Dans un communiqué publié le 20 mars 2012, le STATEC a fait connaître qu’en 2011, "69,8 % des personnes âgées de 20 à 64 ans et résidant au Grand-Duché ont eu un emploi." Pour l’office des statistiques luxembourgeois, "ceci constitue un léger recul par rapport à l’année 2010, où ce taux a été de 70,6 %." Il souligne que "la baisse du taux d’emploi touche surtout les jeunes de 20 à 29 ans, où il passe de 61,9 % en 2010 à 59 % en 2011."

Le taux d’emploi est plus élevé parmi les hommes (77,8 %) que parmi les femmes (61,7 %).

Chez les hommes, le taux d’activité a diminué plus fortement en passant de 79,2 % en 2010 à 77,8 % en 2011. Par contre, chez les femmes, le taux d’emploi est resté plus ou moins stable: 61,7 % en 2010 contre 61,9 % en 2011.

Le taux d’emploi des personnes âgées de 20 à 64 ans nées au Luxembourg a été de 67 % en 2011, contre 68,2 % en 2010. Parmi les personnes nées à l’étranger, plus jeunes, ces taux sont plus élevés : 73,3 % en 2010 et 72,7 % en 2011.

Les diplômés de l’enseignement tertiaire ont eu un taux d’emploi de 83,3 %. Les taux sont nettement plus faibles pour les diplômés du secondaire supérieur (65,2 %) ainsi que pour les personnes qui n’ont pas dépassé le niveau du secondaire inférieur (58,8 %).

Le Luxembourg marque donc en 2011 un recul par rapport à ses objectifs dans le cadre de la stratégie Europe 2020, qui est d’arriver à un taux d’emploi de 73 % parmi les personnes âgées de 20 à 64 ans. 

Ce recul du taux d’emploi a eu lieu dans un contexte où le marché du travail a augmenté de 2,6 %, ce qui s’est traduit par la création de 5 700 nouveaux emplois. Mais comme l’a précisé Jean Ries du STATEC au Luxemburger Wort, il ne s’agit pas là d’une contradiction : le taux d’emploi baisse quand la population augmente plus rapidement que l’emploi. C’est le cas du Luxembourg, dont la population augmente actuellement de manière forte sous le coup notamment d’une immigration communautaire issue de pays européens en crise à la recherche d’un emploi.