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Agriculture, Viticulture et Développement rural
La commission AGRI du Parlement européen plaide pour un programme unique pour la distribution de lait et de fruits dans les écoles en vue de promouvoir des habitudes alimentaires saines et la consommation d'aliments locaux chez les enfants
14-04-2015


fruits-legumes-lait (source: pixabay)Le 14 avril 2015, la commission de l'agriculture et de l'environnement rural (AGRI) du Parlement européen a voté, avec 32 voix pour, 6 voix contre, et 7 abstentions, plusieurs amendements au projet législatif européen sur les programmes en faveur de la consommation de fruits, de légumes et de lait à l'école. Elle vise notamment à fusionner dans un projet commun les deux programmes, distincts à l'heure actuelle - l'un en faveur de la consommation de lait dans les écoles et l'autre en faveur des fruits - et à accroître les mesures éducatives déjà incluses dans le programme sur les fruits afin de couvrir également le lait.

Ce projet commun réduira les charges administratives, et tentera également de freiner le déclin de la consommation de fruits et de légumes et de produits laitiers des enfants en Europe.

Pour les députés de la commission AGRI, l'UE et ses États membres doivent intensifier leurs efforts et accroître les financements afin de promouvoir des habitudes alimentaires saines et la consommation de produits alimentaires locaux chez les enfants.

L'ensemble des amendements au projet législatif tel qu'adopté en commission de l'agriculture devrait être examiné par le Parlement lors de la session plénière du 27 mai à Bruxelles.

"Force est de constater que la consommation de fruits, de légumes et de lait diminue partout en Europe, entraînant de nombreuses conséquences négatives pour les citoyens", a regretté l’eurodéputé belge Marc Tarabella (S&D) qui a rédigé la résolution de la commission de l'agriculture. Dans ce contexte, "le but des nouvelles dispositions est d'agir davantage dans nos écoles - non seulement pour fournir à nos enfants des produits alimentaires sains mais aussi pour leur inculquer des habitudes alimentaires plus saines", a-t-il indiqué dans un communiqué de presse diffusé le 14 avril 2015 par le Parlement européen.

Le contexte

Le programme en faveur de la consommation de lait à l'école, qui se concentre principalement sur la distribution de lait et de produits laitiers, a été créé en 1977 alors que le programme en faveur de la consommation de fruits à l'école a été introduit en 2007 et comprend une dimension éducative. Les deux programmes ont été mis sur pied afin d'encourager la consommation de fruits, de légumes, de lait et de produits laitiers. Jusqu'à présent, ils opéraient selon des dispositions juridiques et financières différentes. Les 28 États membres participent au programme en faveur de la consommation de lait à l'école alors que le programme en faveur de la consommation de fruits est appliqué dans 25 États membres (tous sauf le Royaume-Uni, la Finlande et la Suède). Les États membres sont donc libres de participer, ou non, aux programmes.

D’autres revendications exprimées par la commission AGRI

La commission AGRI entend élargir la liste des produits alimentaires qui pourraient prétendre à un financement européen, afin d'inclure notamment les produits laitiers locaux qui ont des effets positifs prouvés sur la santé des enfants, par exemple les yaourts, fromages et caillebotte (à condition qu'ils ne soient pas aromatisés et qu'ils ne contiennent pas de fruits, noix ou cacao ajoutés). Ainsi, les Etats membres auraient plus de flexibilité pour choisir les produits qu'ils souhaitent distribuer et la capacité pour renforcer les aspects éducatifs.

En outre, les États membres devraient selon la commission AGRI allouer 10 à 20 % des fonds européens à des activités éducatives conçues, par exemple, pour encourager des habitudes alimentaires saines et la production durable, avec notamment des visites dans des fermes et la distribution occasionnelle de spécialités locales telles que les fruits ou légumes transformés (à moins qu'ils ne contiennent du sucre, des matières grasses, du sel ou de l'édulcorant ajoutés), le miel, les olives ou les fruits séchés.

Les eurodéputés estiment par ailleurs qu’il faut prévoir 20 millions d'euros supplémentaires par an pour les mesures concernant le lait - le financement annuel en faveur du lait et des produits laitiers devrait donc atteindre 100 millions d'euros et celui pour les fruits, les légumes 150 millions.

Enfin, ils plaident pour une attribution plus équitable des fonds européens entre États membres, en fixant deux critères principaux pour l'ensemble du programme (la proportion des enfants de six à dix ans au sein de la population et le degré de développement de la région dans chaque État membre). Pour le lait, l'utilisation historique des fonds du programme en faveur de la consommation de lait serait également prise en considération mais seulement pendant les six premières années, et serait équilibrée par un nouveau montant annuel minimum d'aide européenne par enfant.