Le secrétariat européen commun de la CGT-L (OGBL/FNCTTFEL) et du LCGB a publié le 11 juin 2008 un communiqué dans lequel il commente le compromis que le Conseil "Emploi et affaires sociales" a pu trouver le 9 juin 2008 à Luxembourg sur la révision de la directive européenne sur le temps de travail et sur la nouvelle directive sur le droit des travailleurs intérimaires.
Selon le communiqué, "les syndicats européens ne peuvent que partiellement se réjouir du résultat atteint."
Les deux syndicats luxembourgeois CGT-L (OGBL/FNCTTFEL) et le LCGB se félicitent de l’accord politique sur la directive sur les travailleurs intérimaires. "Le texte proposé prévoit que les travailleurs intérimaires profiteront désormais dès le premier jour du même traitement (horaire de travail, périodes de repos, congés, salaires, etc.) que les travailleurs permanents. » Mais il est pour les syndicats « regrettable qu’en Grande-Bretagne ce principe de l’égalité du traitement des travailleurs sera uniquement accordé aux employés en poste depuis 12 semaines."
L’accord politique sur la directive sur le temps de travail est par contre "insatisfaisant et inacceptable puisqu’il met plutôt l’accent sur la flexibilité que sur la protection de la sécurité et de la santé des travailleurs." Les syndicats contestent avant tout la clause de non-participation (l’opt-out) qui permet une option individuelle de travailler plus que 48 heures par semaine. "La CGT-L (OGBL/FNCTTFEL) et le LCGB revendiquent toujours que cette clause de non-participation soit définitivement exclue du texte de la directive. Ils ne peuvent pas se réjouir du fait que la durée jusqu’ici illimitée en termes d’heures de travail a été plafonnée à 60 ou 65 heures par semaine.
Les syndicats n’acceptent pas non plus la proposition actuelle qui prévoit de ne plus comptabiliser les "périodes inactives" des temps de garde comme des heures de travail effectives.
Pour ces raisons, la CGT-L (OGBL/FNCTTFEL) et le LCGB sont d’avis que la révision de la directive sur l’aménagement du temps ne doit pas être adoptée sous sa forme actuelle et demandent aux responsables politiques compétents et au Parlement européen de tout faire pour que la possibilité de l’opt-out soit définitivement abolie et que les propositions actuelles sur la révision du temps de garde soient revues.