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Agriculture, Viticulture et Développement rural - Santé
Le Parlement européen vote pour une fusion des deux programmes en faveur de la consommation de lait ainsi que de fruits et légumes dans les écoles
27-05-2015


fruits-legumes-lait (source: pixabay)Le Parlement européen a voté pour une fusion des deux programmes en faveur de la consommation de lait ainsi que de fruits et légumes dans les écoles, lors d’une session plénière le 27 mai 2015, indique un communiqué du Parlement européen. Des amendements dans ce sens au projet législatif européen sur ces deux programmes distincts avaient été proposés par la commission de l’environnement et de l’agriculture (AGRI) le 14 avril 2015. Les députés ont ainsi approuvé le mandat pour les négociations avec les ministres de l'UE. Dès que le Conseil des ministres aura adopté sa position de négociation, le Parlement, le Conseil et la Commission devraient débuter les pourparlers sur la version finale de la législation.

Le vote était assez clair : 458 députés ont voté pour, 97 contre et 28 députés se sont abstenus. Quatre des six eurodéputés luxembourgeois ont voté pour, à part Frank Engel et Viviane Reding (tous deux PPE) qui n’ont pas participé au vote.

Dans le texte, les députés demandent entre autres d’allouer 20 millions d'euros supplémentaires par an pour les mesures concernant le lait - le financement annuel en faveur du lait et des produits laitiers devrait donc atteindre 100 millions d'euros et celui pour les fruits et les légumes 150 millions.

"Partant du constat alarmant que seuls 36 % des Européens mangent leurs 5 fruits et légumes par jour", a expliqué le rapporteur Marc Tarabella (S&D)sur sa page Facebook, en rappelant qu’un enfant européen sur trois souffre de surpoids ou d’obésité. Une règle qui est selon lui seulement respecté par quatre Etats membres (Allemagne, Autriche, Pologne, Italie). Le député poursuit : "L’objectif était multiple : une nourriture saine dès le plus jeune âge, pédagogie autour des aliments, lutte contre l’obésité mais aussi promotion et valorisation du circuit court, des produits locaux et régionaux. Le vote d’aujourd’hui est une excellente nouvelle pour la santé des 30 millions d’écoliers qui en bénéficieront". Le Parlement européen insiste sur le fait que les adolescents en Europe consomment en moyenne 30 à 50 % seulement de l'apport journalier recommandé en fruits et légumes.

Le contexte

Le programme en faveur de la consommation de lait à l'école, qui se concentre principalement sur la distribution de lait et de produits laitiers, a été créé en 1977 alors que le programme en faveur de la consommation de fruits à l'école a été introduit en 2007 et comprend une dimension éducative. Les deux programmes ont été mis sur pied afin d'encourager la consommation de fruits, de légumes, de lait et de produits laitiers. Jusqu'à présent, ils opéraient selon des dispositions juridiques et financières différentes. Les 28 États membres participent au programme en faveur de la consommation de lait à l'école alors que le programme en faveur de la consommation de fruits est appliqué dans 25 États membres (tous sauf le Royaume-Uni, la Finlande et la Suède). Les États membres sont donc libres de participer, ou non, aux programmes.

Les amendements dans le détail

Le Parlement européen entend élargir la liste des produits alimentaires qui pourraient prétendre à un financement européen et y ajouter les produits laitiers qui ont des effets positifs prouvés sur la santé des enfants, par exemple les yaourts, fromages et caillebotte, à la liste des produits alimentaires qui (à condition qu'ils ne soient pas aromatisés et qu'ils ne contiennent pas de fruits, noix ou cacao ajoutés), en donnant la priorité aux produits locaux et régionaux.

Il veut encore contraindre les États membres à allouer 10 à 20 % des fonds européens à des activités éducatives conçues, par exemple, pour encourager des habitudes alimentaires saines et lutter contre le gaspillage alimentaire, avec notamment des visites dans des fermes et la distribution occasionnelle de spécialités locales telles que les fruits ou légumes transformés (à moins qu'ils ne contiennent du sucre, des matières grasses, du sel ou de l'édulcorant ajoutés), le miel, les olives ou les fruits séchés.

Finalement, les députés souhaitent une distribution plus équitable les fonds européens entre États membres, en fixant deux critères principaux pour l'ensemble du programme (la proportion des enfants de six à dix ans au sein de la population et le degré de développement de la région dans l'État membre). Pour le lait, l'utilisation historique des fonds du programme en faveur de la consommation de lait serait également prise en considération mais seulement pendant les six premières années, et serait équilibrée par un nouveau montant annuel minimum d'aide européenne par enfant.