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Europaforum
Un débat vivant sur l’Europe entre les lycéens du "Michel Lucius" et des personnalités du monde politique
07-02-2007


Les lycéens lors de la discussionLe 7 février 2007, le ministre délégué des Affaires étrangères et de l’Immigration, Nicolas Schmit, les députés européens Claude Turmes et Erna Hennicot-Schoepges, et les députés Ben Fayot et Charles Goerens ont dialogué pendant deux heures avec des élèves de 11e du Lycée Technique Michel Lucius à Luxembourg sur de nombreux sujets de la construction européenne.

Le débat, dont l’objectif est de rapprocher l’Europe des jeunes en leur accordant la parole a été animé par le journaliste Fränk Goetz de RTL Télé Lëtzebuerg.

Le débat a été organisé dans le cadre d’un projet d’élèves. Pendant des mois Angela, Joao, Kati, Maxime et Sofia et de la 12e commerce et leur professeur-tuteur ont préparé les élèves à cette rencontre en les initiant aux thèmes européens et en élaborant avec eux des questionnaires.

Les questions touchaient à plusieurs grands domaines politiques, à savoir l’aide humanitaire, la santé, l’audiovisuel et les médias, la lutte contre la pédophilie, les droits de l’homme, l’éducation, l’emploi et l’environnement.

Les uns voulaient savoir pourquoi les Etats membres et l’Union européenne ne coordonnent pas davantage l’aide humanitaire qui est accordée au Liban, d’autres pourquoi il n’y a pas de limites d’âges apposés sur les emballages des jeux vidéos, ou comment promouvoir le sport auprès des jeunes, manger plus sainement, pourquoi il n’y a pas une législation au niveau européen en matière de tabagisme, pourquoi les législations en matière de médicaments et de sécurité sociale varient d’un pays à l’autre…….

"En somme, ce sont des domaines qui relèvent de la compétence nationale des Etats membres" ont expliqué Ben Fayot et Nicolas Schmit. En l’absence de base légale, l’Union européenne a peu de moyens pour intervenir. L’Union européenne n’a de compétences que celles qui lui sont conférées explicitement par les traités.

Les intervenants ont estimé que l’Union européenne ne peut pas tout légiférer. C’est par exemple le cas pour la santé. Interrogé sur la question si l’Union européenne devrait promouvoir le sport auprès des jeunes, Nicolas Schmit a estimé que "l’Europe n’est pas le gendarme du monde et qu’elle n’est pas en mesure de dicter plus de sport d’en haut". D’autant plus qu’il ne s’agit pas uniquement d’un problème européen mais plutôt d’un problème général au niveau mondial.

Les personnalités présentes ont plaidé pour une meilleure coopération entre les Etats membres et l’Union européenne. Et dans les domaines où l’UE ne dispose pas de compétences explicites, les intervenants ont souligné qu’il faut identifier de bonnes pratiques et s’accorder à les mettre en œuvre de manière coordonnée. A titre d’exemple, Erna Hennicot Schoepges et Ben Fayot sont tombés d’accord pour dire que l’Union européenne doit renforcer son rôle dans le domaine de la santé. Tandis que Madame Hennicot a plaidé pour lancer une recherche approfondie sur le corps humain et la manière dont il réagit aux différents aliments, Ben Fayot a de son côté plaidé pour un étiquetage plus détaillée des denrées alimentaires.

Le débat a eu lieu dans une atmosphère décontractée. De la façon dont les questions ont été posées on a pu identifier chez les élèves une demande de plus d’Europe, une vraie attente qu’elle puisse agir, notamment dans des domaines où les compétences de l’Union européenne sont encore faibles ou inexistantes.

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