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Traités et Affaires institutionnelles
Robert Goebbels commente le référendum en Irlande : "Le 'Non' irlandais doit amener l'Europe du noyau dur"
13-06-2008


Le député européen luxembourgeois Robert Goebbels a été un des premiers à commenter le résultat du référendum irlandais sur le traité de Lisbonne qui ont commencé à être connus au cours de l’après-midi du 13 juin 2008. Dans un communiqué, Goebbels "souligne la distance entre la réalité de la politique de l'Union Européenne et l'impression qu'en tirent les peuples d'Europe. Alors que pratiquement toutes les forces politiques irlandaises avaient milité pour le 'Oui', une majorité des Irlandais a rejeté cette Europe des "eurocrates" de Bruxelles. La plupart des arguments utilisés contre "Bruxelles" n'avait rien à voir avec le contenu d'un traité totalement illisible. Mais en démocratie la majorité a raison, même si elle se base sur des arguments irrationnels."

Poser la question : "Voulez-vous rester, oui ou non, dans l'Union Européenne?"

"Que faire?", se demande Robert Goebbels.  A son avis, les 27 Etats membres n'échapperont pas à poser à leurs peuples la question suivante: voulez-vous rester, oui ou non, dans l'Union Européenne? "Dans les Etats où le 'Non' l'emporterait, les gouvernements et parlements respectifs devraient en tirer les conséquences et opter éventuellement pour un traité d'association avec l'UE. Les autres Etats (à supposer que le 'Oui' l'emporte dans quelques pays) formeraient alors un noyau dur, qui pourrait aller de l'avant pour une vraie politique européenne plus intégrative et plus sociale."

Robert Goebbels, qui déclare avoir "toujours soutenu que l'élargissement de la maison européenne avant son approfondissement était une faute politique majeure", appelle maintenant de ses vœux une «Europe à géométrie valable » qui pourrait  "nous amener plus loin dans la défense de l'intérêt commun des peuples d'Europe. (..) La force d'attraction d'un noyau dur et pur serait plus grande pour les peuples d'Europe que ces traités rafistolés qui ont constitué le menu indigeste proposé depuis le sommet de Nice à nos peuples." Non sans rappeler que les accords de Schengen furent le fait de 5 pays et que l’euro a commencé avec 11 Etats.