Le 21 octobre 2014, Eurostat a publié les données relatives au déficit et à la dette des administrations publiques. Elles sont basées sur les chiffres déclarés par les États membres dans le cadre de la deuxième notification de 2014 pour les années 2010 à 2013 en vue de l’application de la procédure concernant les déficits excessifs.

Cette notification est réalisée pour la première fois sur la base d'une nouvelle méthodologie comptable dans le cadre du SEC 2010 présentée le 16 janvier 2014, comme cela avait été annoncé. D’ailleurs, dans ce contexte, Eurostat a joint au communiqué une note technique présentant l'impact, sur les données du déficit et de la dette de chaque État membre, de la mise en œuvre de la méthodologie du SEC 2010.

Le communiqué d’Eurostat fait savoir que le déficit public de la zone euro s’est élevé à 2,9 % du PIB en 2013, pendant que celui de l’UE s’est élevé à  3,2 % du PIB. Ainsi, les déficits publics ont baissé fortement par rapport à 2012, où ils affichaient respectivement 3,6 % et 4,2 %.

La dette publique a suivi une évolution inverse en augmentant dans les deux zones. Le ratio de la dette publique par rapport au PIB a augmenté dans la zone euro, passant de 89 % à la fin de l’année 2012 à 90,9 % à la fin de l’année 2013, ainsi que dans l’UE, où de 83,5 % l’année précédente, il a atteint 85,4 % en 2013.

Eurostat fait par ailleurs savoir qu’en 2013, les dépenses publiques dans la zone euro ont représenté 49,4 % du PIB et les recettes publiques 46,5 %. Dans l’UE, elles ont été respectivement de 48,5 % et 45,3 % du PIB.

Le Luxembourg affiche le meilleur résultat budgétaire

Le Luxembourg est le pays qui affiche le meilleur résultat quant à son budget, en affichant un excédent de 0,6 % en 2013 (contre + 0,1 % en 2012). Il est le seul avec l’Allemagne (+ 0,1 %) à afficher un excédent. Les déficits publics les plus faibles, par rapport au PIB, ont été enregistrés en Estonie (-0,5 %), au Danemark (- 0,7 %), en Lettonie (- 0,9 %) et en Bulgarie (- 1,2 %).

Dix États membres ont affiché un déficit supérieur à 3 % du PIB. La Slovénie a connu le déficit le plus profond (- 14,6 %), suivie de la Grèce (-12,2 %), de l'Espagne (-6,8%), du Royaume-Uni (-5,8 %). La France a connu un déficit de 4,1 %, la Belgique de 2,9 % (contre 4,1 % l’année précédente).

Avec 23,6 % du PIB, le Luxembourg arrive en 3e place parmi les plus faibles ratios de dette publique par rapport au PIB relevés à la fin de l’année 2013. Il est précédé de l’Estonie (10,1 %) et de la Bulgarie (18,3 %), et suivi par la Roumanie (37,9 %). Malgré ses excédents budgétaires, le Luxembourg a toutefois vu sa dette publique augmenter à cause du déficit de l’administration centrale. 

A l’issue de l’année 2013, seize États membres ont affiché un ratio de dette publique supérieur à 60 % du PIB, les plus élevés ayant été enregistrés en Grèce (174,9 %), au Portugal (128  %), en Italie (127,9 %) et en Irlande (123,3 %). Il était en Belgique de 104,5 %, en France de  92,2 %, de 76,9 % en Allemagne.