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Traités et Affaires institutionnelles
Nicolas Schmit : "Il faut enfin cesser de négliger la dimension sociale de l’Europe"
13-06-2008


Le ministre luxembourgeois délégué aux Affaires étrangères, Nicolas Schmit, a, à l’instar du Premier ministre Jean-Claude Juncker et du ministre des Affaires étrangères Jean Asselborn, regretté l’issue négative du référendum irlandais sur le traité de Lisbonne.

Il a surtout regretté le manque de mobilisation des citoyens irlandais pour l’Europe, puisque seulement 53 % des électeurs s’étaient déplacés aux urnes. "Il est clair que ce sont surtout les tenants du 'Non' qui se sont mobilisés."

L’Union européenne est pourtant pour Schmit "le plus beau projet auquel l’Europe a su donner naissance. Mais il demeure difficile de l’expliquer aux citoyens, surtout quand quelques jours avant un référendum que l’on sait difficile, on approuve au Conseil une directive sur le temps de travail qui limite le travail hebdomadaire à 60 ou 65 heures de travail par semaine pour les salariés issus d’un pays qui a fait un opt-out de la limite normale des 48 heures de travail par semaine. Il devient alors difficile de mobiliser positivement de larges catégories de travailleurs." Sa conclusion : "Il faut enfin cesser de négliger la dimension sociale de l’Europe."

Il a néanmoins jugé très positif l’engagement de nombreux pays qui n’ont pas encore ratifié le traité de continuer le processus. Parmi eux, il a tenu à signaler le Royaume Uni, dont les Communes ont déjà voté en faveur du traité, et qui veut jusqu’à nouvel ordre continuer avec la ratification.