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Parlement européen - Élargissement - Politique étrangère et de défense
Le président du groupe PPE au Parlement européen, Manfred Weber, a annoncé que son groupe est contre l’adhésion de la Turquie
01-07-2014


pe-ppe-weber-turquie-140702Le président du PPE, le plus grand groupe au Parlement européen en nombre de députés, Manfred Weber, a annoncé que son groupe, dont font partie les trois eurodéputés CSV, est contre l’adhésion de la Turquie à l’UE, lors d’une conférence de presse le 1er juillet 2014. "Le groupe PPE a discuté de la question et décidé qu’une adhésion à part entière de la Turquie n’est plus une option", a déclaré Manfred Weber, affirmant ce se serait "malhonnête" de toujours se le promettre mutuellement. Il a plaidé pour "un partenariat spécifique et fort", une "coopération étroite" et une "amitié". Ce partenariat serait dans "l’intérêt mutuel" des deux pays, mais ne pourra pas mener à une adhésion. Il a souligné l’importance de la Turquie en tant que "partenaire central", notamment pour les questions économiques, politiques et démographiques mais aussi les questions de l’énergie et de la sécurité. "Je pense que les deux parties ont expérimenté ces dernières années qu'une adhésion à part entière ne fonctionnera pas", a-t-il précisé.

Depuis l'ouverture des négociations d'adhésion entre l'UE et la Turquie en 2005, 14 chapitres ont été ouverts sur un total de 33, un a été clos provisoirement. Depuis 2006, huit chapitres sont bloqués, selon la Commission européenne, tant que la Turquie n'aura pas accepté d'appliquer à Chypre le protocole additionnel à l'accord d'association d'Ankara qui qui vise à étendre à la République de Chypre le bénéfice de l’union douanière UE-Turquie. La France et Chypre bloquent également unilatéralement l’ouverture de certains chapitres.

Sur un autre plan, les porte-parole de la Haute représentante, Catherine Ashton, et du commissaire à l'élargissement, Stefan Füle, ont salué le 1er juillet, la présentation par le gouvernement turc de nouvelles mesures pour "relancer le processus de paix" avec les Kurdes et "assurer la poursuite de la trêve actuelle". "La nouvelle loi devrait offrir une base juridique plus solide pour les négociations et peut apporter une contribution positive à la stabilité et aux droits de l'homme en Turquie", selon le communiqué commun. Le gouvernement turc a présenté le 26 juin 2014 au Parlement un projet de loi fixant un cadre juridique pour des négociations de paix avec les Kurdes avec les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).