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Elections européennes
Aux élections européennes, Déi Lénk propose la rupture
24-03-2014 / 23-03-2014


déi LénkLe 23 mars 2014 à Beggen, le parti de gauche Déi Lénk, réuni en congrès, a validé sa liste de candidats aux élections européennes du 25 mai 2014.

Les délégués du parti ont ainsi confirmé la liste de six candidats présentée le 26 février 2014  et sur laquelle figurent : Manuel Bento (56 ans, travailleur dans le secteur du bâtiment, Vice-président de la Chambre des Salariés), Thérèse Gorza (60 ans, fonctionnaire de l’Etat en retraite), André Hoffmann, (72 ans, professeur à la retraite et député honoraire), Fabienne Lentz (35 ans, bibliothécaire, porte-parole de déi Lénk), Dominique Rocha (27 ans, chargée de cours) et Justin Turpel (60 ans, député, président honoraire du secteur public du syndicat FNCCTFEL-Landesverband).

Déi Lénk souligne le fait que c’est une liste à la fois paritaire entre hommes et femmes, et sur laquelle figure un candidat de nationalité étrangère, en l’occurrence portugaise, en la personne de Manuel Bento. L’actuel député, Justin Turpel a précisé que la rotation prévue dans les statuts de Déi Lénk, interviendrait plus tôt, au cas où il serait élu.

Déi Lénk a pour programme la réalisation d’une Europe plus sociale, démocratique et écologique. „L’Europe est morte, il faut la réinventer“, a notamment déclaré l’ancien député et candidat, André Hoffmann, en faisant siens les mots du philosophe français, Etienne Balibar. Pour lui, l’UE actuelle est une union de „branches mortes“, paralysée par son incapacité et discréditée par ses promesses non tenues, ainsi que le rapporte le Tageblatt.

Pour André Hoffman, l’UE est sur la voie d’une "régression civilisationnelle". Pour l’enrayer, il faudrait adopter un nouveau modèle européen, opérer un renouveau démocratique en renforçant la participation des citoyens, mettre en place une nouvelle régulation de l’économie, après avoir abandonné la politique d’austérité et à travers une redistribution du haut vers le bas, et enfin opérer la reconversion écologique.

Le programme met ainsi en avant la nécessité d’une rupture. "Pour avoir une autre Europe, une Europe sociale, démocratique et écologique, il faudra rompre avec l'Union européenne telle qu'elle est construite actuellement. Les mobilisations citoyennes joueront un grand rôle dans cette stratégie de la rupture: rupture avec une Europe au service du grand capital, rupture avec l'austérité et la casse sociale, rupture avec la croissance des inégalités, rupture avec le chômage et la pauvreté, rupture avec les institutions européennes hors de tout contrôle démocratique, mais également rupture avec toute politique de repli nationaliste", lit-on dans sa conclusion.