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Politique étrangère et de défense
Devant la commission des affaires étrangères et européennes de la Chambre, la situation en Ukraine incite Jean Asselborn à mettre en garde contre les conséquences d’une interruption du dialogue avec la Russie, en quoi il est suivi par les députés
03-09-2014


asselborn-chd-140903Lors de la réunion de la commission des affaires étrangères et européennes de la Chambre des députés qui a eu lieu le 3 septembre 2014, le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn a fait le tour d’horizon de la situation en Ukraine. Il a entre autres plaidé pour un maintien des efforts diplomatiques et mis en garde contre les conséquences d’une interruption du dialogue avec la Russie. L’OTAN ne représente pas pour le ministre un moyen de résoudre le conflit en Ukraine.

S’il a exprimé sa compréhension pour les réactions souvent plus vives dans les pays limitrophes de la Russie – Pologne, pays baltes - parce qu’elles s’expliquent par l’histoire, il a néanmoins insisté sur le fait que " l’Union européenne ne doit surtout pas se laisser diviser".

Le président de la commission des affaires étrangères, le député socialiste Marc Angel, a évoqué un Jean Asselborn qui a dressé un tableau nuancé et très pessimiste de la situation, pour laquelle il n’y a pas de solutions simples. Les partis politiques luxembourgeois sont, à quelques nuances près, d’accord qu’il faut d’abord miser sur le dialogue, même si l’on pense des sanctions ne pourront pas être évitées. Un soutien militaire à l’Ukraine n’est pas considéré par les députés comme une option pour l’Europe.

Déi LenkDans un communiqué, le député du parti d’opposition déi Lénk, Serge Urbany, a salué "la manière nuancée et réfléchie avec laquelle le ministre des Affaires étrangères Jean Asselborn a présenté ses vues sur les conflits en cours". Serge Urbany est contre l’annexion de la Crimée, contre la "balkanisation ethnique du pays" et partisan de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Il plaide pour des solutions qui "tiennent compte des intérêts différents des populations de l’Est et de l’Ouest" de ce pays. Il rejette l’option de vouloir contraindre l’Ukraine à choisir entre "les sphères d’influence de l’UE et de la Russie". Il défend une Ukraine dont l’intégralité territoriale serait préservée et qui jouerait "une fonction importante de pont" entre ces deux sphères. Opposé à toute escalade du conflit, il est contre une politique des sanctions qui selon lui y contribue, tout comme il est contre "les gesticulations militaires" au sein de l’OTAN. Il appelle le gouvernement à les rejeter au sommet de l’OTAN des 4 et 5 septembre 2014. Pour Serge Urbany,  l’UE doit se concentrer sur des solutions politiques.