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Traités et Affaires institutionnelles
Philip Hammond, nouveau chef de la diplomatie britannique, a expliqué sur la BBC que, faute de réformes, l’UE ne saurait être "une Europe qui peut marcher pour le Royaume-Uni à l’avenir"
20-07-2014


Invité d’Andrew Marr sur la BBC le 20 juillet 2014, le nouveau secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères du Royaume-Uni, Philip Hammond, qui vient d’être nommé à la faveur du remaniement ministériel du 14 juillet dernier, s’est dit en faveur d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne si cette dernière n’était pas réformée.Philip Hammond était l'invité d'Andrew Marr sur la BBC le 20 juillet 2014. Source : www.bbc.com

S’il a reconnu que le Royaume-Uni "gagne énormément à être dans le marché unique européen", Philip Hammond est toutefois d’avis que le statu quo n’est "pas dans l’intérêt britannique". Et il a aussi assuré qu’il allait dire à ses pairs européens que, faute de changement ou de volonté de négociation de la part de ses partenaires européens, il n’avait guère de doutes sur "ce que sera la réponse des Britanniques au référendum" sur le maintien ou la sortie de l’UE que le Premier ministre David Cameron a promis pour 2017 dans le cas où les conservateurs gagneraient les élections prévues en 2015.

Le nouveau chef de la diplomatie britannique affirme donc avoir pour mission de "poursuivre la renégociation" des relations entre l’UE et le Royaume-Uni, la priorité étant de renégocier une "réaffectation de pouvoirs aux Etats nation" et "une reconnaissance" de la nécessité de faire en sorte que "ce qui peut se faire au niveau national doit être fait au niveau national". C’est seulement lorsque c’est "absolument nécessaire" que les choses doivent selon lui être faites au niveau européen. Philip Hammond a ajouté que la relation des pays de la zone euro avec les pays européens n'ayant pas adopté la monnaie unique devait évoluer "dans un sens plus juste vis-à-vis de la zone non-euro et afin de protéger ses intérêts".

"Le statu quo n’est tout simplement pas acceptable", a-t-il martelé avant d’expliquer que "s'il n'y a aucun changement dans la façon dont l'Europe est gouvernée, aucun changement dans l'équilibre des compétences entre les Etats nation et l'UE, pas de résolution de la question de savoir comment la zone euro peut réussir et coexister avec les pays hors de la zone euro", alors, "ce n'est pas une Europe qui peut marcher pour le Royaume-Uni à l'avenir".