Principaux portails publics  |     | 

Éducation, formation et jeunesse
La mobilité individuelle à des fins d’apprentissage, la coopération pour l’innovation et l’échange de bonnes pratiques et le soutien à la réforme des politiques publiques au cœur d’Erasmus+
22-01-2014


ErasmusA l’occasion du lancement le 1er janvier 2014 du nouveau programme pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport, Erasmus+, les deux agences nationales ANEFORE (Agence Nationale pour le programme d’éducation et de formation tout au long de la vie) et SNJ (Service national de la jeunesse) avaient convié les personnes intéressées par les actions proposées par ce nouveau programme à la maison de l’Europe, le 22 janvier 2014.

L’occasion pour les deux agences respectivement en charge de la mise en œuvre des volets "éducation et formation" ainsi que du volet "jeunesse" du programme au Luxembourg de présenter les détails du nouveau programme pluriannuel 2014-2020 qui succède à son illustre prédécesseur Erasmus largement plébiscité par les étudiants au cours des dernières décennies.

Doté de 14,7 milliards d’euros pour la période 2014 – 2020, Erasmus+ repose sur trois piliers principaux: l'éducation et la formation, la jeunesse et le sport. Il intègre désormais tous les programmes d’éducation et de formation tout au long de la vie de l’Union européenne (Comenius pour l’enseignement scolaire, Leonardo Da Vinci pour la mobilité professionnelle, Gruntvig pour la formation des adultes et Erasmus pour l’enseignement supérieur), le programme Jeunesse en action et cinq programmes internationaux (Erasmus Mundus, Tempus, Alfa, Edulink et les programmes de coopération avec les pays industrialisés) et le sport.

Dans le cadre du programme précédent, 8 000 personnes ont bénéficié au Luxembourg des différentes actions. Ainsi, quelque 3 000 étudiants ont profité de la mobilité Erasmus, plus de 1 000 lycéens ont eu accès à des stages et des formations professionnelles en entreprises alors que près de 2 000 enseignants et formateurs ont pu bénéficier de formations et de stages à l’étranger ou d’échanges dans le cadre de projets. A cela s’ajoutent plus de 200 projets réalisés entre des écoles dans le cadre de Comenius. Selon la Commission européenne, le nouveau programme devrait pour sa part profiter à pas moins de 4 millions de personnes dans l’UE.

Malgré la baisse du budget de l’UE dans son ensemble en raison des mesures d’économies adoptées pour répondre aux effets de la crise financière et économique, le budget du programme Erasmus+ a connu une hausse significative de 40 %, se sont félicités les représentants des deux agences nationales. Sur l'enveloppe totale, 77,5 % seront alloués au secteur de l'éducation et de la formation, 3,5 % au mécanisme de garantie de prêts. Le secteur de la jeunesse bénéficiera de 10 %, le sport de 1,8 %.

Metz"Le fait que 10 % du budget soit consacré aux associations et aux structures de la jeunesse est très important car la crainte du secteur était que tous les moyens soient mis sur l’éducation et la formation. Or l’éducation informelle est également très importante", souligne Georges Metz, le directeur du SNJ. Mais celui-ci de marquer un bémol : l’abandon dans le nouveau programme de l’initiative "jeunesse" telle qu’elle existait précédemment et qui permettait à des jeunes de faire financer individuellement leur projet. En 2013, pas moins d’une quarantaine de ces projets avaient été mis en œuvre selon le directeur.

Parmi les changements majeurs introduits par le nouveau programme, la fin des contrats individuels est un élément central, censé mener à une simplification, notamment administrative, tant pour les agences en charge de sa promotion et de sa gestion que pour les bénéficiaires. De même, la vingtaine d’actions possibles dans l’ancien programme a été réduite substantiellement à des actions clés reflétant les priorités politiques de l’UE.

Pundel"Si précédemment des enseignants ou des étudiants pouvaient directement s’adresser à nous avec leur projet, ce ne sera plus le cas", détaille Karin Pundel, la directrice d’Anefore. "Nos interlocuteurs directs qui pourront bénéficier des programmes sont les institutions, les écoles, les structures de formation professionnelles et les entreprises."

L’un des objectifs d’Erasmus+ est en effet d’appuyer les objectifs de la stratégie Europe 2020 pour l’emploi et la croissance en s’orientant notamment davantage vers le monde de l’entreprise. L’ambition du programme selon la Commission européenne est ainsi de renforcer les compétences de tous les citoyens pour favoriser leur développement personnel et leur capacité à l’emploi. "Enormément de moyens seront consacrés au développement des compétences nécessaires pour être employable, pour améliorer la qualité de l’éducation dans ce sens et pour préparer les jeunes au marché de l’emploi", poursuit la directrice d’Anefore.

"Erasmus+ poursuit trois grands objectifs: les deux tiers de son budget sont destinés au financement de possibilités de formation à l’étranger, tant au sein de l'UE qu'au-delà. Quant au solde, il sera utilisé pour soutenir l'établissement de partenariats entre établissements d'enseignement, organisations de jeunesse, entreprises, autorités locales et régionales et ONG, ainsi que pour financer des réformes visant à moderniser l'éducation et la formation et à promouvoir l'innovation, l'esprit d'entreprise et l'employabilité", peut-on lire dans un communiqué de la Commission européenne consacré au sujet.

Très concrètement, Erasmus+ se décline en trois activités clé:

  • la mobilité individuelle à des fins d’apprentissage;
  • la coopération pour l’innovation et l’échange de bonnes pratiques;
  • le soutien à la réforme des politiques publiques.

Ces activités seront déclinées dans les différents secteurs concernés par Erasmus+. Pour l’éducation formelle il s’agit de l’enseignement scolaire, de l’enseignement et de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de l’éducation des adultes. Pour ce qui est de l’apprentissage non formel elles seront déclinées dans le programme Jeunesse en action.

Le volet éducation et formation sera doté pour 2014 d’un budget de 1,305 milliard d’euros, tandis que le volet de la jeunesse bénéficiera de 1,622 millions d’euros pour la même période.

L’appel à proposition pour l’année 2014 a été publié sur le site de la Commission européenne consacré au programme.

Par ailleurs ANEFORE et le Service National de la Jeunesse organisent pour tous les intéressés une journée d'information sur le programme Erasmus+ le 30 janvier 2014 à partir de 14h45 à la Maison de l’Orientation. A cette occasion, quatre ateliers thématiques seront accessibles.