135 700 demandeurs d’asile se sont vus reconnaître un statut protecteur par les Etats membres en 2013, sur un total de 326 575 demandes, soit 17 % de plus qu’en 2012 avec 116 200 personnes, selon des données publiées par Eurostat le 19 juin 2014 à la veille de la journée mondiale des réfugiés. Avec 35 800 personnes, soit un quart, les Syriens étaient les plus représentés, suivi des Afghans avec 12 % (16 400) et les Somaliens avec 7 % (9 700). Les réfugiés syriens dont le nombre a doublé par rapport à 2012 ont été les principaux bénéficiaires d’un statut protecteur dans la moitié des États membres de l’UE, et l’un des trois principaux dans 23 des 28 États membres. Plus de 60 % des réfugiés syriens ayant bénéficié d’un statut protecteur l’ont obtenu dans les deux Etats membres qui ont accueilli le plus de réfugiés : la Suède (avec 12 000 Syriens) et l’Allemagne (avec 9 600 Syriens).
L’Allemagne a également accueilli trois-quarts des Afghans (5 000), devant l’Autriche et la Suède (2 300 chacun), l’Italie (1 600) et la Belgique (1 500). Les Somaliens ont surtout trouvé refuge aux Pays-Bas (2 800), en Suède (1 700) et en Italie (1 600).
En 2013, le plus grand nombre de personnes ayant obtenu un statut protecteur a été enregistré en Suède (26 400), suivie de l’Allemagne (26 100), de la France (16 200), de l’Italie (14 500) et du Royaume-Uni (13 400). Ensemble, ces cinq États membres ont accordé plus de 70 % de tous les statuts protecteurs dans l’UE.
Certains pays de l’est ont accepté moins de 100 personnes, comme les pays baltes (dont l’Estonie avec 10 personnes), la Croatie, la Slovénie et la Slovaquie. Les pays ayant reconnu en dessous de 1000 personnes étaient Chypre, l’Espagne, la Hongrie, l’Irlande, le Luxembourg, la Pologne, le Portugal et la République tchèque.
Au Luxembourg, le premier groupe des réfugiés reconnus étaient les Iraniens (35), devant les Afghans (20) et les Irakiens (15). Une grande partie des demandes provient des pays des Balkans, notamment le Kosovo. Sur 1 245 demandes, 130 ont été positives, ce qui équivaut à un taux de reconnaissance de 11 %. Dix demandes ont par ailleurs été reconnues en appel. Le Luxembourg se situe ainsi en troisième position des pays ayant reconnu le moins de demandes d’asile, derrière la Hongrie avec 8 % (sur 5 450 demandes) et la Grèce avec 4 % (sur 13 080 demandes).
En Bulgarie et en Roumanie, deux pays qui se situent aux frontières extérieures de l’UE et subissent des flux croissants de demandeurs d’asile, le taux de reconnaissance a été de 87 % (sur 2 810 demandes), respectivement 64 % (sur 1 435 demandes). La plupart d’entre eux étaient des Syriens (81 % respectivement 87 %). Malte se situe en troisième position avec un taux de reconnaissance de 84 % (sur 1905 demandes), dont ont bénéficié en premier lieu des Somaliens (41 %), puis des Erythréens (34 %). L’Italie et les Pays-Bas se situent en quatrième position, avec un taux de reconnaissance de 61 % (sur 23 565 respectivement 15 590 demandes).
L’Allemagne, pays qui a reçu le plus de demandes (76 165), a accordé un statut protecteur à 26 % des demandeurs. La Suède qui a accueilli le plus de réfugiés a reconnu 53 % des demandes (45 005). La France, en deuxième position quant au nombre de demandes d’asile (61 715) a reconnu 16 155 réfugiés, soit un taux de reconnaissance de 17 %. Les Russes y étaient le premier groupe de réfugiés avec (12 %), suivi des Sri Lankais et des Dominicains (9 % chacun). Les Russes étaient également le premier groupe en Pologne (54 %) et en Estonie (5 %).
Après l’Allemagne, la France, la Suède et l’Italie, c’est le Royaume-Uni qui a attiré le plus de réfugiés avec 22 355 demandes dont 38 % ont été reconnues. Les Iraniens, qui représentent 14 % des personnes ayant bénéficié d’un statut protecteur, étaient le premier groupe de réfugiés. Derrière le Royaume-Uni se situe la Belgique avec 21 390 demandes dont 29 % ont été reconnues, dont 23 % de Syriens.
Au total, parmi les 135 700 personnes ayant obtenu un statut protecteur en 2013, 64 500 se sont vu octroyer le statut de réfugié (47 % de toutes les décisions positives), 50 900 la protection subsidiaire (37 %) et 20 400 une autorisation de séjour pour des raisons humanitaires (15 %). A savoir que les statuts de réfugié et de protection subsidiaire sont définis par la législation européenne, tandis que le statut humanitaire est accordé sur la base de la législation nationale.