Le 29 novembre 2011, le Conseil européen de la sécurité dans les transports (ETSC) a publié un rapport qui révèle un résultat accablant : 140 000 jeunes âgés entre 15 et 30 ans ont perdu la vie sur les routes en Europe depuis 2001, dont 9150 en 2010. Les jeunes représentent 30 % du nombre de personnes qui se tuent sur les routes. Le Luxembourg a, pour la période de 2001 à 2010, réduit de 9 % le nombre de jeunes entre 15 et 30 ans tués sur les routes et pointe à la 6e place du classement présenté dans le rapport du ETSC. Néanmoins le Luxembourg se classe à une inquiétante 20e place en ce qui concerne le nombre jeunes morts sur les routes par rapport au reste de la population
L’ETSC est une organisation sans but lucratif basée à Bruxelles dont l’objectif est la réduction du nombre et de la gravité des blessures causées par les accidents de transport en Europe. Elle a lancé en 2006 un programme qui concerne l’indice de performance de la sécurité routière (PIN) pour comparer le niveau de sécurité sur les routes dans les 27 Etats membres mais aussi dans des pays comme la Norvège, la Suisse ou Israël.
L’ETSC fournit des rapports d’experts indépendants à la Commission européenne, au Parlement européen et aux Etats membres et reçoit de ce fait un soutien financier à ses activités de la part de la Commission et du secteur privé.
Les jeunes entre 15 et 30 ans représentent 20 % de la population de l’UE, mais représentent néanmoins 30 % du nombre total de tués sur les routes. La mortalité des jeunes sur les routes – nombre de morts divisé par la population – est plus élevée de 69 % que la mortalité dans toutes les autres classes d’âges. Parmi cette tranche de jeunes entre 15 et 30 ans, les hommes représentent 81 % des jeunes qui meurent sur les routes. Ce chiffre révèle que les hommes qui ont entre 15 et 30 ans sont le cœur du problème de cette mortalité sur les routes européennes. D’après le rapport, la mort d'un jeune sur quatre en Europe, serait due à un accident de la route.
Pour Antonio Avenoso, directeur du Conseil européen de la sécurité dans les transports, "les États membres doivent faire de la lutte contre la mortalité routière chez les jeunes une priorité s’ils veulent atteindre l'objectif de 2020 de l'UE par rapport à la sécurité routière et leurs objectifs nationaux ". La période la plus critique et où les risques sont les plus élevés pour les jeunes conducteur est celle qui suit immédiatement l’obtention du permis de conduire.
La politique de sécurité routière et la réduction de la mortalité sur des jeunes en Europe ne portera ses fruits que lorsque des mesures spécifiques seront adoptées, pense l'ETSC.
Ces mesures peuvent se traduire par :
A remarquer que tout cela existe déjà au Luxembourg et n'a pas empêché que les résultats nationaux restent encore douloureusement mitigés .
Richard Allsop, Président du programme PIN et professeur à l’University College de Londres a demandé "instamment aux États membres de ne pas abaisser l'âge minimum pour l’obtention du permis - que ce soit pour cyclomoteur ou pour une voiture - lors de la transposition dans les lois nationales, de la directive européenne sur le permis de conduire ".
Le Luxembourg avec 9 % en moins de jeunes tués sur les routes pour la période de 2001 à 2010, se retrouve en 6e position parmi les Etats à avoir réduit le plus le nombre de jeunes tués sur les routes. Dans l’ordre qui suit, le Portugal, la Lituanie, l’Espagne, l’Estonie et la Slovénie précédent le Luxembourg. L’explication pour ces bons résultats selon l’ETSC est due au fait que des mesures spécifiques sont adressées à cette tranche de la population mais aussi grâce aux efforts, aux développements, aux évolutions et à la sécurisation des infrastructures routières.
Néanmoins, le Luxembourg fait figure d'élève beaucoup moins bon en termes de mortalité des jeunes proportionnellement à la population. En effet le Luxembourg se classe 20e Etat en ce qui concerne le nombre de jeunes morts sur les routes par rapport au reste de la population.
Au Luxembourg, 26 % des morts chez les jeunes seraient dues à un accident de la route, ce qui se situe au dessus de la moyenne européenne qui est à 25 %.