La Commission européenne a publié le 1er juin 2012 les résultats d’un sondage Eurobaromètre sur la position des citoyens européens en matière de mobilité transfrontalière, de migration et de sécurité. Un sondage réalisé en décembre 2011 à la demande de la direction générale Affaires intérieures de la Commission européenne dont les résultats ont été communiqués à l’occasion de la publication par ces mêmes services du rapport annuel sur les migrations dans l’UE . Les résultats de ce sondage, basé sur un questionnaire portant sur la mobilité transfrontalière, la sécurité et la lutte contre le terrorisme, ainsi que sur les questions liées aux migrations laissent apparaître, sur nombre de sujets, des opinions très différenciées d’un pays à l’autre.
Le premier axe de ce sondage portait sur la mobilité transfrontalière.
Ainsi, on demandait aux personnes interrogées dans quelle mesure il est important pour elles de pouvoir voyager au sein de l’UE sans contrôle aux frontières. Dans l’UE, 67 % des répondants ont indiqué que c’était important pour eux. Au Luxembourg, ils sont même 74 % à partager cette appréciation, près de la moitié des sondés jugeant même "très important" cette possibilité. On note toutefois que c’est essentiellement dans les pays ayant rejoint récemment l’UE que ce sentiment est le plus répandu : 87 % des répondants chypriotes, 84 % des Polonais et 81 % des Slovènes sont en effet de cet avis. A contrario, c’est au Danemark, dont le précédent gouvernement n’avait d’ailleurs pas hésité à réintroduire des contrôles aux frontières, que la proportion de personnes jugeant cette possibilité pas importante est la plus haute : 57 % des répondants. Une majorité de sondés (53 %) est du même avis en Suède.
Les sondeurs demandaient ensuite aux répondants de se positionner par rapport à cette affirmation : "Certaines personnes pensent que les voyages vers l’UE, pour des raisons professionnelles ou de loisir, devraient être facilités pour les citoyens non UE". En moyenne, les répondants de l’UE ont répondu majoritairement (57 %) être d’accord avec cette position. Mais d’un pays à l’autre, les résultats divergent fortement. Et la position des résidents du Luxembourg se distingue là très nettement : en effet, contrairement à la moyenne européenne, la majorité d’entre eux, 54 %, a dit ne pas être d’accord avec cette idée. On observe une tendance assez proche en Autriche et aux Pays-Bas, où 52 % des répondants ont dit ne pas être d’accord avec cette affirmation. En Allemagne et en France, on est à peine un peu plus partagés, mais ceux qui ne sont pas d’accord y sont aussi majoritaires (DE : 50 % contre 47 % ; FR : 48 % contre 47 %). A contrario, les pays où les sondés se sont montrés les plus ouverts à une facilitation de la circulation des citoyens non UE sont ceux qui ont rejoint l’UE récemment, Pologne et Lettonie (78 %), ou encore Roumanie (72 %), mais aussi les pays du Sud de l’UE, Grèce (73 %), Chypre (67 %), Espagne (66 %) et Italie (64 %).
Les sondés ont eu ensuite à répondre à une série de questions portant sur le phénomène des migrations.
Ainsi, il a leur a été demandé s’ils étaient d’accord ou pas avec l’idée que l’UE devrait, au vu des défis d’ordre démographique à venir et du besoin de répondre au manque de main-d’œuvre dans certains secteurs économiques de l’UE, encourager la migration de travailleurs provenant de pays hors UE. Les avis sont très partagés sur cette question. En moyenne, dans l’UE, 46 % des personnes ne se sont pas montrées d’accord avec cette idée, contre 42 % qui ont exprimé leur accord. Les pays où l’idée d’encourager la migration de travailleurs provenant de pays tiers rencontre le moins d’assentiment sont la Lettonie (75 %), Chypre (72 %), mais aussi l’Estonie (64 %) et la Hongrie (63 %). Le Luxembourg se situe dans le groupe de pays où cette idée n’est pas partagée par la majorité : 55 % des répondants ont dit ne pas être d’accord, contre 36 %. Mais il existe aussi des opinions qui, a contrario, sont nettement plus favorables avec cette idée : c’est le cas de la Suède, où 60 % des répondants se sont dits d’accord avec l’idée d’encourager la migration de travailleurs, mais aussi de la Finlande (56 %), de l’Espagne (51 %) et de la Roumanie (50 %).
Suivait ensuite dans le questionnaire une définition de l’asile qui est "accordé aux personnes qui, craignant d’être persécutées pour des raisons raciales, religieuses, de nationalités ou autres, ont quitté leur pays d’origine et nécessitent une protection internationale". Les sondés étaient invités à se positionner par rapport à une série d’affirmations.
Pour une très large majorité d’Européens (80 %), les Etats membres devraient offrir la protection et l’asile aux personnes qui en ont besoin. La Suède, le Danemark et les Pays-Bas dépassent même les 90 % de répondants d’accord avec cette idée. Au Luxembourg, 84 % des personnes interrogées ont dit la partager. Les pays où la proportion de répondants n’étant pas d’accord avec cette idée est la plus grande sont la Hongrie (31 %), la Lettonie (29 %), l’Estonie (27 %), mais aussi la Belgique et la France (27 et 26 %), sans oublier le Royaume-Uni (25 %).
Les personnes interrogées ont aussi été une large majorité (85 %) à se dire d’accord avec l’idée qu’au sein de l’UE, les règles du droit d’asile devraient être identiques. Sur ce point, l’assentiment dépasse les 90 % en Suède, en Allemagne, en Finlande, en Belgique et aux Pays-Bas. Au Luxembourg, on en est tout près, avec 88 % de personnes interrogées d’accord avec cette idée. C’est en Lettonie que les opposants à cette idée sont les plus nombreux (30 %), suivis par la Hongrie et l’Estonie (21 %).
80 % des personnes interrogées dans l’UE ont dit par ailleurs être d’accord avec l’idée que le nombre de demandeurs d’asile devrait être mieux réparti entre tous les Etats membres de l’UE. Une idée qui rencontre un assentiment particulièrement fort à Chypre (93 %), en Grèce (89 %), en Belgique (88 %), en Italie (87 %), mais aussi au Luxembourg, en Allemagne et en Espagne (86 %), ou encore à Malte et en Suède (85 %). Là où il est le plus faible en revanche, c’est en Lettonie (55 %), en Roumanie (57 %) et en Estonie (59 %).
Pour ce qui est du coût de l’accueil des demandeurs d’asile, 81 % des répondants de l’UE se sont dits d’accord avec l’idée qu’il devrait être réparti entre tous les Etats membres de l’UE. Là encore, il s'agit d'une idée qui rencontre particulièrement la faveur des répondants de Chypre, Malte, de l’Italie, de l’Espagne, de la Belgique et de la Grèce. Au Luxembourg, 84 % des personnes interrogées se sont dites d’accord avec cette idée.
Le questionnaire se concentrait ensuite sur la question de l’immigration irrégulière.
Pour 80 % des répondants, l’UE devrait renforcer son aide aux Etats membres en matière de gestion de l’immigration irrégulière. Une opinion partagée par plus de 95 % des sondés à Chypre, Malte et en Grèce, trois pays où nombreux arrivent les immigrants qui ne sont pas en règle. Le Luxembourg se situe, avec les Pays-Bas et l’Allemagne, et, à peu de choses près la France, un peu en dessous-de la moyenne européenne : 77 % des personnes interrogées estiment en effet que l’UE devrait renforcer son aide aux Etats membres dans ce dossier, contre 18 % qui ne sont pas d’accord avec cette idée.
Pour ce qui est du coût de la gestion de l’immigration irrégulière, 78 % des répondants de l’UE sont d’avis qu’il devrait être réparti entre tous les Etats membres de l’UE. Une idée qui rencontre l’aval de 94 % des répondants à Chypre, 89 % à Malte, 87 % en Espagne et en Grèce et 86 % en Belgique. Le Luxembourg affiche, avec l’Allemagne, la France et les Pays-Bas, un taux de 79 % de personnes favorables à cette idée, un chiffre très proche de la moyenne européenne. Les plus réticents à l’idée de répartir ces coûts sont les répondants de Finlande (37 % ne sont pas d’accord avec cette idée), suivis par les Lettons (30 %), les Roumains et les Slovènes (28 %).
Lorsqu’on leur demande de se positionner par rapport à l’idée que chaque Etat membre devrait gérer l’immigration irrégulière par lui-même, on observe des résultats moins tranchés au sein de l’UE. Dans l’UE, 50 % des répondants ne sont pas d’accord avec cette idée, contre 44 % des personnes interrogées qui la partagent. A Malte ou à Chypre, les opinions sont plus nettement en désaccord avec cette idée, puisque cela concerne 82 et respectivement 77 % des répondants. C’est le cas aussi, dans une moindre mesure, au Danemark et en Suède, où 63 % sont en désaccord avec l’idée que chaque pays devrait gérer par lui-même l’immigration irrégulière. En revanche, il est des pays où les citoyens sont majoritairement d’accord avec cette idée. C’est le cas notamment de la Roumanie, où 63 % des personnes interrogées ont répondu partager ce point de vue, mais aussi de la Belgique (61 %). Au Luxembourg, la question divise : 47 % des répondants ont dit être d’accord, contre 46 %.
Autre question qui laisse entrevoir de fortes disparités de vues d’un pays à l’autre, l’idée que l’immigration enrichit, économiquement et culturellement, le pays de résidence des sondés. En moyenne, dans l’UE, 53 % des personnes sont de cet avis, contre 42 %. C’est une idée très largement partagée en Suède (81 %), mais aussi au Luxembourg (72 %), aux Pays-Bas (67 %), en Finlande (66 %), au Portugal (65 %), au Danemark (64 %) et en Allemagne (63 %). En revanche, les opinions de la Lettonie, de Chypre ou de la République tchèque y sont très largement opposées : près de trois quarts des répondants ne sont pas d’accord avec cette idée.
Pour 68 % des répondants de l’UE, les immigrés légaux devraient avoir les mêmes droits que les citoyens de leurs pays. Une opinion partagée par 93 % des personnes interrogées en Suède, 85 % aux Pays-Bas, 84 % en Espagne. Au Luxembourg, ce sont 74 % des répondants qui sont de cet avis. Dans quatre pays, les citoyens interrogés sont une majorité à ne pas être d’accord avec l’idée que les immigrés légaux devraient avoir les mêmes droits que les citoyens de leurs pays, il s’agit de la Lettonie, où 68 % sont en désaccord avec cette idée, la Hongrie (61 %), Chypre (59 %) et l’Estonie (50 %).
Par ailleurs 60 % des personnes interrogées dans l’UE sont d’avis que les immigrés peuvent avoir des difficultés à s’intégrer principalement à cause des discriminations qu’ils subissent dans le pays qui les accueille. Une opinion qui rencontre l’assentiment de 80 % des répondants de Suède, 69 % en Slovaquie, 68 % en France, 67 % en Italie et 65 % en Pologne. Au Luxembourg, 53 % seulement des sondés estiment que les immigrés peuvent avoir des difficultés à s’intégrer en raison de discriminations. En Allemagne, en Autriche et aux Pays-Bas, ils sont 48 et 47 % à partager cette opinion.
Mais 73 % des personnes interrogées dans l’UE pensent que les immigrés peuvent avoir des difficultés à s’intégrer principalement parce qu’ils ne le veulent pas. Une opinion qui rencontre l’assentiment de 90 % des sondés en Slovénie, 86 % en Allemagne, 84 % en Autriche, mais aussi 82 % en République tchèque et au Luxembourg. C’est en Suède que ce point de vue est le moins répandu, même s’il reste légèrement majoritaire (52 %).
Les personnes interrogées devaient par ailleurs dire si, de leur point de vue, le débat concernant l’immigration dans l’UE est fondé sur des faits et sur des données fiables. Dans l’UE, 34 % des sondés ont répondu "oui", 40 % "non" et 26 % ont choisi de ne pas se prononcer. Les répondants du Luxembourg font partie des citoyens qui ont été les plus nombreux à répondre par l’affirmative, ils étaient en effet 44 % à ce faire (contre 33 % de non et 23 % d’indécis), un chiffre proche de ceux qui ressortent en Estonie, en Lettonie, en Pologne et en Finlande. Les sondés qui se défient le plus des faits et des données sur lesquels se base le débat sur l’immigration sont au contraire la Suède (59 % de non), le Royaume-Uni et les Pays-Bas (56 %), la Grèce (54 %) et le Danemark (51 %). La question a laissé perplexe nombre de personnes interrogées, puisqu’on arrive à 50 % d’indécis en Bulgarie, 38 % au Portugal, 36 % à Malte, 35 % en Irlande et en Roumanie, et 34 % en Espagne.
Le questionnaire visait ensuite à se faire idée de la perception qu’ont les citoyens européens ont de la sécurité publique. Les sondés devaient se positionner par rapport à une série d’affirmations.
"L’UE est un endroit sûr pour vivre" : 81 % des répondants ont, au niveau européen, répondu être d’accord avec cette affirmation. Un sentiment très fortement partagé en Finlande (92 %), aux Pays-Bas (91 %), ainsi qu’en Allemagne et au Danemark (90 %). Le Luxembourg est lui aussi au-dessus de la moyenne européenne avec 82 % de répondants s’étant dits d’accord avec cette idée. C’est au Royaume-Uni et en Hongrie que cet avis, qui reste toutefois largement majoritaire, est le plus remis en question : 28 et 26 % des répondants ont dit ne pas être d’accord.
Pour ce qui est de la sécurité dans leur propre pays, les sondés sont 84 % dans l’UE à affirmer être d’accord avec l’idée que leur pays est un endroit sûr pour vivre. Un sentiment qui bat des records en Finlande (98 %), au Danemark et à Malte (97 %), et qui est partagé par plus de 90 % des répondants en Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Pologne, Slovénie, Suède, ainsi qu’aux Pays-Bas et au Luxembourg (93 %). Là encore, ce sentiment de sécurité est majoritaire partout dans l’UE, mais c’est en Hongrie, en Roumanie, en Bulgarie et en Grèce que la sensation de ne pas vivre dans un pays sûr est la plus fortement exprimée : c’est là ce que perçoivent environ un tiers des répondants.
Plus on se rapproche du lieu de vie, plus ce sentiment de sécurité se fait fort. Ainsi 89 % des répondants de l’UE se disent d’accord avec l’idée que leur ville ou village est un endroit sûr pour vivre, un sentiment partagé par 93 % des répondants du Luxembourg. Pour ce qui est du quartier, on arrive à 90 % au niveau de l’UE, et 95 % au Luxembourg. Même dans les pays où le sentiment d’insécurité est le plus fort, le taux se réduit un peu quand il s’agit du quartier : il avoisine ainsi les 20 % en Bulgarie, Grèce, Hongrie et Roumanie.
Les sondés devaient ensuite se prononcer sur la façon dont il conviendrait selon eux de lutter au mieux contre le terrorisme et le crime organisé. Ils étaient là encore soumis à une série d’affirmations et dire s’ils étaient d’accord avec ou non.
Lorsqu’on leur demande s’ils sont d’accord avec l’idée que les institutions de l’UE et les gouvernements des Etats membres devraient travailler ensemble de façon plus étroite, ils sont 91 % dans l’UE à se dire d’accord, et même 96 % au Luxembourg. Un chiffre qui n’atteint pas les 90 % dans seulement trois pays ; Portugal (82 %), Autriche (84 %) et Royaume-Uni (87 %).
Les réponses sont plus nuancées lorsque les sondés sont interrogés sur l’idée que l’UE devrait fournir davantage de soutien financier aux Etats membres à cet effet. En effet, si la moyenne des personnes étant d’accord avec cette idée est de 75 % dans l’UE, elle dépasse les 90 % à Malte, en Grèce et en Bulgarie, alors qu’elle est en-deçà de 60 % aux Pays-Bas (52 %), au Danemark (58 %) et en Allemagne (59 %). Au Luxembourg, 63 % des répondants se sont dit d’accord avec cette idée, un chiffre qui reste inférieur à la moyenne européenne.
De même, quand il s’agit de savoir si l’UE devrait fournir un soutien financier et pratique aux Etats hors UE, les tendances sont moins nettes. Si 54 % des répondants de l’UE se disent d’accord avec cette idée, - et ils sont même 69 % en Suède, 68 % en Pologne et 63 % en Grèce, - dans plusieurs pays, la majorité des répondants est d’avis contraire. C’est le cas de la Slovénie, où 58 % de répondants ne sont pas d’accord avec cette idée, de la Slovaquie (57 %), mais aussi de la France (55 %), de l’Autriche et de la République tchèque (53 %), de la Belgique (51 %), ou encore des Pays-Bas et de la Finlande (50 %). Au Luxembourg, la majorité n’est pas si nette, mais 49 % des répondants ne sont pas d’accord avec cette idée, contre 47 % qui sont en sa faveur.
Pourtant, 46 % seulement des répondants de l’UE sont d’avis que les Etats membres sont capables de faire face à ces menaces par eux-mêmes, contre 48 % qui sont de l’avis contraire. Sur cette question, on sent que l’opinion est partagée à travers l’Union. Ainsi, dans sept pays, les répondants qui pensent que les Etats membres sont capables de faire face par eux-mêmes à cette menace sont plus nombreux que ceux qui sont d’avis contraire. C’est le cas en Pologne (62 %), en Belgique et en Italie (54 %), en France (53 %) et, dans une moindre mesure, aux Pays-Bas, en Roumanie et en Autriche. Au Luxembourg au contraire, la tendance à penser que l’Etat n’est pas capable de faire face seul à ces menaces est plus nette que dans l’UE, puisqu’elle concerne 54 % des répondants. Mais cette tendance est autrement plus marquée à Chypre (80 %) ou en Suède (74 %).
Un autre sujet sur lequel les positions exprimées par les répondants offre un tableau très différencié de l’UE concerne les droits fondamentaux et les libertés dans le cadre de cette lutte contre le terrorisme et le crime organisé. 48 % des répondants de l’UE sont en effet d’avis qu’ils ont été limités dans ce contexte, contre 44 % qui sont de l’avis contraire. Dans seize pays, une majorité de citoyens a eu l’impression que droits fondamentaux et libertés ont souffert de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Un sentiment particulièrement partagé par les résidents suédois et chypriotes (62 %), mais aussi grecs (60 %). Au contraire, les répondants finlandais ont été les plus nombreux à estimer que les droits fondamentaux et libertés n'avaient pas été limités (63 %), suivis par les Allemands (56 %). Le Luxembourg appartient, de façon certes beaucoup moins nette, à ce groupe de pays où les répondants ont le moins ressenti de limitation de leurs droits et libertés : 48 % des répondants ne l’ont pas ressentie, contre 47 % qui en font état.