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Traités et Affaires institutionnelles
Jean Asselborn a livré quelques précisions sur le contexte politique de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE 2015 lors du lancement de la phase participative de la stratégie Nation Branding
23-01-2015


asselborn-nation-branding-presidence-150123Au cours de la conférence de presse sur le lancement de la phase participative de la stratégie Nation Branding qui a eu lieu le 23 janvier 2015, le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn a dû constater que le Luxembourg avait été "légèrement secoué ces derniers temps", une allusion ouverte aux révélations dites "Luxleaks" sur la pratique du ruling au Luxembourg. De retour de Berlin où il avait eu une rencontre avec des membres de la presse allemande en vue de la Présidence luxembourgeoise du Conseil, Jean Asselborn s’est néanmoins montré optimiste. Pour lui, le Luxembourg semble sortir de la mire des médias, et c’est désormais plus le système des ruling en tant que tel et partout où il existe qui est maintenant visé. La création d’une commission d’enquête par le Parlement européen lui semble par ailleurs inévitable, et il s’est d’ores et déjà engagé à une bonne coopération et en toute transparence avec cette commission.

Pour le ministre, il est important que l’image du Luxembourg dans le monde ne soit pas réduite à celle de sa place financière. Il a cité le rôle du Luxembourg comme membre du Conseil de sécurité en 2013 et 2014, période au cours de laquelle le Grand-Duché a prouvé, estime-t-il, qu’un "petit Etat peut faire un travail tout à fait correct". C’est ce potentiel du Luxembourg qui doit être une part de son identité et d’une image qui colle avec le 21e siècle. Dans ce contexte, la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union au cours du second semestre 2015 est pour Jean Asselborn "une chance unique de se présenter dans le monde avec une image positive" et de "bien travailler pour l’UE". En fait, la Présidence sera la première occasion de mettre en application les résultats de la phase participative du Nation Branding qui devrait aboutir à une image du pays dotée d’une vraie légitimité du fait même qu’elle aura été l’objet d’un processus participatif.        

Le programme "détaillé" de cette présidence devrait selon le chef de la diplomatie voir le jour vers la mi-mars 2015. Il a cité un certain nombre de dossiers politiques qui sont d’ores et déjà prévisibles : les conséquences des élections grecques du 25 janvier 2015, celles aussi des élections au Royaume Uni de mai 2015, et ensuite les élections espagnoles de novembre 2015. Il a dit ressentir une forte pression pour que l’accent soit moins placé sur les politiques dites "d’austérité", et plus mis sur la dimension sociale de l’UE. Le succès du plan Juncker sera ici crucial, a-t-il estimé. Les autres grands dossiers qu’il voit poindre avec force sont le traité commercial avec le Canada, dit CETA, le TTIP, c’est-à-dire l’accord commercial avec les USA, et la Conférence de Paris sur le changement climatique de décembre 2015, où le Luxembourg devra coordonner dans la mesure du possible les positions de l’UE.