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Traités et Affaires institutionnelles
Réunion ministérielle des Amis de la Constitution "Pour une Europe meilleure" - Madrid, 26 janvier 2007
26-01-2007


Ce vendredi 26 janvier 2007, les représentants des 18 Etats membres de l’Union européenne qui ont dit oui au traité constitutionnel se sont réunis à Madrid à l’initiative des gouvernements espagnol et luxembourgeois. L’Irlande et le Portugal, qui n’ont pas encore ratifié le traité, avaient envoyé des représentants pour marquer leur intérêt pour la réunion. Des "échos très favorables" sont selon le ministre délégué luxembourgeois aux Affaires étrangères, Nicolas Schmit, parvenus du Danemark et de la Suède, qui n’ont pas participé à la rencontre de Madrid.

La réunion elle-même, qui était présidée par Alberto Navarro, secrétaire d'Etat espagnol à l'Union européenne, et Nicolas Schmit, s’est déroulée dans une très bonne atmosphère, du dire de tous les participants. Certains y ont perçu un nouveau souffle dont il faudrait profiter pour faire avancer l’Europe.

Les représentants des Etats membres présents à Madrid n’ont pas adopté de texte formel, mais se sont accordés à porter différents messages vers leurs citoyens.

Ils veulent "une Europe politique qui joue un rôle clé dans ce monde globalisé, en s'appuyant sur les valeurs et les principes qui inspirent le processus d'intégration européenne." Ils veulent "une Europe meilleure: Une Europe plus efficace, plus transparente et plus démocratique, au service de ses citoyens, tel que le prévoit le traité constitutionnel."

Pour eux, "le but de ce Traité, est de permettre à l'Europe d'affronter avec une efficacité accrue les enjeux du XXIe siècle et de répondre aux attentes de ses citoyens. Ses dispositions répondent à la diversité et à la pluralité de l'Union. Résultat d'une négociation complexe et difficile, elles reflètent des équilibres fragiles entre les différents intérêts politiques, sociaux, économiques et juridiques."

Les représentants des Etats membres se sont accordés à affirmer que leurs pays ont "besoin d'institutions efficaces et démocratiques comme celles que prévoit le traité leur permettant de mettre en œuvre des politiques communes efficaces. Mais un accord se limitant à quelques changements institutionnels n'est pas suffisant pour répondre aux attentes des citoyens européens. Ceux-ci demandent que nous apportions des réponses efficaces à des défis importants du monde actuel, comme l'immigration, la sécurité interne et extérieure ainsi que l´énergie, qui doivent également être abordés au niveau européen. Ils veulent une Europe qui promeuve leurs valeurs et leurs intérêts dans le monde. Nous ne pouvons pas les décevoir."

Ils sont également "conscients, que pour arriver à cet objectif commun, nous devrons trouver un accord acceptable pour tous. Nous sommes prêts à écouter dans un esprit constructif les propositions des autres États membres. Nous sommes prêts à travailler ensemble sur la base du traité constitutionnel signé à Rome en octobre 2004 par tous les gouvernements des Etats membres de l’Union européenne, en vue de parvenir à un accord qui préserve sa substance et ses équilibres."

"La présidence allemande, ainsi que les présidences qui lui succéderont, bénéficient du plein soutien" des pays réunis à Madrid "dans la recherche d'une solution satisfaisante, qui nous rassemble tous et qui serve pleinement les intérêts de l'Union européenne, de ses États membres et de tous ses citoyens."

"C'est dans cet esprit que nous avons convenu de nous réunir de nouveau quand cela s´avérera utile, en coopération avec la Présidence," est le dernier message de la réunion de Madrid.