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Elections européennes
Portrait - Claude Turmes, un des protagonistes de la politique de l'environnement et de l'énergie au Parlement européen, a été réélu pour un quatrième mandat
25-05-2014


Avec un total de 69 797 voix, Claude Turmes a été réélu le 25 mai 2014 pour un quatrième mandat au Parlement européen. S’il avait obtenu 77 306 voix en 2009, l’eurodéputé vert voit toutefois son parti, pourtant en léger recul, s’afficher pour la première fois comme la deuxième force politique du pays, loin derrière le CSV, et juste devant le DP.Claude Turmes, tête de liste du parti Déi Gréng, a été réélu le 25 mai 2014

C’est donc une satisfaction nuancée qu’affichait l’eurodéputé sortant au soir des élections : il lui importait surtout que le groupe des Verts puisse poursuivre sa politique progressiste au Parlement européen, et ce alors que les sondages présageaient une baisse de son influence.

Si son parti a obtenu un assez bon résultat, - il aurait parlé de victoire si déi Gréng avaient obtenu un deuxième siège sur les six dont dispose le Luxembourg – c’est, selon Claude Turmes, surtout parce qu’il a fait campagne de façon ciblée, en affichant une analyse à la fois critique et constructive de la situation.

"Je suis un bosseur et je pense que les gens le savent", admet aussi l’eurodéputé présenté par ses collègues du parti comme "connu et reconnu en Europe comme étant Monsieur Energie".

Au fil de trois mandats, Claude Turmes est devenu un des principaux protagonistes de la politique de l’environnement et de l’énergie

L’eurodéputé vert, âgé de 54 ans, a commencé son engagement politique pendant les années 1980 au sein du Mouvement écologique, une ONG luxembourgeoise de protection de l’environnement. En parallèle, il s’est engagé comme secrétaire de l'antenne bruxelloise de l'ONG "Les amis de la terre".

En 1999, le professeur d'éducation physique et de yoga a décidé de poser sa candidature pour les élections européennes sur la liste de Déi Gréng. Sa motivation était dès le début d’agir et d’influer sur les institutions européennes, "là où la politique de l'énergie et de l'environnement se décide".

Au fil de ces mandats, Claude Turmes est devenu à Bruxelles et à Strasbourg un des principaux protagonistes de la politique de l'environnement et de l'énergie. Lors des élections européennes de 2004, Déi Gréng ont remporté 15,02 % des voix et Claude Turmes a été réélu avec 13 762 voix, alors qu’il n’y avait pas encore de listes séparées au Luxembourg et qu’il a dû se mesurer avec des candidats tels que Jean-Claude Juncker.

Preuve de sa popularité au Luxembourg, il avait été réélu en 2009 avec un total de 77 306 voix, les Verts luxembourgeois ayant obtenu 16,84 % des voix. Il occupait ainsi la troisième place parmi les députés européens en termes de votes recueillis, derrière ses collègues Charles Goerens et Viviane Reding.

Au Parlement européen, Claude Turmes a été entre 2009 à 2014 vice-président et porte-parole pour les questions énergétiques du groupe des Verts. Il a été membre de la Commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie (ITRE). Entre 2009 et 2014, Claude Turmes est intervenu 49 fois en séance plénière entre 2009 et 2014, il a été le rapporteur d’une directive, celle sur l’efficacité énergétique, 12 fois rapporteur fictif pour un texte législatif, 2 fois rapporteur d’un avis, 22 fois rapporteur fictif pour un avis. Il a rédigé 9 propositions de résolution, 2 déclarations écrites et pas moins de 30 questions parlementaires.    

Lorsqu’il a fait le bilan de la législature 2009-2014, Claude Turmes a estimé en février 2014 que les eurodéputés avaient "atteint beaucoup" d’objectifs et ce très souvent sous l’impulsion des Verts "qui jouent un rôle central". Il a cité la politique commune de la pêche, la régulation bancaire, la protection des données ou de l’énergie et la protection du climat.

Pour 2014-2019, il avait nommé les dossiers qu’il jugeait prioritaires : un budget autonome et substantiel pour l’Union européenne, la conclusion d’une législation climat/énergie ambitieuse, une vérification de l’accord de libre-échange avec les USA (TTIP) et le vote de la réforme sur la protection des données. Parmi ses priorités propres, l’eurodéputé Vert vise un meilleur contrôle des lobbies ainsi qu’un repositionnement du Luxembourg et de son image dans l’Union européenne.

Claude Turmes est un partisan affirmé d’une coalition de centre gauche au sein du Parlement européen. Il a souligné dans de nombreux débats l’idée que "tous les grands dossiers qui avancent au Parlement sont le fait d’une association des partis de centre gauche contre les conservateurs" du PPE, ajoutant néanmoins que cette majorité avait régulièrement bénéficié de l’appui de 60 à 70 dissidents du PPE. D’où son jugement qu’une grande coalition entre les deux principaux groupes, PPE et S&D, serait peu efficace.