Le 12 mai 2014, neuf pays, parmi lesquels le Luxembourg, ont procédé au lancement, en marge du Conseil Affaires étrangères, de l’Institut européen pour la paix (European Institute of Peace, IEP).

C’est sur une idée lancée en 2010 par la Finlande et la Suède qu’est né cet institut qui s’est donné pour mission de contribuer à l’agenda pour la paix de l’UE en mobilisant et promouvant les capacités européennes en matière de médiation opérationnelle et de dialogue informel dans l’objectif de prévenir et résoudre des conflits.

Les gouvernements belge, espagnol, italien, hongrois, luxembourgeois, polonais et suisse ont rejoint l’initiative pour donner vie à un instrument indépendant qui se veut flexible, opérationnel et rapide et qui entend travailler en partenariat étroit avec les institutions de l’UE. Il s’agit de compléter et améliorer les instruments déjà à la disposition de l’Union en matière de médiation et de dialogue et de venir lui apporter son soutien, ainsi que n’a pas manqué de le, Staffan de Mistura, diplomate expérimenté qui vient d’être nommé à la présidence de l’IEP.

Les conclusions du Conseil Affaires étrangères mentionnent que les 28 ministres réunis à Bruxelles le 12 mai ont pris "note avec satisfaction de la création de l'institut européen de la paix (IEP) en tant qu'organisation indépendante supplémentaire dans le domaine de la médiation en cas de conflit". "Les ressources proposées de manière flexible par l'IEP devraient renforcer encore les capacités dont l'UE dispose dans ce domaine", observent encore les ministres.

La poursuite de la diplomatie à voies multiples et la promotion des meilleures pratiques de gestion des conflits font partie des missions de l’IEP qui va baser son travail sur ses compétences internes, mais aussi sur tout un réseau d’experts qu’il veut constituer notamment auprès des Etats membres participant, et, plus largement, auprès de l’UE et même au-delà, de façon à pouvoir le mobiliser rapidement en cas de besoin.

Doté d’un budget annuel de trois millions d’euros auquel le Luxembourg contribue à hauteur de 50 000 euros, l’Institut est basé à Bruxelles et est sur le point de recruter une vingtaine de personnes. Sa première mission sera de mobiliser et de développer les capacités de médiation et de dialogue, puis d’élaborer des analyses opérationnelles de conflit et de proposer des formations en médiation.