Parallèlement à ces mesures de lutte contre le chômage, les ministres ont convenu de s’attaquer à un problème qui se pose des deux côtés de la frontière, à savoir le manque de personnel qualifié dans le domaine des soins à apporter aux personnes âgées. Les deux ministres ont souligné leur volonté commune de se réunir début 2012 avec les ministres de la Santé et de l’Education des deux pays ainsi que des représentants des universités de Trèves et de Luxembourg pour élaborer un programme commun de formation ciblée sur ces métiers. "Il s’agit d’un projet commun qui se base sur un intérêt réciproque et devrait déboucher sur des solutions communes", a tenu à préciser Nicolas Schmit.