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Le ministre de l’Economie et vice-Premier ministre, Etienne Schneider, est partisan d’"une certaine flexibilité dans le rythme de la mise en œuvre de l'objectif, de réduction des déficits"
28-08-2014


Suite à des propos du ministre luxembourgeois de l’Economie et vice-Premier ministre, Etienne Schneider, rapportés dans un article paru dans Le Quotidien le 26 août 2014 et consacré à la démission gouvernement français, Arnaud Montebourg, le député luxembourgeois CSV, Laurent Mosar avait adressé une question parlementaire au ministre en question, ainsi qu’au ministre d’Etat, Xavier Bettel, et au ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, pour connaître les conséquences de ces dires.

Etienne Schneider y confiait partager la critique des politiques d’austérité développées par le ministre français de l’Economie, à l’origine de la chute du gouvernement français. Par la suite, Laurent Mosar s’est étonné que le ministre de l’Economie se permette de critiquer ainsi à la fois la politique de rigueur budgétaire menée par le gouvernement français et l'Allemagne en jugeant cette dernière responsable de la politique d'austérité menée en Europe et a fortiori en France.

Dans une réponse conjointe,  le ministre de l’Economie rejette d’abord le reproche d’immixtion "dans des affaires de politique intérieure d'un autre pays européen" formulée par Laurent Mosar dans sa question parlementaire. Une telle prise de position "ne peut pas être considérée comme une ingérence dans la politique intérieure de la France". "Il s'agit de l'avis du ministre de l'Economie, avis qu’il a toujours partagé avec Monsieur Montebourg", lit-on dans la réponse adressée au député.

Laurent Mosar se demandait si la position du ministre de l’Economie impliquait que le gouvernement allait intervenir auprès de la Commission européenne pour apporter des modifications au Pacte de croissance et de stabilité. Etienne Schneider se défend d’avoir mis en doute ce Pacte. Il estime toutefois qu’ "il faut prévoir une certaine flexibilité dans le rythme de la mise en œuvre de l'objectif, de réduction des déficits, notamment pour les pays qui ont besoin de cette flexibilité pour redémarrer leur économie".

Concernant la politique de réindustrialisation de l’UE, au sujet de laquelle il disait que "si les écologistes mettent des freins partout, ça va coincer", selon les propos cités par Laurent Mosar, Etienne Schneider déclare qu’il ne critique pas les écologistes puisqu’il estime "qu'il faut soumettre les produits importés dans l'Union européenne à des standards environnementaux et sociaux minimaux".