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Entreprises et industrie - Énergie - Environnement
Pour Claude Turmes, les producteurs d'acier doivent abandonner la stratégie du rendement à court terme et ne plus parier sur une baisse des cours du marché qui ne viendra pas
28-06-2012


Le 28 juin 2012 à Bruxelles, à l'occasion de la deuxième édition de son European Steel Day , l'AssociationEurofer - Steel Days européenne de l'industrie sidérurgique (Eurofer) invitait de nombreux orateurs à débattre et discuter de leur vision de l'avenir de la production d'acier. Comme el rapporte Pierre Leyers du Wort, l'eurodéputé luxembourgeois Déi Gréng, Claude Turmes, a défendu un changement de cap qui permette d'atteindre l'objectif européen de réduction de 20 % de la consommation d'énergie d'ici 2020, consigné dans la récente directive Efficacité énergétique dont il fut le rapporteur.

Pour atteindre cet objectif, l'industrie lourde joue un rôle clé, a-t-il fait remarquer à l'assistance. La crise de l'euro et la protection du climat sont des défis mais aussi des chances pour l'industrie de l'acier, a-t-il dit. La production d'acier restera un secteur important de l'économie européenne. De nouvelles applications dans le transport, l'habitat, la production d'énergie ne seront possibles qu'avec un acier de haute qualité.

"Nous devons miser sur la qualité, pas seulement sur la masse", a-t-il ainsi déclaré. La stratégie de fabricants tels ArcelorMittal, consistant à miser sur les rendements à court terme et à négliger en même temps la recherche et le développement, ne serait donc pas la bonne voie.

Des prix en hausse pour permettre la transition

Il serait pour Claude Turmes une illusion d'espérer des prix à meilleur marché. Dans la politique énergétique, la fin du "cycle du porc" avec des cours bas et hauts qui alternent par période de cinq ans, serait venue. De plus, deux tiers des centrales électriques devront être remplacées dans les prochaines années. Ainsi, pour contrôler les coûts, il faudra alors réduire la consommation d'énergie. Et pour ce faire, il faudra investir et Claude Turmes, considère d'ailleurs qu'il n'y aura de nouveaux investissements qu'au cas où les prix augmenteraient. Et pour aider entreprises et privés durant cette transition, la  directive sur l'efficacité énergétique est là.