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Éducation, formation et jeunesse - Emploi et politique sociale
La Garantie jeunesse s’invite à la Chambre des députés à l’occasion d’une audition publique sur le thème "jeunesse et emploi"
27-03-2014


chd-audition-jeunes-emploisDe plus en plus de jeunes ressentent des problèmes pour trouver un emploi. Ils se sentent mal orientés et insuffisamment préparés pour affronter la vie professionnelle et craignent la précarité. Ces craintes et revendications de la jeunesse dans le contexte de la politique gouvernementale en faveur de l'emploi ressortent d'une audition publique menée à la Chambre des députés luxembourgeoise, le 27 mars 2014.

Les représentants de 11 organisations regroupées au sein de la Conférence Générale de la Jeunesse du Luxembourg (CGJL) y ont pris la parole devant les députés et les ministres du Travail, Nicolas Schmit et de l’Education nationale, Claude Meisch. Cette audition se voulait une première démarche commune de la Chambre des députés et de la CGJL en vue d'une amélioration du dialogue entre jeunes et décideurs politiques.

A cette occasion, les responsables de la CGJL se sont focalisés sur la problématique du chômage des jeunes appelant à la mise en œuvre de solutions concrètes. Ils ont notamment insisté sur la mise en pratique de la "Garantie Jeunesse" et insisté pour que ce projet européen soit "applicable au-delà de l'âge de 25 ans" tel que cela est actuellement prévu et que "les mesures proposées présentent une réelle valeur ajoutée", rapporte un communiqué de presse diffusé sur le site de la Chambre.

Tenant compte des étudiants de l’enseignement supérieur qui peuvent arriver sur le marché du travail au-delà de 25 ans, les représentants des jeunes estiment qu’elle devrait être accordée jusqu’à 30 ans, ce que le ministre du Travail jugerait "envisageable" pour les pour les jeunes diplômés selon l’Essentiel.

Malgré tout, les jeunes ont souligné que les contrats précaires par lesquels ils font le plus souvent leur entrée sur le marché du travail se font beaucoup plus souvent à leur dépend qu’en leur faveur, comme le montrent diverses études. Ils ont par ailleurs "lancé un appel aux entrepreneurs afin qu'ils ne considèrent pas les jeunes comme une simple force de travail bon marché", relate encore le communiqué. Le bénévolat constitue, à leurs yeux un autre moyen pour les jeunes d'accroître ses compétences.

Lors de l’échange de vue, le ministre du Travail, Nicolas Schmit a reconnu l'importance des mesures et de l'accompagnement des jeunes pour leur permettre de (re)prendre pied dans une formation ou activité professionnelle. La Garantie Jeunesse constitue de ce point de vue "un investissement dans l'avenir" qui montre que "l'État ne vous a pas laissé tomber", a-t-il affirmé en direction des jeunes, promettant qu’au plus tard encore en 2014, la Garantie serait mise en pratique au Luxembourg afin que 75 % des moins de 25 ans sans emploi depuis plus de quatre mois puissent bénéficier d’un emploi, d’un apprentissage, d’un stage ou d’une formation. Selon le ministre, elle devrait concerner quelque 200 jeunes au Luxembourg.

La question de l’orientation a également été soulevée comme cruciale. Les représentants des jeunes ont aussi demandé une amélioration de la politique d’orientation au sein des écoles et réclamé davantage d'accompagnement (p.ex. sous forme de tutorat). "Si 500 psychologues cherchent un emploi et qu’en même temps il n’y a que 400 places d’informaticiens sur le marché du travail, alors nous avons un problème", a souligné le ministre de l’Education comme le rapporte le Luxemburger Wort.

S’il ne s’agit pas de forcer qui que ce soit à faire quelque chose qui ne lui plaît pas, Claude Meisch juge souhaitable de "motiver" les jeunes vers les emplois qui leurs offriront des opportunités sur le marché du travail local. Le ministre de l'Education s'est encore montré préoccupé par le phénomène du décrochage scolaire et a rappelé que le gouvernement souhaite soutenir les jeunes lors de la formulation et de la réalisation de leur projet professionnel.