Principaux portails publics  |     | 

Emploi et politique sociale
Le compromis sur la directive du temps de travail et les travailleurs intermédiaires : les réactions de François Biltgen
10-06-2008


François BiltgenAprès de longues heures de négociations, les ministres européens du Travail et de l’Emploi ont trouvé dans la nuit du 9 au 10 juin 2008 un accord sur le règlement des droits des travailleurs intérimaires, et sur la directive du temps de travail, deux dossiers sociaux hautement discutés. "Nous avons obtenu un consensus à une heure et demie du matin", a témoigné François Biltgen, ministre luxembourgeois du Travail et de l’Emploi, le 10 juin vers midi.

D’après lui, l’issue des négociations butait principalement sur deux points. Le premier  concernait la dérogation pour le Royaume Uni sur la durée maximale du travail par semaine pour les contrats à courte durée. "Nous avons réussi à faire que la limite des 60 heures par semaine puisse être appliquée pour ces contrats à courte durée dès la 10e semaine, et pas après trois mois, comme c’était initialement prévu", a informé Biltgen.

La deuxième revendication venait de la part des Etats membres attachés aux droits sociaux, qui exigeaient qu’une référence quant à la possibilité d’abolir les opt-outs dans une phase ultérieure soit inscrite dans le compromis. Ils y ont eu partiellement satisfaction. "Le Luxembourg et d’autres pays, comme la France (qui prendra la présidence tournante d’ici quelques semaines), ont cédé sur ce point", a confirmé le ministre. Les 27 ont convenu que la Commission européenne, dans son rapport sur la directive, analysera la possibilité éventuelle d’abolir l’opt-out lors une phase ultérieure.

"Le texte que nous aurons maintenant en deuxième lecture sera meilleur que celui dont nous disposions", a souligné le ministre. Pour lui, le résultat n’a rien d’emballant, mais reste acceptable: "C’est un compromis à bas niveau. Mais l’important, c’est que nous ayons réussi à nous entendre, car cela nous permet d’avancer, même si le contenu n’est pas à 100 % selon nos souhaits", conclut-il. Il restera désormais au Parlement européen d’analyser le texte dans une deuxième lecture.